FFSA GT

Paul Evrard (Akkodis ASP) : "Il fallait refaire du GT4 avant de passer en GT3"

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10 sep. 2022 • 10:00
par
lmercier, à Lédenon
Paul Evrard est encore jeune en sport auto. A 26 ans, le Caennais, protégé de Patrice Goueslard, dispute sa deuxième saison chez Akkodis ASP en GT4. La Mercedes-AMG GT4 qu'il partage avec Thomas Drouet joue les premiers rôles en Silver avec comme ambition le titre. En 2023, la catégorie GT4 devrait laisser place au GT3, c'est du moins ce sur quoi travaille Paul Evrard.
Photo : Jules Benichou

Quel est le bilan avant la repris à Lédenon ? 

 

« Nous avons correctement débuté la saison à Nogaro, même s’il nous a manqué un peu de performance pour viser la victoire. Néanmoins, ressortir troisième du championnat à 8 points du leader était pas mal pour ce premier meeting compte tenu du nombre de voitures en piste, de la qualité du plateau, surtout dans la catégorie Silver. Avec une douzaine de voitures, le niveau est clairement plus élevé qu’en 2021. Ensuite nous avons pris la tête du championnat à Magny-Cours grâce à notre victoire en course 2 et conforté cette avance avec la victoire d’Albi en course 1. Malheureusement nous avons été déclassés, suite à la casse d’un triangle, en course, pour hauteur de caisse non conforme. En revanche le meeting de Spa est à oublier pour nous. »

Photo : Jules Benichou

 Avec un peu de recul, faire cette année supplémentaire en GT4 était ce qu’il fallait faire ? 

 

« Oui car je n’ai que deux saisons d’expérience en sport auto, 2020 sur une Alpine et 2021 sur la Mercedes. En comparaison des autres pilotes Silver qui sont devant nous au championnat, je suis moins expérimenté. Il fallait refaire cette troisième année en GT4 avant de passer au GT3. Peut-être aurait-il fallu faire la GT4 European Series mais tous nos partenaires sont Français, ce qui a pesé dans la balance pour refaire le FFSA GT plutôt que la GT4 European Series. »

 

Lédenon s’annonce crucial pour la course au titre ? Avec Thomas, le titre reste l’objectif ? 

 

« Le titre est l’objectif de cette saison 2022 même si depuis notre mauvais meeting à Spa, le titre s’annonce plus compliqué. La BOP va jouer un rôle déterminant, surtout avec la BMW qui est souvent beaucoup plus performante que les autres voitures en vitesse de pointe. Il faudra être irréprochable dans le Gard pour espérer garder une chance au Paul Ricard pour la finale. La Mercedes a l’avantage d’être correcte sur tous les circuits mais le désavantage de n’être quasiment jamais la voiture la plus rapide. On manque clairement de vitesse sur les tracés rapides mais nous devrions être bien à Lédenon. »

Photo : Jules Benichou

 Comment jugez-vous le côté sportif ?

 

« C’est le problème majeur de ce championnat et en tant que pilote je vis cela comme une injustice. C’est vraiment dommage que les mêmes infractions n’engendrent pas les mêmes pénalités d’un meeting à l’autre. Pour avoir fait la GT4 European Series en 2021, il y avait une meilleure régularité des décisions sportives. On en parle ensemble entre pilotes et on est tous d’accord sur le sujet. La BOP est différente d’un championnat à l’autre sur un même circuit. La gestion des limites de la piste est aussi un sujet sensible. »

Photo : Jules Benichou

 La prochaine étape passe par le GT3 dès 2023 ?

 

« Oui. Poursuivre dans le team Akkodis serait la meilleure option pour moi et pour une première saison en GT3 je préférerais l’Endurance. L’idéal serait le double programme Sprint/Endurance mais il faut réunir le budget. Les pilotes qui progressent le plus rapidement sont ceux qui roulent dans les deux championnats. Rouler, Rouler et encore rouler, c’est la recette pour aller vite. Patrice (Goueslard) et moi allons, le plus rapidement possible, évoquer 2023 avec Jérôme Policand car nous souhaitons que le programme soit fixé avant Noël. J’ai effectué une séance GT3 à Barcelone en 2021 et une au Paul Ricard en 2022 et j’ai adoré, je me suis senti plutôt à l’aise avec une GT3. »

Photo : Jules Benichou

 Le Mans reste plus que jamais dans un coin de tête, surtout avec l’arrivée des GT3 en 2024 ? 

 

« C’est le but et ça serait un rêve pour moi d’être sur la grille de départ des 24 Heures du Mans. Je ne me fixe pas de date précise mais c’est un objectif. Trouver un volant fait partie de mes ambitions mais je veux arriver au Mans avec un niveau de pilotage suffisant. C’est pour cette raison que faire une ou deux saisons en GT3, avant d’arriver au Mans, est pour moi primordial. »

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