Claudio Schiavoni (Iron Lynx) : "Les 24H du mans sont une belle leçon de vie"
Arrivé sur le tard en sport automobile, le businessman italien compte déjà trois participations aux 24 Heures du Mans avec autant d’arrivées. Claudio Schiavoni dispute cette année sa septième année de compétition sur un double programme mixant WEC et European Le Mans Series. Une semaine après les 6H de Spa-Francorchamps (WEC), le pilote Bronze de la Ferrari 488 GTE/Iron Lynx #60 (l’année de sa naissance) était à Imola (ELMS) avec Matteo Cressoni et Davide Rigon (Giancarlo Fisichella en WEC). Endurance-Info a voulu en savoir plus sur ce qui motive Claudio Schiavoni à rouler au haut niveau.

Votre cursus de pilote n’est pas commun…
« Quand je pense que je vais prendre part à mes quatrièmes 24H du Mans cette année, je dois me pincer pour le croire (rires). Même si mon arrivée en sport auto est récente, je suis un vrai passionné par la voiture en général. Avant d’en arriver là, il a fallu beaucoup s’entraîner. Avec Deborah (Mayer), nous sommes tous les deux passionnés de sport auto. On s’est connu dans le monde de l’investissement et nous avons monté notre société avant de créer un fonds d’investissement. »
Pour investir dans des voitures de course ?
« Nous pensons que les belles voitures de compétition sont un peu comme de très belles oeuvres d’art. Avant toute chose, nous voulions comprendre ce qu’il y avait derrière un collectionneur de voitures. »

En tant qu’italien, il était logique de se diriger vers Ferrari…
« Il y a dix ans, la seule marque qui certifiait les voitures était Ferrari via le département Ferrari Classiche. Nous sommes donc partis avec Ferrari. Nous avons donc participé à de très nombreux événements Ferrari. Deborah a ensuite souhaité participer à l’école de pilotage Ferrari. Après six mois, nous avons passé un examen pour une licence GT puis avons décidé de commencé à faire de la competition. Au début, je n’étais pas spécialement chaud car les courses automobiles sont un autre monde mais j’en suis maintenant tout à fait ravi. »
Il y avait un but à atteindre ?
« (il sourit) Les 24 Heures du Mans ! Il était là le but ultime. Durant un an, on s’est entraîné avec des coachs. C’est là qu’est née l’histoire Iron Lynx avec la volonté affichée de faire les choses le mieux et le plus professionnellement possible sans rien laisser au hasard. Il faut la passion et la qualité qui vont avec. Je suis la preuve qu’en trois ans, il est possible d’arriver au Mans si la structure est bonne. La porte est ouverte pour apporter le même soutien à d’autres gentlemen. »

Arriver au Mans en si peu de temps n’est pas trop déroutant ?
« J’ai vécu des moments assez terrifiants. Ce sport demande d’avoir la maîtrise totale de la voiture. Aujourd’hui, je prends beaucoup plus de plaisir car mon niveau a progressé. Vu de l’extérieur, la perspective et la réalité des choses ne sont pas les mêmes. Après avoir terminé à la 4e place en GTE-Am l’année dernière, j’aspire à un podium. Avec Le Mans, on ne parle pas de n’importe quelle course. C’est la course la plus mythique au monde qui va fêter son centenaire en 2023. Je n’arrive pas à l’expliquer. C’est une belle leçon de vie de dire qu’on dispute les 24H du Mans. »
Iron Lynx n’en finit plus de se développer…
« Tout s’est construit petit à petit pour arriver au plus haut niveau en WEC. Personnellement, je m’améliore chaque année, l’équipe également. Le paddock est une grande famille où il fait bon se retrouver sur la piste. »

L’avenir d’Iron Lynx est forcément lié à Ferrari ?
« Nous avons construit quelque chose avec Ferrari. Avec l’arrivée de la catégorie Hypercar, nous avons entendu que Ferrari voulait être présent et Iron Lynx veut atteindre le plus haut niveau en Endurance. Nous étudions différentes et diverses possibilités. Ce serait idéalement en Hypercar et GT en parallèle car c’est toujours gratifiant pour un gentleman de rouler dans une équipe présente en Hypercar. »
D’où cette association avec PREMA ?
« PREMA nous permet d’élargir notre offre avec en ligne de mire la catégorie Hypercar. C’est le début de l’initiative mais on ne sait pas quand cela se fera. On ne veut pas brûler les étapes sachant que nous ne faisons pas partie des constructeurs, donc il n’y a pas de précipitation. 2024 me semble être une bonne échéance. Avec nos partenaires et les frères Piccini, nous avons créé une vraie famille. C’est primordial pour nous que tout le monde se sente bien dans l’équipe. Cela reste une passion et il faut passer de bons moments tous ensemble. »
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