Pierre Comby (CODE Racing Development) : "Nous sommes les artisans du plateau"

CODE Racing Development fait partie des nouvelles équipes en GT4 cette saison. Plutôt que de partir sur un programme en France, l’écurie périgourdine s’est tournée vers la GT4 European Series avec une Alpine A110 GT4. La structure dirigée par Pierre Comby et Jérôme Dernis (d’où CODE pour COmby DErnis) n’a pas raté son entrée dans la catégorie GT4. Avant d’aborder la finale européenne de Barcelone, Antoine Leclerc et Loïc Villiger comptent deux succès et trois poles. CODE Racing Development a la particularité de faire rouler les différentes versions de l’Alpine A110 : GT4, Rally, Cup. Le combo avec Alpine fonctionne parfaitement. Avec sept points ramenés de Hockenheim, l’équipage franco-suisse a souffert en Allemagne. Si on connaît Antoine Leclerc, son coéquipier Loïc Villiger connaît une très belle saison pour ses débuts en GT. Tous les regards sont maintenant tournés sur Barcelone. A Hockenheim, Endurance-Info est allé à la rencontre de Pierre Comby, un ancien de l’époque Hexis Racing.

La décision a vite prise de privilégier l’Europe au détriment de la France ?

« Le projet de départ était de toute façon avec Alpine. Nous voulions montrer la marque à l’étranger sans précipiter les choses. Avant la GT4 European Series, nous avons roulé en Ultimate Cup Series afin de rôder l’équipe. Arriver en FFSA GT face à des équipes qui sont là depuis longtemps aurait été compliqué. La vraie jauge est en Europe. On revient à ce que j’ai connu avec Hexis Racing du temps du FIA GT3. Nous sommes les artisans du plateau qui arrivons avec notre savoir-faire. La volonté est de poursuivre en GT4. »

Avec une deuxième Alpine ?

« L’objectif est de faire rouler deux Alpine en 2023, voire même dès Barcelone pour la finale GT4. L’Europe sera une nouvelle fois au menu de l’équipe en 2023. Pour prétendre jouer quelque chose, j’estime qu’un châssis doit faire un seul et unique championnat, aussi bien pour la fiabilité que pour la gestion technique. Nous roulons en Europe mais tous nos partenaires sont français. Ils nous font confiance et nous suivent en dehors des frontières. Tout cela colle parfaitement à l’image d’Alpine. »

Que retenez-vous de votre saison ?

« Il y a eu une grosse remise en question en cours de saison suite à pas mal de malchance. Nous avons rebondi grâce à des essais. L’équipe coche petit à petit les différentes cases. CODE Racing Development a le même soutien d’Alpine que les autres équipes. Le projet circuit est en discussion depuis deux ans. Le team compte huit personnes sachant que l’on fait quasiment tout en autonomie. Il n’est pas nécessaire de sous-traiter. »

Quels sont les plans futurs ? Tendre vers le GT3 ?

« Il nous faut déjà faire tout ce qu’il faut du mieux possible avant de penser à l’avenir. La deuxième Alpine pourrait rouler en Silver ou Pro-Am. L’équipe est trop jeune pour passer en GT3. Chaque chose e son temps et l’école Hexis Racing est une bonne école. Je retrouve le FIA GT3 de l’époque sachant que le GT3 actuel est l’ancien GT1. »