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Giorgio Sanna (Lamborghini) « Deux Hypercars à Daytona et au Mans »

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14 avr. 2023 • 15:52
par
Thibaut Villemant, à Portimão
Directeur de la branche sportive de Lamborghini, Giorgio Sanna est présent ce week-end à Portimão. L'occasion de nous en dire plus sur l'avancée du programme Hypercar / GTP de la firme au taureau.

Après Romain Grosjean, vous recrutez un deuxième ex-pilote F1. Etait-ce une volonté ?

Pour moi, ce qui est important c'est d'avoir des pilotes – bien évidemment dotées d'une certaine pointe de vitesse et expérimenté – mais plus encore qui ont la motivation de bosser avec nous sur un tel projet. Pour Lamborghini c'est primordial. Daniil (Kvyat. Ndlr), et c'est la même chose pour Romain, nous ne l'avons pas uniquement embauché car il vient de la F1 et qu'il va nous faire bénéficier de sa grande expérience, qui nous sera notamment bénéfique pendant la phase de développement de la voiture. Tous deux nous ont montré qu'ils étaient nantis de la même motivation qu'un pilote de 16 ans. 

 

Avez-vous une idée de qui seront les derniers heureux élus ?

J'ai, en tous les cas, déjà une bonne idée de qui ils seront (comme nous vous l'avions révélé en août dernier, Raffaele Marciello devrait en faire partie. Ndlr). 

 

Serait-ce possible d'avoir une femme au volant de l'une des deux autos ?

Nous n'avons de critères limitants. Et c'est un programme de trois ans minimum. Peut-être aurons-nous la chance de développer nos stratégies.

 

Mais de combien de pilotes avez-vous besoin pour 2024 ?

Nous voulons six pilotes, car l'idée est d'avoir deux autos aux 24 Heures de Daytona et autant aux 24 Heures du Mans. Nous communiquerons les équipages complets en fin de saison, mais voulons des pilotes dédiés à l'IMSA et d'autres dédiés au WEC. 

 

Vous pensez donc pouvoir être au départ des 24 Heures de Daytona ?

C'était l'objectif, mais pour le moment, nous courrons après le temps. Et si nous ne sommes pas au départ à Daytona, l'idée sera alors d'être prêt pour Sebring. Pour le moment, c'est trop tôt pour le dire. Mais vous savez, c'est un programme sur le long terme. Et, à l'avenir, l'objectif sera quoiqu'il arrive d'avoir deux autos aux 24 Heures de Daytona et pour sûr, dès 2024, deux aux 24 Heures du Mans.

Vers quel programme vous dirigez-vous en 2024 ?

Une auto sur les courses Endurance de l'IMSA et une en WEC.

 

Quand peut-on espérer voir la Lamborghini LMDh et quand espérez-vous débuter vos essais ?

La présentation est imminente. Quant au programme d'essai, il devrait débuter durant l'été. 

 

Le moteur tourne-t-il déjà au banc ?

La totalité du groupe motopropulseur est déjà sur le banc d'essai. Je ne peux pas en dire davantage, mais vous comprendrez petit à petit notre choix d'opter pour un V8 biturbo. 

 

Est-ce le premier turbo sur une Lamborghini ?

Non, le Urus est déjà disponible avec un V8 biturbo. Mais là, il s'agit d'un moteur totalement inédit et dédié au LMDh. Cependant, l'idée est aussi d'avoir des liens entre la course et la série. 

 

Comment travaillez-vous avec Ligier ?

Nous avons choisi Ligier car cela nous offrait l'opportunité de collaborer de manière étroite avec un constructeur. Ils ont une équipe dynamique, tout comme nous chez Lamborghini Squadra Corse. La collaboration se passe très bien, tout comme avec les autres partenaires impliqués dans le projet. Un projet LMDh ne peut se faire totalement en interne puisque le règlement vous force à travailler avec des sous-traitants et des partenaires techniques. Donc la gestion du projet est assez compliquée mais c'est aussi très enthousiasmant. Il faut trouver des synergies, tant sur le plan de la communication que sur celui de la technique.

 

Où serez-vous basé ?

Pour le WEC, en Italie, dans les locaux de Prema (Grisignano di Zocco. Ndlr). Pour l'IMSA, à détroit, là où est déjà implanté Lamborghini Squadra Corse North America. Iron Lynx et nous-même faisons cependant construire un nouvel atelier qui sera utilisé pour le LMDh et le GT.  

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