Le Mans

Simon Pagenaud : « Tout a pris de l’ampleur depuis 2011 »

24 Heures du Mans
9 juin. 2023 • 7:00
par
lmercier, avec un gars de sa région
Avant un éventuel retour au Mans dans la catégorie reine de l'Endurance, Simon Pagenaud évolue en LMP2 pour le compte de COOL Racing.
Photo : MPS Agency

Douze ans que Simon Pagenaud n'était plus revenu aux 24 Heures du Mans. Cette fois, le Poitevin fait son retour en Sarthe, pas encore dans la catégorie reine.  Après l'épopée Peugeot en LMP1, le voilà chez COOL Racing avec Vladislav Lomko et Reshad De Gérus avec comme mission d'aller chercher la victoire en LMP2.

 

2011/2023, vous voilà enfin de retour aux 24H du Mans...

 

Le temps était long à attendre de revenir ici. Je voulais rouler chaque année mais mon planning avec l’IndyCar ne me le permettait pas. J’espère juste que les choses vont rester en l’état et que je pourrais revenir ici dès l’année prochaine. Mon objectif est de me battre pour la victoire. On voit qu’il y a beaucoup d’intérêt pour la catégorie reine. Le souci est qu’il est compliqué de faire une simple apparition. Quand je roulais ici, il n’y avait pas de WEC, donc c’était encore possible. Maintenant, il n’y a plus de place pour cette course, ce qui fait que l’opportunité de rouler pour COOL Racing est parfaite pour moi. Cumuler IndyCar et Le Mans n’est pas simple.

 

Vous avez vite retrouvé vos marques ?

 

Le plus gros changement pour moi reste les règles, pas le circuit. Je dois m’habituer aux slow zones car ces règles sont aussi différentes de l’IMSA. Le paddock est lui aussi différent. Quand on voit le niveau de présentation des équipes LMP2, c’est ce que nous avions chez Peugeot en LMP1. C’est le cas aussi bien pour l’organisation que le professionnalisme. Tout a pris de l’ampleur depuis 2011.

 

Moins de pression pour vous de rouler en LMP2 que dans la catégorie reine ?

 

Il n’y a pas plus ou moins de pression de rouler en LMP2, une catégorie où on compte 24 autos. Quand on regarde la moyenne des pilotes, je veux faire partie de ceux qui sont en haut de classement. J’ai aussi un simulateur dans ma chambre qui me permet aussi de m’entraîner.

 

Vos deux coéquipiers sont très jeunes. L'atmosphère est différente ?

 

C'est différent pour moi de rouler avec des jeunes. C’est la première fois que mon ingénieur est plus jeune que moi et la plupart de l’équipe est d'ailleurs plus jeune que moi. Je peux amener mon expérience à l’équipe. Vlad (Lomko) m’a demandé quelle préparation il fallait avoir sur le plan du sommeil et de la nutrition, comment récupérer. Quand j’étais à sa place et qu’un pilote bien plus expérimenté me donnait des conseils, c’était clairement une valeur ajoutée. En tant que team, l’objectif est de bien faire.

Photo : MPS Agency

Quels sont vos souvenirs de 2011 ? 

 

Quand l'Audi a franchi la ligne devant moi (rires). Je me souviens avoir pris beaucoup de plaisir sur cette course. On ne peut pas être déçu d’avoir terminé deuxième quand on a connu de belles bagarres. Pour moi, ce n’était pas une course d’endurance mais bien un sprint de 24 heures en mode full attack. J’ai beaucoup appris des pilotes de F1 de l’équipe, tels que Alex Wurz, Sébastien Bourdais, Franck Montagny et Stéphane Sarrazin. Ils ont contribué au pilote que je suis devenu. C’est assurément l’un des meilleurs moments de ma carrière. C’est aussi l’une des épreuves où j’ai le mieux roulé.

 

Vous travaillez pour votre futur en Endurance ?

 

Je travaille pour 2024 et aussi revenir au Mans. Je discute avec pas mal de gens pour cela, y compris Acura. Ils savent exactement ce qu’ils font et où ils vont. La même année, je fais tout de même les 24 Heures de Daytona, Indy 500 et Le Mans. On parle de trois des plus grandes courses au monde. C’est un gros boost d’énergie mais je dois faire attention à bien récupérer pour ne pas perdre en performance.

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