Auto

Simon Gachet : Si tu laisses quelques dixièmes, ce n'est plus le même week-end"

GT World Challenge Europe
GT4 European Series
FFSA GT
1 avr. 2022 • 9:30
par
lmercier
Après le GT World Challenge Europe Endurance en 2021, Simon Gachet passe en Sprint cette année. La Mercedes-AMG GT3 cède sa place à une Audi R8 LMS GT3 qu'il connaît bien. Il retrouve la version GT4 de la Mercedes sur un double programme France et Europe.

A près de 30 ans (il les fêtera en octobre 2023), Simon Gachet a touché à plusieurs disciplines depuis ses débuts en sport automobile. Champion VdeV Challenge Monoplace en 2011, l'Isérois est passé par la Formule 4 puis la Formule Renault 2.0. Changement de cap en 2016 avec un passage en endurance au volant d'une LMP3 chez Panis-Barthez Compétition. Saintéloc Racing lui ouvre ensuite les portes du GT3 deux ans plus tard et le voilà champion GT World Challenge Europe (Sprint) en Silver Cup en 2020. Simon Gachet partage maintenant son temps entre GT3 et GT4 toujours avec l'espoir de séduire un constructeur pour un volant officiel. 

 

Passé tout près de devenir pilote officiel Audi, c'est justement sur une R8 LMS GT3 Evo II qu'on le retrouve cette année sur le championnat Sprint en compagnie de Christopher Haase chez Tresor by Car Collection, la nouvelle structure dirigée par Ferdinando Geri. En parallèle, il retrouve son compère Eric Debard sur un double programme GT4 sur une Mercedes-AMG GT4 chez Akkodis-ASP.  

Vous débutez votre programme GT4 ce week-end à Imola. L'environnement est connu...

 

"Même équipe, même auto et même coéquipier. La seule nouveauté est que l'on rajoute l'Europe à la France. Eric va avoir plus de temps de roulage, ce qui va lui servir en FFSA GT. Le niveau est de plus en plus relevé, donc rouler le plus possible est bénéfique, d'autant plus que la plupart des équipes disputent un double programme. C'est important pour Eric. 2021 était une première saison pour nous sur la Mercedes-AMG GT4 et nous avons joué devant quasiment toute la saison. C'est aussi ce qui a motivé Eric de rouler en Europe. Notre environnement est connu et on ne vient pas pour faire de la figuration."

 

Vous connaissez Imola ? 

 

"Je n'y ai plus roulé depuis 2016 en European Le Mans Series et c'était déjà avec Eric. A cette époque, nous roulions en LMP3 avec Valentin Moineault et nous avions pris la 3e place de la catégorie sur une Ligier JS P3. Avec Eric, on se connaît par coeur. C'est lui qui fait gagner l'auto, pas moi. Il a encore franchi une nouvelle étape en 2021. Lors de sa dernière saison en Audi, il songeait à arrêter et le challenge Mercedes lui a fait du bien. Eric fait partie des pilotes qui ont gagné en GT1, GT3 et GT4."

Vous entamez une collaboration avec Tresor by Car Collection en GT World Challenge Europe (Sprint). Le début d'une nouvelle aventure ? 

 

"Le team est pour moi une découverte mais je retrouve l'Audi R8 LMS GT3. Christopher (Haase) m'a contacté durant l'hiver pour me proposer de partager le volant avec lui. En toute honnêteté, je ne pensais pas refaire du GT3 dans les mêmes conditions que chez Saintéloc ou AKKA-ASP. Christopher m'a parlé du projet, j'ai un petit budget et me voilà chez Tresor by Car Collection. L'équipe connaît parfaitement l'Audi. Je dois aussi le volant à Ferdinando Geri qui me fait rouler." 

 

Il n'était pas prévu de cumuler Sprint et Endurance ? 

 

"C'est ce qui était prévu mais j'avais d'abord confirmé la France et l'Europe en GT4. De plus, ce n'était pas possible car tous les meetings ont des dates communes. Il y aura déjà Magny-Cours et Misano en Sprint en GT3 et GT4. Je tiens à faire les choses bien et cela demanderait beaucoup trop d'énergie sur une saison complète. Je ne peux pas délaisser le GT4 compte tenu du niveau. Si tu laisses quelques dixièmes, ce n'est plus le même week-end..." 

 

Vous retrouvez aussi Saintéloc Racing sur un programme plus Am en 24H Series. Une autre philosophie ? 

 

"Je m'entends bien avec Fred Thalamy (directeur sportif de Saintéloc Racing, ndlr) qui me fait confiance pour accompagner Olivier Estèves, Christian Kelders et Pierre-Yves Pâque. C'est vraiment sympa de rouler avec des gentlemen pour les faire progresser. Je prends beaucoup de plaisir dans ce rôle." 

Photo : Alberto Manganaro

 

 

Commentaires

Connectez-vous pour commenter l'article