WEC

Claudio Schiavoni (Iron Lynx) : "Les 24H du mans sont une belle leçon de vie"

WEC
European Le Mans Series
6 juin. 2022 • 16:00
par
lmercier
Discret dans le paddock, Claudio Schiavoni ne cherche absolument pas à être mis en avant même si l’homme est chaleureux dès le premier contact. Ses interventions dans la presse sont rares mais l’un des hommes forts de Iron Lynx a accepté de répondre aux questions d’Endurance-Info.
Photo : Iron Lynx

Arrivé sur le tard en sport automobile, le businessman italien compte déjà trois participations aux 24 Heures du Mans avec autant darrivées. Claudio Schiavoni dispute cette année sa septième année de compétition sur un double programme mixant WEC et European Le Mans Series. Une semaine après les 6H de Spa-Francorchamps (WEC), le pilote Bronze de la Ferrari 488 GTE/Iron Lynx #60 (lannée de sa naissance) était à Imola (ELMS) avec Matteo Cressoni et Davide Rigon (Giancarlo Fisichella en WEC). Endurance-Info a voulu en savoir plus sur ce qui motive Claudio Schiavoni à rouler au haut niveau.

Photo : Iron Lynx

Votre cursus de pilote nest pas commun…

 

« Quand je pense que je vais prendre part à mes quatrièmes 24H du Mans cette année, je dois me pincer pour le croire (rires). Même si mon arrivée en sport auto est récente, je suis un vrai passionné par la voiture en général. Avant den arriver là, il a fallu beaucoup sentraîner. Avec Deborah (Mayer), nous sommes tous les deux passionnés de sport auto. On sest connu dans le monde de linvestissement et nous avons monté notre société avant de créer un fonds dinvestissement. »

 

Pour investir dans des voitures de course ?

 

« Nous pensons que les belles voitures de compétition sont un peu comme de très belles oeuvres d’art. Avant toute chose, nous voulions comprendre ce quil y avait derrière un collectionneur de voitures. »

Photo : Iron Lynx

En tant quitalien, il était logique de se diriger vers Ferrari…

 

« Il y a dix ans, la seule marque qui certifiait les voitures était Ferrari via le département Ferrari Classiche. Nous sommes donc partis avec Ferrari. Nous avons donc participé à de très nombreux événements Ferrari. Deborah a ensuite souhaité participer à l’école de pilotage Ferrari. Après six mois, nous avons passé un examen pour une licence GT puis avons décidé de commencé à faire de la competition. Au début, je n’étais pas spécialement chaud car les courses automobiles sont un autre monde mais j’en suis maintenant tout à fait ravi. »

 

Il y avait un but à atteindre ?

 

« (il sourit) Les 24 Heures du Mans ! Il était là le but ultime. Durant un an, on sest entraîné avec des coachs. Cest là quest née lhistoire Iron Lynx avec la volonté affichée de faire les choses le mieux et le plus professionnellement possible sans rien laisser au hasard. Il faut la passion et la qualité qui vont avec. Je suis la preuve quen trois ans, il est possible darriver au Mans si la structure est bonne. La porte est ouverte pour apporter le même soutien à dautres gentlemen. »

Photo : Iron Lynx

Arriver au Mans en si peu de temps nest pas trop déroutant ?

 

« Jai vécu des moments assez terrifiants. Ce sport demande davoir la maîtrise totale de la voiture. Aujourdhui, je prends beaucoup plus de plaisir car mon niveau a progressé. Vu de l’extérieur, la perspective et la réalité des choses ne sont pas les mêmes. Après avoir terminé à la 4e place en GTE-Am l’année dernière, jaspire à un podium. Avec Le Mans, on ne parle pas de nimporte quelle course. Cest la course la plus mythique au monde qui va fêter son centenaire en 2023. Je narrive pas à lexpliquer. Cest une belle leçon de vie de dire quon dispute les 24H du Mans. »

 

Iron Lynx nen finit plus de se développer…

 

« Tout sest construit petit à petit pour arriver au plus haut niveau en WEC. Personnellement, je maméliore chaque année, l’équipe également. Le paddock est une grande famille où il fait bon se retrouver sur la piste. »

Photo : Iron Lynx

Lavenir dIron Lynx est forcément lié à Ferrari ?

 

« Nous avons construit quelque chose avec Ferrari. Avec larrivée de la catégorie Hypercar, nous avons entendu que Ferrari voulait être présent et Iron Lynx veut atteindre le plus haut niveau en Endurance. Nous étudions différentes et diverses possibilités. Ce serait idéalement en Hypercar et GT en parallèle car cest toujours gratifiant pour un gentleman de rouler dans une équipe présente en Hypercar. »

 

Doù cette association avec PREMA ?

 

« PREMA nous permet d’élargir notre offre avec en ligne de mire la catégorie Hypercar. Cest le début de linitiative mais on ne sait pas quand cela se fera. On ne veut pas brûler les étapes sachant que nous ne faisons pas partie des constructeurs, donc il ny a pas de précipitation. 2024 me semble être une bonne échéance. Avec nos partenaires et les frères Piccini, nous avons créé une vraie famille. Cest primordial pour nous que tout le monde se sente bien dans l’équipe. Cela reste une passion et il faut passer de bons moments tous ensemble. »

 

Commentaires

Connectez-vous pour commenter l'article