GT Open

Pierre-Louis Chovet : « Enormément de satisfaction »

28 oct. 2023 • 11:00
par
Pierre Tassel
En lice jusqu'à la dernière manche de Barcelone pour le titre GT Open, Pierre-Louis Chovet a bouclé une concluante première année en GT3 au sein du giron Lamborghini. Retour sur une campagne, entre apprentissage et premiers succès.
© GT Open

Intégré au programme Jeune Pilote Lamborghini, Pierre-Louis Chovet a trouvé en la marque de Sant'Agata Bolognese, un cadre de premier ordre pour réaliser ses débuts en GT3 en 2023.

 

Le Français, habitué des séries monoplace ces dernières saison, tant en F4, FRECA, ou FIA F3 (vice-champion F3 Asie en 2021) a fait le choix du GT à temps complet cette année, après avoir fait ses premiers pas en GT4 European Series en 2022.

 

Engagé sur la Lamborghini Huracan GT3 EVO2 - Oregon Team en GT Open cette saison, l'Avignonais s'est montré en verve, avec une progression constante tout au long de l'année, jouant même le titre Pro jusqu'au bout avec son équipier Maximilian Paul. Battu pour six points par le tandem Christopher Haase - Simon Reicher (Audi R8 LMS GT3 - Eastalent Racing), Pierre-Louis Chovet n'en reste pas moins satisfait pour cette première campagne dans la catégorie.

 

Quel bilan tirez-vous de cette première année complète en GT3 ?

 

J'en retire énormément de satisfaction, car j'ai eu l'occasion de faire pas mal de tests en privés avec Lamborghini, directement avec l'usine. Donc de faire pas mal d'essais de développement de pneus sur les voitures. Cela m'a apporté beaucoup de précision dans les débriefings du fait de travailler avec plusieurs ingénieurs, qui m'ont appris chacun leur méthode. Globalement, je pense que cela a été ma meilleure saison en sport automobile jusqu'à présent, car c'est l'année où j'ai le plus roulé, où j'ai fait le plus de tests et où j'ai pu côtoyer le plus de gens d'importance au sein de l'usine.

© Lamborghini Media

La saison reste réussie malgré l'absence du titre GT Open ?

 

Même si c'est une saison sans titre, j'en retire beaucoup de positif, avec des résultats d'importance avec quatre victoires, six pole positions et sept podiums. J'ai aussi réalisé deux records de piste pour ma première année, ce dont je suis plutôt fier. Même si le début de saison a été un peu difficile, et que nous n'avons pas pu aller chercher le titre à cause de cela, je suis satisfait.

 

Qu'est-ce qui a manqué en début de saison justement ?

 

Nous découvrions l'EVO2 de la Lamborghini Huracan GT3, et durant l'hiver, nous n'avons pas pu travailler autant qu'espéré. Nous devions donc encore découvrir toutes les possibilités au niveau du setup de la voiture. Nous avons réussi à tout mettre bout à bout à partir du troisième meeting et depuis nous étions constamment aux avant-postes. J'avais pu tester une fois l'EVO, et nous sommes repartis avec l'EVO2 qui possède quelques différences. Il faut aussi souligner que nous avions de nouveaux pneus Michelin en GT Open en 2023. Il a fallu aussi le comprendre, notamment pour le rythme de course en début de saison.

© GT Open

Qu'avez-vous pensé du GT Open ?

 

Il y a toujours des pilotes usine qui roulent comme Christopher Haase ou Fabian Schiller. Il y a un très bon niveau. Si cela reste du sprint, cela m'a permis d'appréhender les courses à deux, ce que je ne connaissais pas, avec mon passé en monoplace. Nous avons beaucoup de roulages, et il y a beaucoup de constructeurs impliqués. Cela donne un championnat très serré comme nous l'avons vu. C'est une bonne plate-forme pour se former au GT3. Lamborghini m'a ensuite donné l'opportunité de disputer une manche GT World Challenge Europe avec Iron Lynx. à Barcelone. Et dès mon arrivée, nous avons fait la pole en Gold Cup. La formation du GT Open a été bonne.

 

Venant de la monoplace, vous avez dû vous habituer à partager votre voiture. Comment cela s'est-il passé ?

 

Maximilian Paul, mon équipier, était beaucoup plus expérimenté en GT3. Au début, nous nous sommes tirés vers le haut. J'étais un peu plus rapide en vitesse pure, mais il était bien meilleur en mise au point. Cela a été complémentaire tout au long de l'année. Nous avons chacun progressé avec l'autre. La dynamique a été très positive.

 

Vous avez évolué chez Oregon Team. Présentez-nous un peu cette structure.

 

C'est une équipe familiale, avec les mêmes employés depuis une dizaine d'années. Les gens sont très soudés et cela offre un groupe très compétitif. Les deux dirigeants (Jerry Canevisio et Piergiorgio Testa), dont ce n'est pas l'activité principale, prennent cela très à coeur depuis de nombreuses années, et ils sont très compétiteurs. Il y a un esprit famille, mais aussi d'accompagnement des pilotes. J'ai passé une très belle saison avec eux. Cela reste une petite équipe par rapport à d'autres grosses structures, mais les résultats parlent pour eux.

 

Aviez-vous un soutien de Lamborghini ?

 

Oui sur la n°63, donc ma voiture. Mon ingénieur de course était un ingénieur Lamborghini. Sans compter les habituels échanges entre l'usine et l'équipe pour aider au développement des réglages. Du fait que mon ingénieur a travaillé avec Forte Racing (vainqueur de Petit Le Mans en GTD il y a deux semaines, Ndlr) et avec les pneus Michelin, cela donnait pas mal d'infos qui nous ont servi durant l'année.

 

Sur le plan personnel, comment étiez-vous accompagné par Lamborghini ?

 

En tant que membre du Young Driver Program, j'ai pu faire des tests physiques à Sant'Agata Bolognese avec le préparateur dédié de Lamborghini. Il y avait des cours de marketing, de réseaux sociaux ... Nous devons envoyer des rapports détaillés à Lamborghini après chaque course, et il y a un vrai échange, car Lamborghini et l'ingénieur font de même avec leur propre rapport. Nous combinons ensuite les informations pour essayer d'avancer sur les manches suivantes. J'ai aussi réalisé des essais pour le développement de la GT3 EVO2, des essais pneus.

 

Vous avez effectué une pige en Formula Regional European Championship by Alpine à Zandvoort avec Saintéloc Racing. La monoplace est-elle toujours dans un coin de votre tête ?

 

C'était une belle opportunité qui s'est présentée. Dans un futur proche, je souhaite toutefois me concentrer sur le travail avec Lamborghini et sur la dynamique en place pour essayer d'aller chercher des victoires et des titres.

 

Comment voyez-vous l'avenir pour 2024 ?

 

C'est un peu tôt pour en parler. Mais nous sommes en discussion avec Lamborghini. Ils sont satisfaits de mon travail et je suis content du soutien qu'ils m'ont apporté cette année. J'ai des idées de championnat en tête, mais cela va dépendre des discussions. Au niveau de mon statut en interne, j'espère que je vais progresser.

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