Christophe Bouchut a pris beaucoup de plaisir dans la Vanwall LMH

Cela fait un moment qu'elle se faisait désirer et elle a enfin pris la piste. La Vanwall LMH a bouclé ses premiers tours de roue en Allemagne aux mains expertes de Christophe Bouchut. 

Le vainqueur des 24 Heures du Mans 1993 sur une Peugeot 905 était le seul pilote en piste pour ce premier roulage du prototype LMH développé par la structure de Colin Kolles. Ce premier run s'est passé sans problème, un signe positif pour le futur. En 2023, Christophe Bouchut fêtera le 30e anniversaire de son succès au Mans. De quoi lui donner l'envie d'être sur la grille de départ, qui plus est dans la catégorie reine. En attendant d'en savoir plus sur son avenir au Mans, lui qui compte 20 participations, Christophe Bouchut s'est confié à Endurance-Info sur la découverte de la Vanwall LMH. 

Comment s'est passé ce premier roulage ?

"J'ai roulé sur un circuit utilisé par des constructeurs dans l'enceinte d'un aéroport avec une très longue ligne droite. L'endroit était parfait pour découvrir une auto, surtout pour un tout premier roulage de la voiture. Les vitesses atteintes au Mans ont pu être prises. J'ai roulé de 11h30 à 17h15 sans connaître le moindre pépin majeur. Bien entendu, il a fallu faire des pauses pour contrôler que tout allait bien."

La Vanwall LMH est attendue depuis longtemps par les fans...

"Elle aurait pu être prête il y a plusieurs mois. L'engagement en WEC n'a pas pu être possible cette année, alors autant prendre plus de temps pour le développement afin que l'auto soit prête comme il faut. J'ai l'impression qu'elle a déjà fait une course car tout est en place, y compris la livrée et les stickers qui sont au bon endroit." 

Elle vous plaît cette Vanwall ? 

"Difficile de dire qu'elle ne plaît pas. Elle est magnifique même sur les petits détails. On a souvent tendance à dire qu'une voiture que l'on pilote est belle mais dans le cas de la Vanwall LMH, elle est belle à regarder sous tous les angles."

C'est tout de même quelque chose de particulier de déverminer un prototype dans la carrière d'un pilote...

"Pour moi, c'était un grand plaisir de boucler les premiers tours de cette voiture. C'est quand même quelque chose d'assez extraordinaire de se dire qu'on est le premier à s'installer dans le baquet et à prendre la piste. Le moteur pousse fort, l'aéro est bonne. Pour être honnête, j'ai été impressionné par la vitesse alors que ce n'était qu'un premier roulage pour voir que tout fonctionnait bien."

Vous la piloterez à nouveau ? 

"Oui"

En 2023, ce sera le centenaire des 24H du Mans et le 30e anniversaire de votre victoire au Mans. Cela doit vous titiller d'être au départ...

"Je vois forcément les 24H du Mans 2023 d'un bon oeil. Je travaille le sujet et on verra bien ce qu'il en ressort. Bien entendu, je souhaite participer au centenaire de cette course magique. J'ai conscience que ma carrière professionnelle s'est arrêtée en 2014. J'ai disputé les 24H de Dubai en janvier dernier à la dernière minute et j'ai remporté la catégorie SPX. Cette victoire reste une ligne importante dans mon palmarès. Aujourd'hui, je veux prendre du plaisir dans un championnat compétitif et pas rouler uniquement pour rouler. Si je reviens au Mans, ce sera dans un environnement professionnel. C'est aussi ce qui me motive."

Vous n'avez donc pas perdu votre journée... 

"(il sourit) La journée a été très positive. Comme je l'ai dit précédemment, boucler les premiers tours d'un prototype est une belle reconnaissance et une émotion sur le plan personnel. Maintenant, il faut rouler sur un vrai circuit pour donner des informations qui seront profitables à l'équipe."