Erwan Bastard (Saintéloc Racing) : "J'avais besoin de changement"
Ce week-end, Erwan Bastard partage son temps entre son rôle de pilote de l'Audi R8 LMS GT4/Saintéloc Racing à Nogaro et celui d'étudiant qui planche ses partiels qu'il va passer cette semaine à l'ESTACA. Au moment de l'interview, le jeune pilote de 23 ans était d'ailleurs en pleine étude de graphiques sur son ordinateur.
Après le karting, Erwan Bastard passe en Porsche Club Motorsport avant de rejoindre le Championnat de France FFSA GT sur une Ginetta durant deux saisons. La Toyota GR Supra GT4 cède maintenant sa place à une Audi R8 LMS GT4 alignée par Saintéloc Racing sur un double programme en compagnie de Roee Meyuhas.
Votre plan était de poursuivre en GT4 ?
"C'est ma quatrième année dans le championnat et je veux décrocher un titre de Champion de France. La saison dernière ne s'est pas très bien passée, ce qui fait que j'avais besoin de changement pour reprendre confiance en moi. Je tente le tout pour le tout en 2022 avec un double programme GT4 France et Europe."
Imola a débuté de la meilleure des façons...
"Avant le début de saison, j'ai pas mal roulé en essais. Imola s'est déroulé comme on le voulait. Nous avons joué la sécurité en course 1 car avec 50 GT4 sur un tracé comme Imola, on ne sait jamais ce qui peut se passer. Malheureusement, il y a eu un accrochage dans la course 2 qui a occasionné une pénalité de 10 secondes reçue très tard. Je me suis retrouvé dans un paquet de retardataires. C'est dommage car nous avions le rythme pour gagner."
Quelle comparaison faites-vous entre les deux championnats ?
"Le niveau en Silver me semble plus compact en France qu'en Europe. Ce week-end, il ne faut pas s'attendre à un week-end facile. On va travailler car l'objectif est bien de gagner les deux championnats."
Vous avez connu différentes GT4. L'Audi correspond à votre pilotage ?
"L'Audi est très différente de ce que je connais. J'avais déjà constaté une différence entre la Ginetta et la Toyota. J'ai pas mal galéré avec la Toyota. Pour ce qui est de l'Audi, elle est plus compliquée à prendre en mains mais le déclic est venu lors des essais d'avant-saison ici-même à Nogaro où j'ai trouvé du rythme dans le peloton."
Pourquoi ce choix de Saintéloc Racing ?
"Le choix est aussi fait pour passer en GT3, ce qui est la suite logique. Saintéloc Racing a une manière de travailler où on progresse plus vite. On franchit des paliers de séance en séance. Il y a le sérieux et le côté familial avec la performance comme objectif."
Vous poursuivez en parallèle vos études. A un moment, il va falloir faire un choix ?
"Je ne peux pas dire que les deux sont simples à concilier sachant que je n'ai pas d'aménagement d'emploi du temps. J'ai huit partiels à passer de mardi à jeudi. Ensuite, je vais avoir quatre mois de stage que j'espère faire chez Saintéloc Racing comme ingénieur. La question qui me suit est de faire un choix. Depuis mes débuts en sport automobile, mes parents ont été clairs : avoir un plan B en dehors du pilotage. Je viens du karting et j'ai vu trop de pilotes mettre un terme à leur carrière brutalement."
Vous voyez votre avenir en GT ?
"Je ne ferme aucune porte. Il est possible que je roule en LMP3 la saison prochaine car à terme l'objectif est clairement le WEC et Le Mans. Nous avons acheté une Ligier JS P320 qui est chez ANS, la structure de Nicolas Schatz. Bien entendu, le GT3 est une option à prendre sérieusement en compte. La monoplace n'est pas ce qui me fait rêver. En revanche, Le Mans me fait rêver."
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