GT

'Ma qué calor'

GT World Challenge Europe
FFSA GT
GT4 European Series
15 juil. 2023 • 12:30
par
lmercier, à Misano
Avec des championnats qui s'enchaînent, les organismes souffrent et la chaleur qui règne n'aide pas à récupérer.
Photo : Jules Benichou

Samedi 8 juillet, la chaleur est pesante sur le circuit du Val de Vienne à l'occasion du meeting FFSA GT. Une semaine plus tard, il fait encore plus chaud à Misano. Si les mécaniques souffrent sur la piste, les organismes sont eux aussi mis à rude épreuve. On parle régulièrement des pilotes mais ils ne sont pas les seuls à souffrir de la chaleur, d'autant plus que les meetings s'enchaînent. 

 

Pour ce qui est des déplacements, Jules Gounon en sait quelque chose. Il a eu droit à Watkins Glen (IMSA) le 25 juin. Place aux 24H de Spa une semaine plus tard, puis retour en IMSA sur le Canadian Tire Motorsport Park. Lime Rock (IMSA) ensuite et enfin le Nürburgring pour le GTWC Europe. Son visage marqué à l'arrivée des 24H de Spa témoigne de la dureté de la course. 

Les meetings s'enchaînent pour Jules Gounon (photo : Jules Beaumont)

Ce qui est vrai pour les pilotes l'est aussi pour SRO Motorsports Group et pas mal d'équipes de course. La logistique n'a rien d'un métier facile car c'est toujours vous qu'on appelle quand ça ne va pas ou quand il manque quelque chose. Geoffrey Chaumont est bien placé pour le savoir, lui qui gère la logistique chez SRO. Dijon, Spa, Val de Vienne, Misano et Nürburgring, le tout en six semaines avec un seul week-end off. Didier Champeau, lui aussi membre de l'équipe logistique n'est pas rentré chez lui depuis Dijon. Dans une semaine, il sera à Portimao pour la GT2 European Series et dans deux semaines au Nürburgring pour l'Endurance. Un peu de repos bien mérité en août avant cinq nouvelles semaines sur les circuits européens à la rentrée : Valencia, Lédenon, Barcelone, Paul Ricard, Zandvoort. 

Geofffrey Chaumont, logistique SRO (photo : Jules Benichou)

L'équipe logistique de SRO Motorsports Group est composée de (seulement) 4 personnes en Sprint et 5 en Endurance. En amont du meeting, il faut tracer le paddock, placer les équipes, monter les bureaux , mettre en place les visuels sur le circuit, gérer les podiums, les grilles et les parcs fermés. Geoffrey Chaumont a toujours deux meetings d'avance en préparation, et pour lui comme pour toute son équipe, ces dernières semaines ont été bien chargées, d'autant plus quand la chaleur s'en mêle. Sur un meeting comme Monza, il fallait placer 150 camions et plus de 250 à Spa-Francorchamps. En arrivant le matin au circuit, Geoffrey a intérêt à avoir un téléphone chargé à 100%, lui qui reçoit 100 à 150 appels par jour à Spa. Il faut gérer les petits problèmes du quotidien : internet, eau, électricité, livraison, pass parking. Dès le matin, le paddock doit être inspecté pour voir si aucune voiture ne traîne dans une allée et bien s'assurer que tous les stands soient ouverts. 

Didier Champeau, logistique SRO (photo : Jules Benichou)

Si la logistique est mise à rude épreuve, c'est également le cas des photographes officiels qui déclenchent par tous les temps, tous les vents pour donner les meilleures photos possibles. Que dire des équipes ? Les mécaniciens, qui sont souvent dans l'ombre, n'ont pas arrêté depuis la mi-juin. Saintéloc Racing est celle qui a fait le plus : FFSA GT à Dijon, 24H de Spa, GT4 European Series à Spa, FFSA GT au Val de Vienne, GT4 European Series et GTWC Europe à Misano. Pour Akkodis ASP, on prend les mêmes en ôtant la GT4 European Series à Spa mais en y ajoutant la semaine prochaine la GT2 European Series au Portugal.

Photo : Jules Benichou

Les équipes françaises sont nombreuses à cumuler deux programmes GT4 : Code Racing Development, Autosport GP LS Group Performance, AVR Avvatar, Racing Spirit of Léman, Chazel Technologie Course, Fullmotorsport, JSB Compétition. Pour AGS Events et CSA Racing, on peut y ajouter les 24H de Spa. 

 

Alain Adam, directeur de course, est lui aussi bien occupé car il a dirigé les différents événements, exception faite de Dijon en FFSA GT car ce même week-end, il était à Fuji en GT World Challenge Asia. Quand on connaît la difficulté de diriger des courses avec toute la concentration que cela demande, l'exercice n'est pas simple. 

 

La trêve estivale va sans aucun doute faire du bien à tout le paddock qui fait penser à des saltimbanques qui se déplacent de ville en ville pour offrir le meilleur spectacle possible. 

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