Macau GP

Alexandre Imperatori à Macau : « Le challenge d’être à la limite partout est excitant »

22 nov. 2022 • 10:00
par
lmercier
Troisième de la Macau GT Cup, Alexandre Imperatori s'est une nouvelle fois régalé en piste sur un tracé de Guia si unique.
Photo : Qian Jun Photography

Rouler dans les rues de Macau est toujours un exercice périlleux et là-bas encore plus qu’ailleurs, vous n’êtes jamais sûr de rien. Pourtant, l’endroit ravit tous les pilotes qui y courent, et ce peu importe la catégorie. Pour Alexandre Imperatori, Macau est un peu son jardin, lui qui compte déjà neuf participations dans trois disciplines différentes : Formule Renault, Formule 3, GT.

 

Le week-end dernier, le Suisse pilotait la Porsche 911 GT3 R alignée par TORO Racing avec le soutien de Porsche Motorsport Asia Pacific. Cinquième de la course qualificative, Alexandre Imperatori est monté sur la dernière marche du podium de la course principale. Mais qu’est-ce qui peut bien donner envie à ces pilotes de rouler dans un endroit aussi spécial que Macau ? Le plus chinois des suisses est revenu avec nous sur cette expérience bien loin des standards européens.

 

Macau est un circuit qui reste atypique... 

 

L’événement est magique et le circuit est fantastique. Macau a aussi tout un côté glamour renforcé cette année par le retour des pilotes non asiatiques.

 

Que retenez-vous de votre meeting ?

 

Dans l’ensemble, le week-end a été positif. Les premiers essais libres ont montré que nous étions dans le coup avant de terminer deuxième de la Q1. Malheureusement, un petit souci de perte de puissance n’a pas permis de concrétiser en Q2, mais nous savions que la voiture était bonne. Le souci à Macau reste les dépassements qui sont compliqués. Le départ de la course qualificative a été chaotique dans le peloton. Je prends un bon départ, il y a une petite touchette avec Marciello mais rien de bien grave. La Lamborghini a légèrement anticipé le départ avant la sortie du drapeau rouge. Lors du nouveau départ, je me suis retrouvé derrière la Lamborghini qui faisait le bouchon. C’est dommage car il y avait un bon coup à jouer. Au final, je prends la 5e place sans avoir pu exprimer tout le potentiel.

 

Pour ce qui est de la course principale, je visais clairement le podium. Malheureusement, le nombre de tours a été réduit afin de respecter le timing du meeting. A l’avant, nous avions tous le même rythme. A Macau, c’est un peu le casino. Est-ce qu’il faut se jeter pour dépasser ? J’ai assuré le podium qui était l’objectif. Cette année, le meeting avait plus de valeur du fait du retour des pilotes européens.

Photo : Macau GP

Macau est dur mentalement ?

 

C’était ma 9e participation à l’événement, ma 6e en GT après la Formule Renault et la Formule 3 à deux reprises. En GT, il n’est pas question d’avoir autant d’aspiration qu’en monoplace. Tu sais qu’il faut se jeter et la meilleure chance de dépassement est dans le premier tour avant Lisboa. Il faut aussi compter sur les faits de course. Niveau intensité, c’est à fond tout le temps, tu respires peu sur un tour. C’est un peu comme sur la Nordschleife même si la longueur du tracé n’a rien de comparable. En 2010, je roulais en F3 et j’avais mis une ceinture pour le rythme cardiaque qui dépassait les 160 battements par minute. En bagarre dans le peloton, c’est bien plus. C’est aussi pour cela qu’on aime cette course. Le challenge d’être à la limite partout est excitant. Macau est un de mes tracés préférés car c’est un endroit où le pilote peut faire la différence.

 

Vous connaissez votre programme 2023 ?

 

Des pistes sont en cours. Après Daytona 2022, je devais rentrer en Chine pour revenir en Europe pour la Nürburgring Endurance Series. Tout a été annulé et je suis resté un moment en Europe. Je ne pensais pas pouvoir retourner en Chine avant octobre. Finalement, un avion affrété par la Chambre de Commerce allemande pouvait partir trois jours plus tard. C’était à prendre ou à laisser. La décision n’a pas été facile mais j’ai mis le programme Nürburgring de côté. Je suis arrivé en pleine période de confinement. Le pays recommence à s’ouvrir petit à petit. J'ai hâte de retrouver la compétition sur la scène internationale.

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