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Présent et avenir de Optimum Motorsport avec Bas Leinders

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11 aoû. 2023 • 12:00
par
lmercier, au Nürburgring
Les Britanniques de Optimum Motorsport ne rechignent pas à la tâche ces dernières années avec une multitude de programmes et des résultats qui suivent.
Photo : Jules Benichou

Dirigée depuis 2012 par Shaun Goff, l’équipe britannique Optimum Motorsport fait partie des plus réputées dans le paysage Pro-Am du GT3. Après Ginetta, le team est passé dans le camp Aston Martin, puis McLaren depuis 2021. L’une des forces de Optimum Motorsport est de pouvoir courir aux quatre coins du monde avec les résultats qui suivent.

 

Entre GT World Challenge Europe, IMSA, International GT Open, British GT et McLaren Trophy, Optimum Motorsport n’a pas le temps de chômer. Shaun Goff peut s’appuyer sur Ian Smith au poste de directeur technique et Bas Leinders dans le rôle de team manager. L’ancien pilote belge a su mettre ses compétences pour évoluer l’équipe jusqu’aux 24 Heures du Mans. C’est d’ailleurs en WEC que Optimum Motorsport se verrait bien rouler en 2024 dans la nouvelle catégorie GT3, sans pour autant délaisser les autres programmes. Pour cela, il faut l’accord du combo FIA/ACO et recevoir l’aval de McLaren. En attendant d’en savoir plus, Bas Leinders a échangé avec Endurance-Info.

Que retenez-vous des 24H de Spa ?

 

On a vu que les McLaren étaient plutôt compétitives à Spa. Finalement, nous terminons à la 10e place mais l’important pour nous était de remporter la Gold Cup. Il nous a manqué un petit quelque chose pour suivre ceux de devant. Avec la #5 de Sam de Haan, Dean Macdonald, Tom Gamble et Charlie Fagg, nous n’avons pas rencontré le moindre problème mécanique, contrairement à celle engagée sous la bannière Inception Racing. La version Evo de la 720S GT3 va dans le bon sens. Avant, il nous manquait surtout du train avant. Dans le peloton, la voiture est plus à l’aise. On a juste perdu un peu de vitesse de pointe, ce qui n’est pas trop grave. Sur un tour, le temps est plus ou moins là. Avant, on ne savait pas attaquer, alors que maintenant on arrive à être plus près en sortie de virage.

Photo : Kevin Pecks

Gérer plusieurs programmes en même temps n’est pas trop contraignant ?

 

Le week-end précédent le Nürburgring, nous étions sur trois programmes avec le British GT à Portimao avec deux McLaren, l’International GT Open avec deux autos et l’IMSA avec une. Il a fallu intégrer de nouvelles personnes pour faire face à ces trois programmes sur trois circuits différents. Tout s’est bien passé avec une belle intégration des nouvelles recrues. Nous avons terminé 2e en British GT, gagné une course en Pro et une en Pro-Am en GT Open. C’est la preuve que la structure Optimum Motorsport a grandi et qu’elle est devenue mature.

 

A quand une McLaren en Pro ?

 

L’argent manque pour franchir la dernière étape. Pour faire rouler une auto en Pro, il faut le soutien du constructeur qui donne des pièces, voire même de l’argent. McLaren reste un tout jeune constructeur en GT. McLaren Automotive est en pleine restructuration avec un nouveau patron. On espère que tout va prendre de l’ampleur, générer plus d’argent. Le nouveau McLaren Trophy permet aussi de promouvoir les voitures de la marque. On peut trouver des partenaires, avoir d’autres programmes, mais cela n’est pas suffisant pour une présence en Pro. Nous allons tout de même regarder ce que l’on peut mettre en place pour avoir une McLaren en Pro la saison prochaine.

 

L’IMSA fera partie du menu 2024 ?

 

Il est prévu de rempiler en IMSA avec une auto, peut-être une seconde sur quelques courses. Inception Racing commence à être une équipe bien établie en IMSA, mais cela reste une équipe anglaise qui arrive aux Etats-Unis. La base de l’équipe est à Austin (Texas) où on loue une partie d’un atelier d’une autre équipe. Au total, nous avons six McLaren 720S GT3. Si nous passons en WEC, il en faudra un ou deux plus. L’équipe dispose aussi de deux McLaren GT4. Nous avons les bonnes personnes aux bons postes sur du long terme.

Photo : MPS Agency

Vous avez trouvé votre place chez Optimum Motorsport ?

 

C’est ma sixième année dans l’équipe et d’autres étaient là avant moi. J’ai vu l’équipe grandir depuis mon arrivée. J’ai rejoint l’équipe pour dépanner à cause d’un clash de date entre British GT et GT Open. Je suis allé en British GT pour Jonny Adam et Flick Haigh. Le courant est de suite passé avec l’équipe qui m’a demandé de terminer la saison et nous avons gagné le championnat. Je pense qu’au début, Shaun Goff était sceptique sur ce que je pouvais apporter à l’équipe. J’apporte aussi tout ce que j’ai pu faire ailleurs : pilote, organisation.

 

On parle de Optimum Motorsport mais il ne faut pas oublier Inception Racing…

 

Inception Racing et Optimum Motorsport, c’est la même chose. Nous avons pris l’étiquette Inception Racing pour Brendan Iribe avec qui nous avons beaucoup gagné. Brendan veut gagner Le Mans dans une McLaren. Si nous avons roulé avec une Ferrari au Mans, c’est juste que ce n’était pas possible en McLaren. Maintenant, ça l’est. Il est venu avec nous car nous étions déjà avec McLaren. Nous avons d’autres pilotes qui roulent chez Optimum intéressés par le WEC.

 

Il faut donc s’attendre à un nouveau programme à plusieurs têtes en 2024 ?

 

C’est que l’équipe fait depuis maintenant pas mal d’années. Nous travaillons différentes pistes : IMSA, WEC, GT World Challenge Europe, ELMS, British GT, McLaren Trophy et potentiellement GT Open. L’équipe sera présente en Asian Le Mans Series avec deux autos. En revanche, la Michelin Le Mans Cup n’est pas au menu sauf si nous avons des clients. Nous allons où veulent aller les clients.

Photo : Jules Benichou

Le Mans fait à nouveau partie des envies ?

 

Oui, surtout maintenant que le GT3 arrive au Mans. Nous verrons si nous avons la chance d’être sélectionné pour représenter McLaren en WEC.

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