IMSA - Renger van der Zande : « Plus équilibré que jamais »
Alors que vous vous préparez pour le Grand Prix de Long Beach, à quoi pensez-vous ?
J'y ai souvent terminé deuxième, puis l'ai finalement remporté l'année dernière. Je suis heureux d'y aller et de défendre ma victoire. Nous n'avons jamais piloté la Cadillac LMDh sur un circuit urbain. On ne sait jamais à quoi s'attendre. Long Beach est un circuit difficile pour les pneus et leur dégradation peut être difficile à gérer. La Cadillac DPi s'en est toujours bien sortie sur ce plan là. Je pense que c'était un avantage par rapport à la concurrence. Nous avons une arme cette année, qui est Sébastien Bourdais. Il était en pleine forme l'an passé. Il avait réussi à revenir à la première place malgré un contact avec le mur. J'ai juste eu à ramener la voiture à la maison, même si ce n'est jamais facile sur un urbain.
Mais comme je le disais, ce n'est plus la même voiture...
- IMSA – Le Guide du Grand Prix de Long Beach 2023
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IMSA – Bourdais : « Une belle montée en puissance entre Daytona et Sebring »
Sur quel plan justement ?
La voiture est un peu plus lourde que le DPi, elle a moins d'appui et est plus puissante. En même temps, il y a des systèmes qui, au freinage, peuvent être délicats à gérer, et il faut composer avec de nombreuses bosses et changements de tarmac. Nous en discutons en ce moment même avec nos ingénieurs afin d'être le mieux préparés possible. C'est un circuit intéressant et spectaculaire. Il se passe toujours quelque chose à la dernière épingle, et il y a aussi beaucoup de virages à 90° qui demandent de ralentir fortement la voiture. Ce n'est pas un circuit facile et nous allons voir ce que nous pouvons y faire. Nous n'avons pas perdu grand-chose à Sebring, mais je suis encore en train de digérer cela (l'abandon alors que la n°01 dominait l'épreuve. Ndlr) alors que nous nous apprêtons à partir pour Long Beach.
Avec la nouvelle réglementation, pensez-vous que la hiérarchie sur les circuits urbains sera chamboulée ?
Le LMDh est une plateforme différente. Le poids est le même, la puissance est la même, les bases de voiture sont les mêmes. Nous avons tous les mêmes pneus, le même poids, la même puissance. Nous cherchons tous ici et là des détails permettant de faire la différence et nous affinons les réglages, côté moteur, châssis, aérodynamique ou équilibre de l'ensemble. Nous avons vu à Daytona et Sebring que c'était assez proche. À Long Beach, j'ai le sentiment que ce sera plus équilibré que jamais.

Y a-t-il des différences dans la façon dont les GTP s'affrontent par rapport aux DPi ?
J'ai l'impression qu'il est difficile de dépasser. Les vitesses sont plus élevées, mais nous devons freiner un peu plus tôt car le poids est également plus élevé, ce qui fait que la vitesse minimale est beaucoup plus faible. Dans le trafic, cela fait une plus grande différence. Durant la dernière partie de course, à Daytona, il y avait des voitures plus rapides devant nous et quand il y avait du trafic les écarts sont restés similaires. Je pense qu'avec la DPi, vous pouviez dépasser plus facilement car vous aviez un peu plus d'appui et donc d'adhérence à faible vitesse. Avec ces autos, il faut être un peu plus prudent. La gestion du trafic est très importante.
Parlez-nous de l'épingle de Long Beach et de son rôle pendant la course...
Je pense que la direction de notre Cadillac est un peu meilleure que celle de la DPi, donc ce ne devrait pas être un problème. Nous avons vu beaucoup d'action à cet endroit, qui a coûté cher aux voitures bloquées. Cela fait de Long Beach un circuit difficile, où l'erreur n'est pas autorisée. Dans ce virage, il n'y a qu'une seule ligne. Si vous plongez à l'intérieur, vous avez de grandes chances de ne pas en sortir. En GTP, les pièces de rechange sont rares. Nous n'avons pas beaucoup de stock. Si vous en endommagez pendant les essais et les qualifications, il vous faut le garder à l'esprit.
Qu'en est-il des pneus froids avec les GTP ?
Nos pneus froids sont très délicats à gérer. Un pilote de LMP2 est venu me demander si nous étions toujours en train de charger notre système hybride lorsque nous sortions des stands, étonné par notre manque de rythme. Mais c'est juste qu'il n'y a pas d'adhérence du tout. Si vous sortez des stands et que vous faites la course entre vous, vous n'avez aucune adhérence. C'est un autre élément à prendre en considération cette saison.
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