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ITW Michael Andretti - Wayne Taylor : « Avoir une équipe en WEC dans les années à venir »

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WEC
22 jan. 2023 • 19:45
par
Thibaut Villemant (sur le Daytona International Speedway)
Issu de l'union du Wayne Taylor Racing et du Andretti Autosport, le Wayne Taylor Racing with Andretti Autosport rêve de traverser l'Atlantique... mais pas uniquement pour se rendre dans la Sarthe !
© Courtesy of IMSA

Cette semaine, à l'occasion du Roar before the Rolex24, Michael Andretti effectue sa première apparition publique en tant que co-propriétaire du Wayne Taylor Racing with Andretti Autosport. Accompagné de son acolyte sud-africain, l'Américain de 60 ans - qui défraie la chronique actuellement - s'est prêté au jeu des questions-réponses. Et gageons qu'il n'était pas mécontent qu'on ne lui parle pas de F1...

 

Pour débuter, pouvez-vous nous parler des raisons vous ayant pousser à unir vos forces ?

Wayne Taylor : Nos discussions ne datent pas d'hier. C'est devenu une évidence, quand nous sommes venus ici effectuer les premiers essais. Quand j'ai vu le nombre de personnes autour de la voiture, je me suis demandé comment j'allais gérer tout ça. Je me suis alors dit qu'il nous fallait franchir un palier supplémentaire. J'ai alors appelé Michael (Andretti. Ndlr) et lui ai dit que j'étais prêt à nouer ce partenariat. Concourant dorénavant contre Penske ou encore Ganassi, nous avons senti qu'il nous fallait nous allier avec quelqu'un en mesure de nous apporter quelque chose en plus. Nous avons plus d'expérience qu'eux en Endurance, mais ils ont beaucoup d'atouts dans leur manche qui vont nous aider, au niveau de l'effectif, mais aussi de la technique et j'en passe... Jusque-là, travailler avec Michael et ses équipages est fantastique. Je suis vraiment enthousiaste quand je vois le futur, sur le long terme, qui se présente à nous. Car il s'agit bien d'un partenariat sur le long terme.

 

Michael Andretti : Clairement, si quelque chose manquait à notre portfolio, c'était l'IMSA. Plus encore au vu des nouvelles règles et de l'émergence de la catégorie GTP. La question n'était pas de savoir si nous voulions être impliqués, mais plus comment l'être. Nous nous sommes armés de patience, attendant que la bonne opportunité se présente. Quand nous avons reçu le coup de fil de Wayne, nous nous sommes dits : « Nous ne pouvions rêver d'une meilleure opportunité d'intégrer la discipline que celle que nous offre là Wayne Taylor Racing. » C'était la solution rêvée. Jusque-là ça se passe bien très bien et nous avons hâte de voir ce que le futur peut nous offrir.

© Courtesy of IMSA

Quel rôle HPD a-t-il joué dans votre rapprochement ?

Michael Andretti : Aucun. En réalité, nous avons noué notre partenariat puis nous avons mis HPD au courant après coup. Encore une fois, cela fait un certains temps que nous lorgnons sur le Prototype et nous attendions la bonne opportunité pour intégrer la catégorie. Le timing est parfait. Arriver avec une équipe comme WTR, qui a gagné tant de fois cette course (cinq victoires en comptant celle glanée sous l'appellation Suntrust Racing en 2005. Ndlr), c'est l'idéal.

 

Qu'apporte aujourd'hui Andretti Autosport au Wayne Taylor Racing ?

Wayne Taylor : Tout. Un grand nom, des installations exceptionnelles, de supers partenaires... Ils sont aussi passionnés que nous par l'Endurance. Mais il ne s'agit pas que de Michael et moi, mais c'est aussi bon pour tous nos partenaires comme HPD (Honda Performance Development. Ndlr), les sponsors... Tout le monde va en bénéficier. 

 

Michael Andretti : Ici, le plan est de les laisser faire le job. Nous ne sommes là qu'en soutien. Et puis le but sera de progresser par la suite. 

 

Le fait que Andretti Autosport soit impliqué en Formule E vous aide-t-il sur tout ce qui concerne l'hybride et l'électronique ?

Wayne Taylor : Tout cela va nous aider à un moment bien sûr. Comme vous le savez, nous avons débuté avec ce nouveau concept (GTP. Ndlr) relativement tardivement. Et au fil du temps, nous allons bénéficier de tous les programmes dans lesquels ils sont impliqués, et notamment la Formule E. Il y aura des échanges entre les pilotes, les ingénieurs, entre la compréhension des technologies...

 

Michael, votre équipe est impliquée dans un grand nombre de séries. N'est-ce pas trop ?

Wayne Taylor : Ce n'est pas le cas si vous avez les bonnes personnes aux bons endroits pour vous épauler. Il y a beaucoup de choses que nous faisons ici qui vont être bénéfiques pour nos programmes en IndyCar et en Formule E, et vice-versa. J'ai plus la sensation que de ce programme va nous rendre plus forts encore. 

© Courtesy of IMSA

Combien de personnes employez-vous dorénavant ?

J.F. Thormann (président du Andretti Autosport) : 157 personnes, mais je ne sais pas combien de personnes vous totalisez chez vous Wayne !

 

Vous avez parlé d'aligner une deuxième voiture en IMSA. Où en êtes-vous ?

Wayne Taylor : Michael et moi allons en discuter, mais il ne fait aucun doute que notre ambition est bien d'aligner deux autos l'an prochain.

 

Vous êtes venus tous les deux aux 24 Heures du Mans en tant que pilote. Y retourner en tant que patrons d'écurie, est-ce quelque chose que vous envisagez ?

Michael Andretti : Cela ne fait aucun doute. C'est bien évidemment un objectif que nous avons. Avec les partenaires que nous avons chez Andretti Global, notre objectif est de participer aux événements majeurs aux quatre coins du monde. Et les 24 Heures du Mans en font bien évidemment partie. Donc oui, nous voulons en être.

 

Wayne Taylor : C'est la grande course d'Endurance qui manque à notre palmarès. Et ce n'est donc pas un secret que c'est clairement l'un de nos objectifs prioritaires.

 

Même si cela passe par une expansion du team et une présence à temps plein en WEC* ?

Michael Andretti : Nous allons avoir une installation satellite en Europe. Nous en avons déjà une que nous sommes en train de mettre en place et elle sera plus grande à l'avenir. L'un des objectifs de tout cela est bien d'avoir une équipe en WEC dans les années à venir.

Photo : LAT

* : Si tout était auparavant sous-entendu, c'est désormais officiel. L'article 3.2.3 du Règlement particulier des 24 Heures stipule que « outre le respect des dispositions de l’Article 3.3.1, un Constructeur souhaitant s’engager dans la catégorie Hypercar a l’obligation de participer avec une voiture au moins au Championnat du Monde d’Endurance Hypercar de la FIA. » Même si telle n'était pas leur intention, ni Acura ni BMW n'auraient pu aligner une auto cette année dans la Sarthe. 

Commentaires (2)

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Adrien72

22 jan. 2023 • 23:38

Ce serait bien de voir cette équipe avec Honda en wec, le châssis oreca de l'acura à l'air très bon.

jules.spitz@gmx.net

23 jan. 2023 • 13:46

Ce sera intéressant de voir ce que fera Hartley: passer à temps plein chez Acura en pouvant courir en IMSA et WEC et se contenter du dernier chez Toyota. Ceci en partant du principe que - si Acura vient en WEC - il devra renoncer à ses piges pour Acura comme Koba et Conway ont dû le faire cette année avec Cadillac.