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Mikaël Grenier : "J'ai conscience du challenge qui m'attend"

Asian Le Mans Series
DTM
18 fév. 2022 • 5:30
par
lmercier
A 29 ans, Mikaël Grenier est le pilote qui monte sur la planète GT3. Sa saison 2022 passe par de multiples programmes pour le compte de Mercedes-AMG. Une juste récompense pour un pilote qui n'a pas ménagé ses efforts pour revenir dans le match.

Il y a parfois des parcours atypiques en sport automobile. En novembre 2013, Mikaël Grenier prenait part à des essais en IndyCar à Sebring chez KV Racing Technology en compagnie d'un certain Sébastien Bourdais. Si les essais lui permettaient de se faire remarquer, le budget ne suivait pas et le Québécois se retrouvait à pied durant trois longues saisons. 

 

Il faut attendre 2016 pour le retrouver, cette fois en Europe, en Porsche Carrera Cup Italy chez Tsunami Racing Team où il termine la saison au 4e rang. L'année suivante, Antonelli Motorsport lui donne sa chance en Lamborghini Super Trofeo Europe avec le titre en fin de saison. La catégorie GT3 s'ouvre alors à lui sur une Lamborghini Huracan GT3 chez Emil Frey Racing en Blancpain GT Series où il se fait clairement remarquer. Depuis 2018, le presque trentenaire enchaîne les courses en GT3 pour se retrouver cette année pilote officiel Mercedes-AMG en DTM chez GruppeM Racing. De quoi marcher sur les pas de son compatriote Bruno Spengler...

 

En attendant, Mikaël Grenier connaît un début de saison chargé avec huit semaines hors de chez lui depuis les 12H d'Abu Dhabi début janvier. Dimanche soir, le Québécois en sera à 85 heures de compétition depuis janvier. Ce week-end, Mikaël Grenier retrouve la Mercedes-AMG GT3/SPS automotive-performance après avoir roulé chez SunEnergy1 Racing et Winward Racing depuis le début de l'année. 

En Asian Le Mans Series, votre rôle est d'encadrer deux gentlemen. Une autre philosophie ? 

 

"Je découvre un championnat très bien organisé au sein d'un très bon équipage (avec Valentin Pierburg et John Loggie, ndlr). Nous comptons deux victoires de classe en autant de courses. Je connaissais l'équipe et j'ai à mes côtés l'ingénieur de SunEnergy1 Racing. Dans un équipage plus typé Pro-Am, il faut faire des compromis et s'adapter aux gentlemen. L'objectif est différent d'un équipage Pro mais ce rôle me plaît bien. Valentin et John ont parfaitement roulé la semaine passée à Dubai." 

 

Votre programme 2022 s'annonce pour le moins chargé...

 

"Il est vrai que les voyages entre le Québec et l'Europe vont être nombreux. Comme j'ai pu le faire de 2016 à 2018, j'ai hésité à me baser en Europe mais je dois aussi rouler en IMSA et sur un autre programme aux Etats-Unis. Pour la partie européenne, le DTM et très probablement les 24H de Spa seront au menu. J'avais la possibilité de rajouter le GT World Challenge Europe mais c'était compliqué de jumeler le tout avec les Etats-Unis."

Photo : LAT

Une belle satisfaction de devenir pilote officiel Mercedes-AMG ?

 

"Pour tout pilote, c'est un objectif de carrière de pouvoir disputer un programme officiel pour un constructeur du calibre de Mercedes-AMG. GruppeM Racing a poussé pour que ce soit moi et là aussi, je connais l'ingénieur qui sera à mes côtés. J'ai conscience du challenge qui m'attend."

 

Rouler seul dans la voiture vous plaît ?

 

"Cela facilite les choses sur pas mal de points. La voiture est préparée pour toi, sans compromis d'un coéquipier qui peut avoir d'autres demandes. Je vais devoir m'adapter aux gommes Michelin plus tendres avec en plus la découverte de quelques circuits tels que le Norisring et le Lausitzring. J'ai la chance d'avoir Maro (Engel) avec qui je m'entends très bien." 

 

Votre parcours est atypique. Votre carrière a connu un creux avant de rebondir en GT3...

 

"Emil Frey Racing m'a fait confiance sur trois belles saisons. Kenny (Habul) est un ami qui m'a permis de rouler pour SunEnergy1 Racing. Mon statut de pilote classé Silver a contribué à ce que je roule. Si tu passes Gold trop rapidement, cela peut causes quelques soucis pour finaliser des programmes."

Vous avez un penchant pour le Sprint ou l'Endurance ? 

 

"L'idéal est de mixer les deux mais j'aime beaucoup les courses d'endurance. J'adore le championnat IMSA où la catégorie GT est très relevée. J'aime aussi les circuits à l'américaine qui sont restés très 'old school'. A l'arrivée des 12H de Sebring, tu es plus fatigué qu'après les 24H de Daytona." 

 

Et rouler en prototype ?

 

"On peut voir que l'intérêt pour le prototype se développe. J'ai eu l'occasion de faire des essais mais il faut pour cela avoir une bonne opportunité. Le prototype a un bel avenir, ce qui est aussi le cas du GT. La discipline Endurance monte et personne ne s'en plaindra, surtout pas moi..." 

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