Earl Bamber et Richard Westbrook nostalgiques sur la fin de l'ère GTE
Avant de faire les beaux jours de Cadillac Racing en Hypercar, Earl Bamber et Richard Westbrook sont passés par la case GTE, le premier avec Porsche, le second principalement avec Ford. Les deux ont donc un avis sur la fin de la catégorie GTE ce week-end à Bahreïn.
« Pour moi, l’ère du GTE était une forme pure de course », a confié Earl Bamber. « J’ai débuté ma carrière en GT en GTLM aux Etats-Unis. Je me souviens que lorsque j’ai fait du LMP1 et que ce programme s’est arrêté, on m’a demandé où j’aimerais courir et j’ai répondu que j’aimerais vraiment courir en GTLM ou GTE. C’était l’un des seuls endroits au monde où il y avait un développement constant des pneumatiques. Il est évident que les constructeurs et les meilleurs pilotes du monde s’affrontent, ce qui en dit long. »

Le Néo-Zélandais de 33 ans retient de belles choses de son passage en GTE au Mans : « L’année où nous avons eu 17 GTE-Pro au Mans, c’était quelque chose de vraiment spécial. Pouvoir apprécier les courses de sport au plus haut niveau et se battre contre les meilleures équipes et les meilleurs constructeurs du monde, c’était vraiment, vraiment cool. C’est dommage que cela disparaisse, mais je pense que cela va renaître d’une manière ou d’autre en GT3. »
Earl Bamber sait de quoi il parle, lui qui roule régulièrement en GT3 avec cette année une victoire aux 24 Heures du Nürburgring au volant d’une Ferrari 296 GT3 alignée par Frikadelli Racing Team.

A 48 ans, Richard Westbrook a beaucoup roulé en GTE sur Porsche, Corvette, Ford et Aston Martin. Avant cela, le Britannique était de l’aventure Matech sur la Ford GT1. Troisième à trois reprises de la classe GTE-Pro au Mans sur trois GT différentes (Porsche, Ford, Aston Martin), Westy est lui aussi un brin nostalgique à l’heure de clôturer le chapitre : « Beaucoup de gens utilisent l’expression ‘l’ère de l’âge d’or du GT’ et ils n’ont pas tort. Il faut se pincer quand on regarder des années comme 2017, 2018 et 2019. Il y avait ce train de voitures GTE-Pro au Mans avec 20 autos à la queue leu-leu durant 24 heures. C’était vraiment une course à l’armement avec les constructeurs et tout le monde était si proche. »
« Il y avait des marques de premier plan », précise le pilote Cadillac. « J’ai eu la chance de piloter pour quatre constructeurs à cette époque : Porsche, Corvette, Ford et Aston Martin. C’était vraiment une époque spéciale, il n’y a aucun doute là-dessus. Dans 20 ans, les gens se souviendront de cette époque et un père racontera à son fils l’histoire de sa présence au Mans à cette époque, et le gamin n’y croira probablement pas. C’était si proche…une course intense du début à la fin. »

Richard Westbrook a aussi bien roulé en IMSA qu’en WEC au volant de GTE. « Tout cela a été transféré dans les courses IMSA aux Etats-Unis ainsi qu’en WEC », explique-t-il. « J’ai eu la chance d’être en IMSA durant un certain nombre d’années, et c’était tout simplement des courses incroyablement bonnes. Sur chaque circuit, on ne savait pas qui allait gagner. Si vous n’étiez pas en position de gagner, vous n’alliez pas finir 30 secondes derrière. C’était si serré. Tout dépendait de la stratégie, des performances des pilotes avec des pneus usés, de la consommation de carburant. Il y avait tous les ingrédients pour faire une course de voitures de course classique. C’est quelque chose que nous ne reverrons sans doute jamais. Je pense que les fans s’y intéressaient parce que quelqu’un pouvait posséder une Corvette pour la route et encourager l’équipe Corvette Racing. C’était la même chose pour Aston Martin, Porsche et Ford. Cela a vraiment touché une corde sensible chez les fans. »
Commentaires (3)
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ListerLMP900
2 nov. 2023 • 12:46
Une décision économique plus que sportive, hélas. En attendant de meilleurs jours...
Dom-San
2 nov. 2023 • 13:07
Jizhou
2 nov. 2023 • 21:27