TDS Racing, une fidélité sans faille aux 24H du Mans
En 2022, on parle de TDS Racing x Vaillante sur un projet de deux ans qui doit coïncider avec la sortie d’un album de Michel Vaillant qui aura pour théâtre les 24H du Mans. Mathias Beche, déjà dans l’équipe il y a dix ans, retrouve une structure qui a bien grandi au fil des saisons pour devenir l’une des équipes référence en LMP2. Le Suisse est accompagné de Tijmen van der Helm, rookie au Mans, et Philippe Cimadomo, rookie et gentleman. Le trio a eu deux manches European Le Mans Series pour se rôder. Xavier Combet est revenu pour Endurance-Info sur la préparation de TDS Racing pour Le Mans et l’évolution au fil des éditions.

Rouler cette année en ELMS et non en WEC change la préparation pour Le Mans ?
« Les règles européennes sont différentes de celles du WEC. Nous sommes face à l’exercice d’adapter le kit ‘Le Mans WEC’ à faible appui sur notre auto. Pour tester cette configuration, il fallait aller rouler sur un circuit rapide comme Monza. Les retours des pilotes sont allés dans le bon sens. De plus, depuis l’arrivée des Hypercars, lla performance des LMP2 a été dégradée pour maintenir un écart suffisant avec la catégorie reine. »
??TDS Racing, an unwavering Loyalty to the 24H of Le Mans
La situation actuelle reste tendue niveau approvisionnement. Vous avez tout ce dont vous avez besoin ?
« A ce jour, nous ne sommes pas directement impactés car notre organisation nous amène à faire un stock pour la saison. Dès novembre/décembre, on se projette sur l’année suivante et le stock demandé a été reçu. Le sous-traitant concernant la boîte de vitesses a tout de même fait savoir qu’il pourrait y avoir des retards sur la révision par manque de pièces. D’une façon générale, tous les prix sont revus à la hausse et on aura du mal à faire redescendre un prix qui a monté. Il faut donc que le législateur soit le plus à l’écoute possible. »

Cette année, vous faites rouler deux débutants au Mans. Une appréhension particulière ?
« Il est vrai que nous avons deux rookies, dont un gentleman qui vient faire du sport auto à haut niveau en réalisant son rêve d’aller au Mans en LMP2. Pour lui, il s’agissait de s’adosser à une équipe qui connaît la discipline et Le Mans. Terminer les premières courses était déjà l’objectif à atteindre et les deux manches ELMS se sont soldées par des podiums en LMP2 Pro-Am grâce à niveau de performance des trois pilotes et de l’équipe. Au Mans, il faut déjà éviter les embûches et finir la course. »
TDS Racing fait partie des plus anciennes équipes au Mans. Cela doit rassurer tout le monde ?
« Avant, je regardais des équipes comme Larbre Compétition et Corvette Racing qui m’impressionnaient car elles connaissaient toutes les astuces. »
Une édition vous a marqué ?
« 2012 car c’était notre premier Le Mans avec à la clé une deuxième place LMP2 pour Pierre Thiriet, Mathias Beche et Christophe Tinseau. Être sur le podium marque forcément les esprits, qui plus est dès la première participation. Celle-ci était forte en émotion. A chaque fois que TDS a terminé l’épreuve, c’était sur le podium LMP2 ou LMP2 Pro-Am. »

Impossible d’être au Mans en 2022 comme en 2012 ?
« On dénoterait car les choses ont bien évolué en une décennie. Aujourd’hui, le paddock ressemble bien plus à une ville que par le passé. Tout y est plus structuré et plus professionnel. Les équipes se sont toutes renforcées. En 2012, nous étions 14 pour la technique et une petite vingtaine au total, contre 40 maintenant. Nous avons deux physios, une personne pour la communication, un coach et plus de 20 mécaniciens. La catégorie LMP2 est le terrain de jeu des équipes privées mais tout est si professionnel qu’il faut l’expérience et le savoir-faire qui sécurisent les pilotes qui nous font confiance. »
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