Peugeot confirme une grosse évolution sur la 9X8 pour 2024 et fustige les changements règlementaires

Non, les résultats décrochés par la Peugeot 9X8 n'ont pas été à la hauteur des espérances cette année. Et ce pour des raisons que nous vous avons largement expliquées au travers, notamment, de deux articles que vous retrouverez ci-dessous.

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« Initialement, le règlement stipulait que les LMH hybrides devaient chausser quatre pneus de 31 cm, a rappelé en préambule Jean-Marc Finot, directeur de Stellantis Motorsport. Sachant que le potentiel des 29/34 (29 cm à l'avant, et 34 cm à l'arrière. Ndlr) était plus intéressant, nous avons questionné l'ACO et la FIA fin 2020 sur la possibilité de les chausser. Cela a entraîné une modification du règlement, qui n'autorisait dès lors plus les LMH hybrides à opter pour ces derniers. Nous avons donc dessiné une voiture optimisée autour de cette monte 31/31, à savoir que nous avons une balance avant-arrière parfaite de 50-50. Et d'ailleurs, nous l'avons fait sur les recommandations du fournisseur de pneumatiques (Michelin. Ndlr). »

Mais par la suite, la donne aurait changé. « Malheureusement, une modification a été encore apportée à la réglementation technique fin 2021, à la demande d'autres constructeurs, enchaîne l'ingénieur français. Et cela a donné la possibilité aux LMH d'opter pour des 29/34. Pour nous, c'était trop tard, car la voiture était dessinée et les pièces commandées. Et pour cause, notre voiture a roulé pour la première fois en décembre 2021. On nous a cependant fait savoir que la BoP nous permettrait de compenser le désavantage des 31/31 par rapport aux 29/34. Las, dire que la BoP n'a pas répondu à nos attentes est un euphémisme. Sans compter que notre voiture a été conçue avec un moteur électrique censé entrer en action à 120 km/h (contre 150 km/h actuellement. Ndlr). »

Dès lors, quels choix se présentent à Peugeot ? « Nous avons pris la décision de redessiner la voiture, a répondu Jean-Marc Finot. C'est dommage, car ça a un coût. Mais nous allons donc présenter, en 2024, une grosse évo de la voiture nous permettant d'avoir la monte pneumatique 29/34. » Il va de soit que cela fait plusieurs mois que les ingénieurs travaillent sur ces évolutions.

À la question de savoir si cela passera également par l'ajout d'un aileron arrière, il a répondu : « Pour que les pneus marchent bien, il nous faut plus de poids à l'arrière. Nous devons donc reculer le centre de gravité de la voiture, et donc faire la même chose avec l'aéro puisque cela va de paire. Il nous faut donc augmenter l'appui généré à l'arrière et le diminuer à l'avant. Il y a plusieurs façons de le faire, mais nous laissons encore planer le mystère. Mais cela passera notamment par le déplacement de certains éléments. »

Le timing est dorénavant très serré, mais Jean-Marc Finot l'affirme : « Chez Peugeot Sport, nous sommes des battants et nous voulons nous battre aux avant-postes. Nous allons faire, avec nos ingénieurs, ce que n'a pas fait la réglementation (la BoP. Ndlr). »

Cela passera par une révision de la cinématique, mais aussi la refonte du fond plat et un nouveau dessin du capot moteur a minima. « Pas besoin de changer le châssis » nous a confirmé Jean-marc Finot.

Est-ce possible de le faire avant la manche d'ouverture de la campagne 2024, le 2 mars au Qatar ? « Le timing est tendu, tout n'est pas figé car nous devons encore parler de certaines choses avec la FIA et l'ACO. » La course contre la montre est lancée mais Peugeot sera bel et bien là en 2024 avec une 9X8 "EVO", plus motivé que jamais.