Jordan 'Rodney' Taylor passe de la Corvette GTD à la Camaro NASCAR

Et si le personnage Rodney Sandstorm joué par Jordan Taylor prenait vie ? C’est un peu ce qui va arriver ce week-end puisque le pilote Corvette Racing va faire ses débuts en NASCAR dans la série Cup Series en remplacement de Chase Elliott qui s’est cassé la jambe lors d’un accident de snowboard.

Hendrick Motorsports a donc fait appel à Jordan Taylor pour piloter la Chevrolet Camaro ZL1 #9 à COTA (Texas). Josh Berry disputera les courses sur ovale. L’aventure entre Jordan Taylor et la NASCAR a débuté par l’Innovative Car qui va disputer les 24 Heures du Mans en juin prochain avec Mike Rockenfeller, Jenson Button et Jimmie Johnson. Taylor a été désigné comme coach du programme.

C’est donc le lien avec Le Mans qui a convaincu Chad Knauss, vice-président de la compétition chez Hendrick Motorsports, de faire confiance à Jordan ‘Rodney’ Taylor.

« C’est très excitant et très inattendu », a déclaré Jordan Taylor. « Il est évident qu’étant impliqué dans le Garage 56, je travaille avec les gars de chez Hendrick depuis quelques mois. Lorsque j’ai signé avec eux, Chad m’a dit : ‘Je sais que ce rôle n’est pas ce que tu voulais, mais en étant impliqué, on ne sait jamais ce que ça peut donner. Je suis très reconnaissant de l’opportunité qui m’a été offerte. C’est certainement intimidant d’aborder le week-end de course dans l’une des meilleures voitures, mais en même temps, peu de gens ont cette chance d’être dans une si bonne voiture. »

Avant de prendre le volant à Austin, Jordan Taylor a limé le bitume dans le simulateur General Motors à Charlotte (Caroline du Nord).

« Si la course avait lieu dans trois semaines, j’aurais déménagé à Charlotte pendant trois semaines et j’aurais passé autant de temps que possible avec l’équipe pour comprendre le mieux possible et m’imprégner de Hendrick », précise le pilote Corvette Racing. « Le chef d’équipe Alan Gustafson et Chase m’envoient des sms, et ce sont les personnes à qui je peux poser des questions pour essayer de me faire une idée de la proximité entre le simulateur et la vie réelle, et de comprendre quelles seront les différences. »

Il est peu de dire que la Corvette C8.R GTD n’a rien à voir avec la Chevrolet Camaro ZL1 NASCAR : « Je fais beaucoup de devoirs et de préparation pour que, lorsque j'arrive sur le circuit, je comprenne comment piloter la voiture qui ne peut pas être plus différente de la Corvette que nous conduisons, et même de la voiture Garage 56. Je sais que beaucoup de gens pensent qu'elle en sera proche, mais il y a sept ou huit secondes d'écart entre les temps au tour sur le circuit de COTA. C'est donc un animal différent. »

Jordan Taylor a l’avantage de bien connaître le tracé de COTA, là où il a bouclé des essais avec la Camaro ZL1 du Mans : « Quand je me suis inscrit, il n'y avait que 20 minutes d'essais et je me suis dit : ‘Oh mon Dieu, ça va être fou !’. J'espère qu'ils me donneront l'occasion de m'entraîner avec eux. J'espère qu'ils nous donneront deux jeux de pneus, parce que ce sera bien de faire un run, de faire quelques changements de réglages et d'avoir un autre jeu de pneus pour comprendre comment utiliser le nouveau pneu pour les qualifications, comment les pneus chutent et comment les gérer. C'est une autre chose énorme que nous n'avons jamais connue en arrivant dans la série Cup. Et honnêtement, le plus important est de comprendre la procédure d'arrêt au stand. Je suis habitué à un bouton de limitation de vitesse dans les stands ; ils doivent regarder le tableau de bord. Nous avons essayé une fois dans le simulateur, et c'est la chose la plus difficile que j'aie jamais faite ! »

« Je sais qu'il y a beaucoup de bruit autour de la venue de Raikkonen, Jenson, Jimmie et moi-même », reconnaît Taylor. « Je ne veux même pas mettre mon chapeau sur le même ring que ces gars-là. Je serais super excité de regarder cette course juste pour voir comment ces gars-là se débrouilleraient contre tous les gars de la Cup. Je sais que c'est une situation unique que de monter dans l'une des meilleures voitures. Si quelqu'un a une chance de se lancer et de comprendre, j'espère que ce sera dans une voiture Hendrick. Les seules excuses seront celles du pilote qui n'aura pas compris. C'est pourquoi je prends cela très au sérieux et je me prépare autant que possible pour être opérationnel. »