Jules Tréluyer : « Rouler sur le circuit du Mans, ça ne laisse pas indifférent »

S'il a réclamé tardivement à son père de s'essayer à la course auto, Jules Tréluyer a bel et bien attrapé le virus. Pour ses premiers tours de roues en compétition lors de la manche d'ouverture de la Ligier JS Cup France, à Valencia (Espagne) début mars, le jeune Français n'a pas démérité, écoutant parfaitement les conseils de son paternel, avec qui il partageait le volant de sa JS2 R.

« Avoir pu rouler avec mon père m'a permis d'accélérer mon processus d'apprentissage, nous a-t-il confié. A la fin de chaque relais ou série de tours, il me demandait de lui décrire mes sensations, de lui dire où est-ce que j'étais à l'aise ou est-ce que je l'étais moins. Et puis nous avons pas mal travaillé sur les datas. La comparaison nous a aidés à analyser mon pilotage et à cerner les domaines qu'il me fallait travailler. Dans certains virages techniques, je ne gardais pas assez de vitesse. Parfois, j'étais aussi trop agressif sur les phases de freinage, ce qui me desservait. »

Sur un tour chrono, Jules n'a pas eu à rougir de ses prestations. Bien au contraire, celles-ci ont même été très encourageantes, plus encore quand l'on sait que l'intéressé débarque là sans la moindre carrière en karting au préalable. « Mais il me faut réussir à mettre tout bout à bout sur un tour, reconnaît-il humblement. Et puis le plus gros défi, ça a vraisemblablement été de rouler en peloton. » Dommage que d'inextricables soucis de pompe à essence ait diminué le temps de piste de la Ligier n°2.

Ce week-end, c'est sur le circuit du Mans qu'il va poursuivre son apprentissage. « Rouler sur ce circuit ne laisse pas indifférent, reconnaît-il. Mon père y a gagné trois fois les 24 Heures et une grosse partie de ma famille vit dans la région. »

Si initialement il aurait dû partager le volant avec un nouvel équipier, c'est à nouveau Benoît qui sera à son côté. « J'ai vu que ça m'apportait beaucoup de l'avoir avec moi, conclut Jules. Alors pour rester sur la même dynamique de travail, nous avons décidé de repartir ensemble, ce qui lui permettra de juger plus facilement ma progression. Et puis le ciel pourrait faire des siennes, et ses conseils pour rouler sous la pluie ne seront alors pas de trop (Rires. Ndlr). »

Après deux séances d'essais libres demain de 9h00 à 12h00 puis de 16h30 à 18h00, place aux choses sérieuses samedi avec les qualifications de 8h30 à 9h00 puis la course de 9h30 à 15h30.