Etienne Cheli (Matmut Evolution) : « Être dans la durée avec Toyota »

Avec son père Eric lauréat en Formula 3 Euro Challenge en 1988, il était presque impossible pour Etienne Cheli de passer à côté de la compétition automobile.

Après un passage presque naturel en monoplace et en FFSA F4, c'est vers le GT que le Bourguignon s'est dirigé en 2021 en rejoignant l'écurie CMR sur une Alpine A110 GT4. Une première année suivie d'une seconde cette fois avec la Toyota GR Supra GT4, tant en France qu'en Europe, avant de passer sous la bannière Matmut Evolution cette année dans l'Hexagone et avec Xwift Racing Events sur la scène continentale.

Une campagne 2023 pour le moment menée tambour battant, avec une vraie domination en FFSA GT (1 victoire et quatre podiums en six courses disputées avant le Val de Vienne), et un solide départ en GT4 European Series (deux victoires sur les quatre dernières courses disputées).

Un tableau de marche idéal qui ne demande qu'à être confirmé ce week-end sous la chaleur du Val de Vienne.

Cette nouvelle saison avec la GR Supra, c'est la poursuite d’une belle histoire avec Toyota (sa famille est en outre concessionnaire de la marque japonaise) ...

Je suis soutenu par Toyota Gazoo Racing France, et avec l’arrivée de l’EVO c’était clairement le but de poursuivre avec la marque.

Qu'apporte cette version EVO ?

Elle constitue un net changement. L’expérience de l’année passée sert mais l’EVO est assez différente, notamment au niveau du freinage, de la prise de roulis avec plus de rigidité et aussi au niveau du turbo. Ce qui est positif à mon sens, c’est que je peux dire d’un championnat à un autre ce qui est bien ou non, selon les conditions. Le moteur est un vrai avantage. Le châssis est bien dans les virages rapides et les longs appuis, comme au Castellet. La dégradation est bien maîtrisée également. Son point un peu faible pourrait venir des secteurs un peu sinueux comme le troisième secteur ici au Val de Vienne ou encore les changements d’appuis lents.

Comment jugez-vous votre début de saison ?

Monza a été un peu compliqué. Xwift était encore en rodage et nous ne pouvions pas arriver dès la première course et être au top à tous les niveaux. C’était la différence avec Matmut où nous avons pu être aux avant-postes dès les premières courses, et tout mettre dans l’ordre. C’est la clé lorsque l’on veut jouer un championnat. Nous n’avons quasiment pas fait d’erreurs en France, mais la BMW klaxonne de plus en plus au classement. Pour le moment, je suis clairement satisfait de l’entame de saison, et l’objectif est de remporter les deux titres France et Europe, et nous travaillons pour.

Passer d’une équipe à l’autre est-il compliqué ?

Le fait d’avoir la même voiture m’aide particulièrement. Les deux structures sont différentes. Xwift débute dans le milieu du GT4 en compétition car ils n’étaient qu’en track day auparavant. Matmut Evolution est une équipe de renom et bien plus rodée. Ce sont deux environnements différents mais j’ai l’avantage de ne pas devoir m’habituer à une autre marque de voiture d’un week-end à l’autre. Cela permet d’avoir beaucoup d’expérience sur la voiture. J’avais aussi fait un double programme l’année passée. Le changement d’équipe se passe bien.

Vous roulez avec Antoine Potty en Europe, Enzo Joulié en France. Le changement d'équipier est-il délicat à appréhender du côté des réglages ?

A ce niveau, des deux côtés, nous aimons la voiture de façon quasi identique tant en France et en Europe.

Le groupe Toyota a dans les cartons une nouvelle GT3. Est-ce un objectif pour vous ?

L’objectif à terme est de monter en GT3, ce qui est la même chose pour beaucoup dans ce championnat. J’aimerais être dans la durée avec la marque. C’est le moment de faire ses preuves, et nous verrons ensuite en fonction de ce qui se présentera.