Kévin Estre : "A Spa, il peut se passer tellement de choses"
Avant de piloter la Porsche 963 LMDh en compétition, Kévin Estre a un travail à finir en GT. En plus de l’objectif de décrocher une nouvelle couronne mondiale pour la dernière année du GTE-Pro, le pilote officiel Porsche vise un deuxième succès aux 24H de Spa, trois ans après le premier. Pour arriver à ses fins, le Français pourra à nouveau compter sur GPX Martini Racing, l’équipe avec laquelle il s’était imposé en 2019, mais aussi sur ses coéquipiers Richard Lietz et Michael Christensen, eux aussi déjà là en 2019.

Spa doit faire oublier Le Mans et le Nürburgring ?
« Au Nürburgring, l’abandon est arrivé très tôt alors qu’on avait clairement une chance de nous imposer. Au Mans, s’il n’y avait pas eu la sortie de piste de la Corvette, c’était pour eux. Nous étions un peu mieux que les années passées au Mans. En 2020, la Porsche n’était pas vite en ligne droite mais mieux dans les virages. L’année passée, ce n’était pas mieux en ligne droite et pas terrible dans les virages. On avait la performance pour jouer devant, d’autant plus que c’était la dernière de la catégorie GTE-Pro. Quand tu peux gagner et que tu sais que ça n’arrivera pas tous les ans, c’est un peu frustrant de ne pas arriver à ses fins. »
Place aux 24H de Spa. 66 GT3 et une seule catégorie…
« A Spa, il peut se passer tellement de choses. Le team fait son retour dans le championnat, les pilotes également. Certes, la pression sera moins importante car on ne travaille pas une année pour le championnat. Il faudra gérer les neutralisations du mieux possible. Il ne faudra pas prendre tous les risques et être là sur la fin. A titre de comparaison, Le Mans, c’est à bloc du départ à l’arrivée. »

Partir en pole à Spa a de l’importance ?
« La pole a moins d’importance ici par rapport au Mans et au Nürburgring. En 2021, je pars P20 et je suis pris dans un accident dans le Raidillon. Partir dans le top 10 est clairement un avantage. Le Nürburgring, c’est comme Le Mans, si tu perds l’écart, t’es mort. Il faut être à fond tout le temps. »
Que pensez-vous des nouveaux aménagements ?
« Selon moi, cela va dans le bon sens sachant qu’il ne faut pas toucher les graviers. Si tu es seul en piste, c’est plus facile pour les limites de la piste mais le souci est quand tu es en paquet. Le Raidillon fait un peu moins peur qu’avant car il est devenu plus large quand tu ouvres plus le volant. J’aurais préféré avoir des graviers mais ce n’est pas le cas. Il faut bien faire tourner la voiture dans la compression. Tu as l’avant léger et si tu n’as pas tourné suffisamment, tu sors. Si tu arrives dans la partie basse et que tu as un peu peur de la limite de piste, alors tu peux lâcher un peu. »
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