Scott Dixon : « L'état d'esprit est différent »

Six fois champion IndyCar, vainqueur des 500 miles d'Indianapolis, Scott Dixon n'a plus grand chose à prouver dans la discipline. Du côté de l'Endurance, le Néo-Zélandais n'est pas en reste avec trois succès aux 24 Heures de Daytona (le dernier en 2020 avec la Cadillac DPi-V.R - Wayne Taylor Racing).

Pour ses débuts avec la nouvelle Cadillac V-Series.R cette année, Dixon s'est offert un nouveau résultat de premier ordre sur le double tour d'horloge floridien, avec une troisième place avant de se tourner vers les 24 Heures du Mans. Une découverte d'une voiture assez différente de la version DPi pilotée ces dernières années.

« La Cadillac est plus lourde, possède moins d'aéro et plus de systèmes aussi, souligne Dixon. C’est amusant sur le plan technique car il faut que tout fonctionne correctement ensemble. Vous avez aussi plus de possibilités d’ajustements. Dans ces premiers temps pour la voiture, mieux vaut se concentrer sur les changements d'importance avant les petits détails. C’est une voiture assez complexe, mais en même temps fun. C’est bien de voir cette évolution technologique. Nous avons eu beaucoup d’essais et de sessions sur simulateurs. Même après avoir disputé quelques courses avec Cadillac, la quantité de travail reste la même en termes de préparation. »

Dans un peloton où la plupart des voitures demeurent encore « vertes », la fiabilité sera sans aucun doute un atout de poids pour viser un bon résultat dans la Sarthe.

Sur ce point, le clan Cadillac affiche sa confiance.

« Plusieurs équipes ont eu plus de soucis de fiabilité que nous. Certaines choses peuvent ne pas être sous notre contrôle comme le système hybride, et ne sont pas en rapport avec l’équipe ou le constructeur. Sebring était le circuit le plus exigeant pour la voiture, et le plus dur. Nous avons fait pas mal d’essais là-bas, mais de petites choses peuvent toujours arriver. Honnêtement, un podium serait incroyable, mais finir la course sans problème majeur serait déjà une bonne chose. » 

Un engagement dans la catégorie reine qui sera une première pour Scott Dixon dans la Sarthe. Le pilote kiwi possède déjà une certaine expérience du tracé manceau, mais uniquement en GTE, après ses années avec Ford Chip Ganassi.

« Le processus de préparation pour Le Mans est similaire. L’état d’esprit est en revanche différent. C’est évidemment génial de courir pour viser la victoire au général. Il faut voir si nos chances sont vraiment bonnes, mais juste d’être dans cette catégorie reine, et c’est beaucoup de fun, mais aussi très spécial, d’autant plus avec le Centenaire. C’est une course où je voulais être, que ce soit avec Chip Ganassi ou quelqu’un d’autre. »