Supercars

Chronique Kévin Estre : « Une vraie position de rookie »

4 sep. 2023 • 16:00
par
Pierre Tassel
Alors qu'il débutera en Supercars dans quelques jours sur la Ford Mustang du Penrite Racing, Kévin Estre va nous offrir une chronique de son aventure australienne, qui le mènera jusqu'à la mythique épreuve de Bathurst 1000 le 8 octobre. Première partie avec la découverte de sa nouvelle monture.
© Penrite Racing Instagram

Kévin Estre possède un palmarès qui n'est plus à présenter, mais le Français ne rechigne jamais à se lancer de nouveaux défis.

 

Le pilote officiel Porsche, longtemps engagé en GT3 et depuis cette année pensionnaire du programme Hypercar avec la 963 LMDh en WEC, s'offrira une virée aux antipodes en 2023, sous la forme d'un programme sur les deux courses Endurance en Supercars en Australie, à savoir le Sandown 500 et surtout la mythique épreuve du Bathurst 1000, au sein de l'écurie Penrite Racing.

 

S'il connait le circuit du Mount Panorama, le champion du monde GTE Pro 2018-2019 devra découvrir la Ford Mustang GT n°19 partagée avec Matthew Payne, mais aussi la piste de Sandown.

 

L'occasion pour Endurance-Info de réaliser une chronique avec le Français sur son aventure australienne. Au soir (pour Kévin) de sa première session avec la Mustang Gen3 sur le circuit de Winton, retour sur une journée particulière.

 

« C'est une vraie position de rookie, car cela faisait longtemps, très longtemps que je n'avais pas eu une nouvelle voiture et un nouveau circuit sur une même journée ! Winton était un « petit » circuit, un peu à l'ancienne sans track limit possible ! Il y a la piste, un vibreur plus ou moins large, l'herbe ou le gravier et le mur. C'est un bon entraînement, même s'il manquait un peu de virages rapides. J'ai toutefois pu m'entraîner sur les freinages, ce qui était important pour bien appréhender la voiture. Mais il y aura Sandown 500 avant Bathurst.

 

C'est un gros challenge pour moi, car la Mustang est très différente de ce avec quoi je roule toute l'année. La technique de pilotage avec le fait d'avoir une boîte de vitesses séquentielle à levier, de faire le talon-pointe, d'être assis à droite, offre bon nombre de différences et du challenge pour un pilote qui roule dans les voitures modernes européennes.

 

Je reviens un peu en Porsche Cup en 2011-2013 avec la 997, à freiner du pied droit ... Mais tout cela, en étant assis à droite, et avec une auto qui possède 150 ch de plus, et des pneus plus petits. Ce n'est pas évident. La Ford fait 1290 - 1300 kg donc cela reste similaire à une GT3. Il y a également très peu d'aéro et donc on est beaucoup sur le grip du pneu.

© Penrite Racing Facebook

 

Je suis assez satisfait de cette première journée, car je pense avoir assez rapidement compris ce qu'il fallait faire pour aller vite et dompter la bête. C'était bien parti dès le début, mais j'ai fait deux ou trois erreurs en fin de matinée, avec deux ou trois bac à graviers. Sur des choses bêtes en plus, notamment car comme je suis à droite, j'ai touché l'herbe en entrée de virage à gauche.

 

Bien sûr, je n'ai pas tout bien fait tout de suite, et je suis encore loin d'être totalement au niveau, mais sur la fin de cette première journée, j'ai fait de bonnes choses. L'équipe est satisfaite de la journée.

 

Penrite Racing est une équipe très professionnelle, similaire à une très bonne équipe européenne privée en GT. L'ambiance est vraiment excellente, et le soir, nous mangeons tous ensemble avec les mécaniciens et les ingénieurs. Dans le paddock, tout le monde se dit bonjour, voire se chambre un peu, donc c'est vraiment sympa. »

 

Kévin Estre reviendra durant la semaine de Bathurst sur son expérience sur l'épreuve reine du Supercars, avant de tirer le bilan sur ses deux courses.

Commentaires (1)

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lagaufre44@sfr.fr

5 sep. 2023 • 9:42

Super idée cette chronique !
Dommage que les courses ne soient plus retransmises en France.