Fuji 450 km - La combinaison Nissan-Michelin fait merveille

La piste de Fuji était humide d’une averse matinale quand le départ était donné sous safety car, et Katsumasa Chiyo sur la Nissan Z NDDP #3 passait immédiatement à l’attaque, mettant à profit les Michelin pour passer de la quatrième place de grille à la tête et faire le trou sur la Z Kondo #24 dès le quatrième tour. 

La piste s’asséchant, les premières autos s’arrêtaient pour monter des slicks à partir du treizième tour, bouleversant le classement puisqu’à l’issue de la séquence c’est Nirei Fukuzumi sur la Honda NSX ARTA #16 qui menait devant les Toyota Supra #14 et #39 qui avaient décidé de tenter un coup en n’embarquant que très peu de carburant pour ce premier arrêt, y gagnant un arrêt court qui les catapultaient du milieu de peloton vers les premiers rôles. 

Reparti derrière la Honda #16 et les deux Supra, Chiyo se voyait menacer pour la quatrième position par Bertrand Baguette bien revenu sur la Nissan #1. Au vingt-quatrième tour Kazuya Oshima sur la Toyota Supra #14 du Rookie Racing prenait le commandement, et la course voyait se déployer un premier safety car suite à l’incendie de la Toyota Supra GT300 #244.  

Le temps de dégager la #244 bien abîmée, la course reprenait et Sekiguchi sur la Supra #39 revenait dans les roues d’Oshima qui lui offrait la tête du classement en plongeant dans la pitlane au quarante-septième tour. Sekiguchi l’imitait un tour plus loin et la Honda #16 reprenait le commandement, alors que Toshiki Oyu sur la seconde NSX ARTA #8 était remonté jusqu’à la cinquième position devant Ukyo Sasahara sur la Supra TOM’S #37. 

Sasahara passait la #16, tombée au troisième rang derrière les Supra #14 et #39, bientôt poursuivi par Takaboshi sur la Nissan #3, avant que Giuliano Alesi ne prenne le volant de la #37 et tente de contenir à son tour pour un temps les assauts de Takaboshi pour le gain de la troisième place. 

C’est à ce moment, au soixante-septième tour, que la Toyota Supra GT300 #25 de Tsuchiya Engineering ne se range en feu en bord de piste comme la #244 auparavant. Le sinistre s’avérait plus important encore et les commissaires n’arrivaient pas à éteindre l’incendie, déclenchant l’arrivée du safety car puis du drapeau rouge, afin de combattre le feu avec du matériel plus important. L’incendie était finalement maîtrisé, mais une pluie drue et le brouillard tombaient sur le circuit avant que la course n’ait repris, entraînant un arrêt de cinquante minutes. 

La course reprenait pour les trente dernières boucles dans des conditions proches de ce qu’elles étaient au moment du départ, c’est-à-dire une piste humide s’asséchant, et cette fois c’est Mitsunori Takaboshi sur la Nissan #3 et ses Michelin particulièrement à l’aise dans ces conditions qui répétait la remontée de Chiyo un peu plus tôt et ramenait la #3 en tête de l’épreuve, alors que les Toyota #14 et #39, à la stratégie décalée depuis le début, devaient s’arrêter une fois de plus que leurs rivales. La Nissan Z NDDP #3 augmentait considérablement son avance et ne quittait plus le commandement jusqu’au bout alors que derrière elle la lutte faisait rage pour les places d’honneur entre la Toyota #37 d’Alesi et la meute des Honda NSX. Alesi, avec des pneus pluie agonisant sur le sec, plongeait au classement et les NSX #16, #100 et #64 obtenaient un tir groupé de la seconde position à la quatrième, devant la Toyota TOM’S #36 de Ritomo Miyata et Sho Tsuboi qui sauvaient leur dimanche après avoir été hors des points pendant la majorité de l’épreuve. 

Après la course, les Honda #16 et #100 se voyaient pénaliser pour des irrégularités durant les arrêts, ce qui promeut la Honda #64 de Takuya Izawa et Kakunoshi Ota à la seconde position, le premier podium pour le Nakajima Racing depuis 2020. 

Du côté des GT300, la course n’était pas moins disputée. La Mercedes AMG GT3 #4 du Goodsmile Racing était passée en début de course par la Nissan Gainer #11 et la Subaru BRZ #61, toutes les deux en Dunlop plus adaptées aux conditions d’humidité que les Yokohama, mais Kataoka ne s’affolait pas et revenait sur les deux voitures et reprenait le commandement au septième tour, suivi par Motojima sur la nouvelle et performante Huracan Evo 2 JLOC #88.  

La Mercedes et la Lamborghini restaient en tête de la course pour la majeure partie de l’épreuve, mais les cartes étaient rebattues lors de la dernière demi-heure de course après l’interruption au drapeau rouge. Repartis en pneus pluie, les concurrents tentaient les uns après les autres de repasser en slicks avec dix minutes de course restantes. Nobuteru Taniguchi y laissait ses chances, sortant de la piste sur la Mercedes #4 et plongeant au classement, et la Subaru BRZ de Yamauchi, qui avait décidé d’aller au bout avec ses gommes taillées, semblait destiné à la victoire, mais se voyait coiffer sur le poteau pour la victoire par l’incroyable retour de la Nissan #11 Gainer de Ryuichiro Tomita qui reprenait cinquante secondes en dix tours à Yamauchi. 

Dans le dernier tour, la BRZ aux pneus agonisants était également passée par la BMW M4 Studie #7 de Masataka Yanagida second, l’Audi R8 LMS GT3 #6 d’un excellent Roberto Merhi, et la Nissan GT-R GT3 Realize Kondo de Joao Paolo de Oliveira, toujours au rendez-vous en fin d’épreuve. 

Chiyo et Takaboshi prennent le commandement du championnat en GT500 devant Sho Tsuboi et Ritomo Miyata, alors qu’en GT300 Seiji Ara passe devant JP Oliveira et Teppei Nattori. Retour à Suzuka à la fin du mois pour la manche suivante qui sera comme cette fois une course de 450 km. 

Les classements sont ICI