ELMS / ALMS

Nicklas Nielsen - Johnny Laursen, la belle histoire...

European Le Mans Series
Asian Le Mans Series
20 jan. 2023 • 10:55
par
Thibaut Villemant
Le Danois de 25 ans sort de quatre années totalement dingues. Il n'est pourtant pas au bout de ses surprises, avec une saison 2023 qui s'annonce extraordinaire, aussi bien sur le plan sportif qu'humain.
© Ferrari

Le 9 juillet dernier, dans le paddock de Monza, alors qu'il venait de procéder au déverminage de la 499P, Nicklas Nielsen s'était entretenu avec Endurance-Info. « C'est totalement dingue quand tu y penses, nous avait-il confié. Je viens de vivre quatre années totalement folles. » Au moment de prononcer ces mots, s'imaginait-il ce qui allait suivre ? Permettez-nous d'en douter...

 

Âgé de 25 ans seulement, le Danois a tout l'avenir devant lui. Mais son palmarès rend déjà vert de jalousie la grande majorité de ses adversaires. Nicklas, c'est « Monsieur un titre par an ». Jugez en plutôt. Couronné en Ferrari Challenge Europe 2018 en s'adjugeant également la World Final, il a été titré en ELMS - GTE en 2019, avant de faire de même en WEC - GTE Am en 2020. Une couronne qu'il a conservée en 2021 tout en s'imposant aux 24 Heures du Mans.

 

Cette année-là, il s'est également offert la GT World Challenge Endurance Cup et les 24 Heures de Spa. Enfin, l'an dernier, il a remporté le FIA WEC en LMP2 Pro-Am, quatrième ligne de son palmarès qu'il partage avec François Perrodo, l'un des hommes qui l'a mis sur orbite.

Avec Antonio Fuoco et Miguel Molina, ses équipiers sur la Ferrari 499P - © Ferrari

Et pourtant, il y à peine plus de cinq ans, le jeune Viking était dans le flou le plus complet. « En 2017, je ne savais vraiment pas ce que j'allais faire par la suite, s'était-il remémoré lors de notre entretien. Mais Johnny Laursen (vu aux 24 Heures du Mans en 2016. Ndlr) m'a appelé pour que je coache son fils (Conrad, devenu champion F4 Danemark en 2020. Ndlr) en karting. Pour me remercier, il m'a offert l'opportunité de disputer la Ferrari Challenge World Final au Mugello. »

 

Epreuve qu'il a outrageusement dominée. C'est à ce moment-là que s'est ouvert le troisième chapitre de sa carrière, et de loin le plus beau. En 2018, Nicklas remporte le Ferrari Challenge Europe en s'adjugeant, en 14 courses, 14 podiums dont 10 victoires, autant de meilleurs tours en course et huit pole positions. Directeur de la branche Attività Sportive GT de Ferrari, Antonello Coletta lui offre alors l'opportunité de disputer l'ELMS chez Luzich Racing en 2019 puis fait de lui, dans la foulée, un pilote officiel de la firme au cheval cabré. La suite, on la connaît...

En Ferrari Challenge Europe en 2018 - © Ferrari

Mais son rêve éveillé est loin d'être terminé. Comme nous en faisions mention sur nos réseaux sociaux, Nicklas s'apprête à négocier une saison 2023 totalement démente, avec un minimum de 22 courses au programme. Si on y ajoute le Roar before the Rolex24, la Journée Test des 24 Heures du Mans, celle des 24 Heures de Spa etc., il devrait passer la moitié de ses week-ends sur un circuit cette année.

 

Plus étonnant encore, il sévira au volant de cinq voitures différentes au minimum, dont quatre Ferrari. 7 courses en WEC avec la Ferrari 499P / Hypercar, 5 courses ELMS avec la Ferrari 488 GTE, 5 courses de GTWC Endurance Cup avec la Ferrari 296 GT3, quatre courses en Asian Le Mans Series avec la Ferrari 488 GT3 et une course avec la Oreca 07 à l'occasion des 24 Heures de Daytona, en fin de semaine prochaine.

Sur le podium des 24 Heures du Mans, en 2021 - © Ferrari

Si l'Hypercar sera bien évidemment son programme principal, il y en a deux autres qui lui tiendront particulièrement à cœur : l'Asian Le Mans Series et l'European Le Mans Series, qu'il disputera avec Johnny Laursen et son fils Conrad, l'homme sans qui rien de tout cela ne serait arrivé. L'homme qui, fin 2017, lui a permis de renouer avec la compétition, de disputer ces deux courses du Ferrari Challenge World Final, point de départ de son idylle avec la firme au cheval cabré.

 

« Depuis, hormis l'Oreca 07 / AF Corse, je n'ai jamais, en course, conduit une voiture qui n'était pas une Ferrari. Je dois vraiment remercier Antonello (Coletta. Ndlr), Amato (Ferrari, patron d'AF Corse. Ndlr), mais je ne peux oublier Johnny, sans qui jamais je n'aurais intégré la famille Ferrari. » Autant de personnes qu'il aura à cœur de remercier en 2023. Comment ? En gagnant des courses et des titres. Ça tombe bien, c'est encore ce qu'il sait le mieux faire...

Victoire aux 24 Heures de Spa en 2021 avec Pier Guidi et Ledogar. © Ferrari

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