Le Mans

Billet d'humeur 24H du Mans - Pas de BoP et que le meilleur gagne !

24 Heures du Mans
3 juin. 2023 • 9:00
par
lmercier
Photo : MPS Agency

Une fois n’est pas coutume, pour ce billet d’humeur du jour consacré aux 24 Heures du Mans, on ne va pas remonter le temps. Quoi que… En 1980, lors de ma première venue au Mans, on comptait huit catégories différentes pour 55 autos. Quarante-trois ans plus tard, on a 62 autos et trois catégories : Hypercar, LMP2, GTE (GTE-Am n’est qu’une classe dans la catégorie GTE). Pour la première fois depuis très très longtemps, une catégorie est monotype.

 

Avec 24 LMP2 au départ de la 91e édition des 24 Heures du Mans (et non la 100e comme on peut le lire ici et là), le plateau est le plus fourni de l’édition du centenaire. Tout le monde part à armes égales : châssis, pneumatiques, moteur. Certes, on peut regretter ce manque de diversité mais les faits sont là. Si dans le passé Dallara, Multimatic et Ligier ont tenté le coup, les trois constructeurs ont abdiqué même si rien n’aurait empêché une équipe de partir avec un châssis qui n’est pas une Oreca 07. Vous l’avez compris dès le début, 24 Oreca 07 seront au départ puisqu’on ne parle plus d’Alpine pour les deux LMP2 de Signatech. On lit régulièrement sur les réseaux sociaux cette absence de diversité. Les messages sont toujours les mêmes : marre de cette Oreca 07 Cup, catégorie peu intéressante, etc…

 

Faut-il voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ? Sur les trois catégories en piste au Mans, deux sont régies par une BoP, si bien qu’on ne sait jamais si au final c’est le meilleur qui gagne ou pas. Quelle part prend la BoP dans le résultat final ? Tu as beau être le meilleur pilote au monde, si ta voiture est castrée par la BoP, difficile d’être devant. Personnellement, j’ai toujours trouvé dommageable d’avoir un équilibre de performance dans une catégorie où roulent directement des constructeurs. De nos jours, il faut donner une chance à tout le monde de l’emporter, quitte à s’éloigner du sport. En prenant du recul, on pénalise ceux qui ont bossé. Rien de tout cela en LMP2 tant qu’on a les autos actuelles.

 

Vu que le postulat de départ est identique pour tout le monde, il est difficile de trouver des excuses. Toutefois, il y a bien cette histoire de catégorisation des pilotes où on ne peut pas faire ce que l’on veut comme équipage. Il existe même deux classes en LMP2 suite à l’apparition récente du LMP2 Pro-Am. Le travail des équipes et des pilotes est clairement mis en valeur. Il est vrai que si vous êtes en bord de piste, vous avez le droit à un goût de déjà-vu : mêmes autos, un son identique.

 

Comme dans toute course d’endurance, il est difficile de faire un pronostic et la catégorie LMP2 au Mans n’échappe pas à la règle. Quand on sait que cinq équipes inscrites cette année en LMP2 rouleront en Hypercar, cela donne une idée du niveau de la catégorie et de la difficulté d'en sortir un vainqueur, d'autant plus que d'autres veulent se payer le scalp des équipes de pointe. Que le meilleur gagne sur la piste ! 

 

 

Commentaires (9)

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ericlaboisse@gmail.com

3 juin. 2023 • 9:20

Il y a l'avantage d'avoir de belles bagarres même si c'est effectivement la coupe oreca mais les autres constructeurs auraient pu en faire autant mais en avait il envie ?
Nous verrons bien avec les LMDh ce qu'il va se passer quand les différents châssis seront en opposition via les constructeurs

Ben_LM

3 juin. 2023 • 10:15

C est chouette pour les bagarres mais je regrette la diversité lola/mg/zytek/courage/wr/
On ne savait pas qui allait finir ou gagner. Il y avait un suspense sur la fiabilité. Aujourd'hui ça roule à fond du premier au dernier tour.
Les budgets ont explosés, il y a certainement plus d ingénieurs embauchés chez jota/ wrt / united ou prema qu il y en avait chez courage lmp1 voir pescarolo sport...

ListerLMP900

3 juin. 2023 • 10:28

Entièrement d'accord avec Ben.
Le spectacle est là, c'est une catégorie passionnante, mais le charme de la diversité et des artisans manque beaucoup.

spiritofsebring

3 juin. 2023 • 11:46

pas de bop?!! difficille voir plutot impossible d 'en faire abstraction la politique a pris le pas sur le sport, la politique est un cancer et partout ou elle s'introduit elle pourrie tout , on pensait le sport épargné eh bien non au revoir le sport...........

lmercier

3 juin. 2023 • 13:57

@spiritofsebring : non pas de BoP en LMP2