Fred Thalamy (Saintéloc Racing) : "Une part de chance qu'on ne peut pas provoquer"
Après une année hors des circuits, Frédéric Thalamy est de retour aux affaires cette année chez Saintéloc Racing en Fanatec GT World Challenge Europe. Le directeur sportif de l’écurie stéphanoise a déjà connu le goût du succès aux 24H de Spa en 2017, une édition où Saintéloc Racing était avant le départ parmi une longue liste de prétendants à la victoire. Cette année, Saintéloc Racing a deux cartouches à faire péter dans les Ardennes belges. La première est en Pro avec Christopher Mies, Patric Niederhauser et Lucas Légeret. La seconde est en Silver avec Gilles Magnus, César Gazeau, Aurélien Panis et Nicolas Baert. Deux Audi R8 LMS GT3 au départ des 24H de Spa et deux possibilités de succès.
Ne croyez pas pour autant mettre la pression sur Fred Thalamy qui en a vu d’autres en rallye et sur circuit. Le fin limier montagnard qu’il est connaît la musique et du côté de Saintéloc Racing, on s’est attelé à préparer la grande course comme il faut avec comme seule vraie nouveauté un placement dans les stands Endurance.
« Sur le papier, l’Audi/WRT #32 de Weerts/Vanthoor/van der Linde est celle qui a certainement tout ce qu’il faut pour s’imposer », sourit Fred Thalamy. « Toutefois, il faudra surveiller de près les BMW et Mercedes. A Spa, tout peut arriver, encore plus qu’ailleurs. Pour la Silver, tout est ouvert, il faut passer 17 heures à éviter les embûches en roulant fort tout en sachant en laisser quand il le faut. Pour espérer te montrer, il faut déjà être à l’arrivée. On sait que l’Audi va vite et nous ne craignons pas la BOP même si on dégrade plus les pneumatiques que les Mercedes. Il n’y a pas grand-chose à faire. L’Evo 2 de l’Audi est un gros plus car elle est moins contraignante. »
Comme les années passées, Saintéloc Racing va disposer d’une Audi engagée sous la bannière Audi Sport Team Saintéloc. Avant une classique comme les 24H de Spa, tout est dépouillé et remis à neuf, notamment le passage des faisceaux avec la plus grande minutie.
N’allez surtout pas dire à Fred Thalamy que Saintéloc Racing fait partie des équipes à classer parmi les favorites car il vous répondra « outsider, pas favori. » Compte tenu du niveau en piste, la question est de savoir si une équipe outsider peut l’emporter : « Bien sûr que l’on peut gagner Spa quand on est outsider. En 2014 et 2015, nous pouvions remporter la course alors que personne ne nous avait calculé. Spa se décompose en trois parties. Il y a d’abord un sprint durant les quatre ou cinq premières heures où il faut avoir la hargne en piste. Ensuite, on passe à la nuit où ça roule vite et où il faut impérativement éviter les embûches. Puis arrive le petit matin où tu sais si tu as de la chance ou pas en étant dans le tour du leader. Dans le cas contraire, tu peux oublier. »
Comme la concurrence, Saintéloc Racing va devoir gérer les différents incidents en piste car il y en aura forcément. « La première partie de course, il faut serrer les fesses avec les accrochages et prendre en compte la gestion des incidents. Comment vont-ils être traités ? C’est un doute qui subsiste et qu’on ne peut pas gérer. Une fois la course partie, tu cherches à gagner du temps partout où tu peux. Il y a une part de chance qu'on ne peut pas provoquer. On aurait pu gagner Spa au moins à quatre reprises et c’est aussi le cas pour la concurrence. C’est une loterie et quand tout se passe bien, c’est ce qu’on a vécu en 2017 et tu ne sais pas pourquoi. La seule chose que tu peux calculer, c’est à quel moment rentrer par rapport au temps de piste… »
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