Malthe Jakobsen chez Peugeot Sport – Histoire d'une intégration réussie...

Le 22 mai dernier, Peugeot Sport annonçait l'arrivée en son sein de Malthe Jakobsen en tant que pilote junior. Si chez certains constructeurs, cela n'a aucun sens ou presque, il est peu de dire que la firme au lion s'appuie déjà sur sa pépite nordique. À l'heure où nous écrivons ces lignes, le pensionnaire du Cool Racing en ELMS a déjà pris part à deux séances d'essai sur la 9X8, sans compter les heures passées sur le simulateur, à Satory.

« L’objectif ici est d’intégrer Malthe en douceur, de le préparer aux tests, au simulateur et également physiquement afin qu’il se sente à l’aise pour monter en puissance au sein d’un programme constructeur et pour pouvoir en retirer quelque chose de riche pour l’équipe » explique Christian Deltombe, team manager de l'écurie tricolore.

Car si sa pointe de vitesse n'est plus à démonter, Malthe a encore plein de choses à apprendre. Un diamant brut que ne demande qu'à être poli, même si sa jeunesse peut se révéler être un atout. « Elle va permettre d’avoir un retour plus naturel, sans influence avec des expériences passées comme pourrait l’avoir un pilote plus expérimenté, enchaîne Christian Deltombe. Cela permet d’avoir le feedback le plus objectif possible, qui conforte ou non ceux des pilotes officiels. »

Après avoir découvert la 9X8 lors du Rookie Test du WEC, à Bahreïn, le 13 novembre, le champion ELMS - LMP3 2022 a repris le volant de la lionne en décembre puis à Portimão en février, l'occasion de tester notamment différentes configurations de réglages. « Malthe est un pilote avec une approche très humaine, qui est très concentré tout en étant très relax, souligne Deltombe, déjà partie prenante du programme 908. Il dégage une certaine sérénité et donc un certain calme dans le travail, c’est pour cela que les premiers essais avec lui au volant de la 9X8 se sont extrêmement bien passés. »

Et ce même si passer en l'espace de même pas un an de la LMP3 à l'Hypercar après un bref saut dans une LMP2 n'est pas une mince affaire. « Tout d’abord la voiture est beaucoup plus puissante et donc plus rapide en ligne droite qu’une LMP2, avoue-t-il. Il y a également beaucoup plus d’outils qui peuvent nous aider en tant que pilote, notamment lors d’un long relais, avec l’usure des pneus et la baisse du niveau d’essence. Le plus difficile est de se souvenir de ce à quoi sert chacun d’entre eux. »

En somme, une intégration donnant l'impression d'être idyllique ou presque pour ce jeune homme que personne ne connaissait il y a encore deux-trois ans, mais dont le talent n'a pas échappé à l'oeil de Nicolas Lapierre, patron-pilote du Cool Racing. « L’environnement de travail au sein de l’équipe est très bon, conclut Jakobsen. Je n’ai pas encore pu passer beaucoup de temps avec les autres pilotes mais c’est super de pouvoir évoluer à leurs côtés. De plus, je pense que pour obtenir le meilleur résultat possible, il est important d’être soudé, et d’agir dans le meilleur intérêt pour l’équipe. »

Un bon état d'esprit qui lui permettra pour sûr de grimper les échelons à la vitesse grand V et qui fera de lui le premier supporter de Peugeot Sport et de Stoffel Vandoorne la semaine prochaine à Fuji... en attendant mieux !