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André Lotterer (Rebellion Racing) : "Nous aurons une carte à jouer au Mans"

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WEC
18 fév. 2018 • 12:00
par
David BRISTOL
André Lotterer va continuer en endurance et en LMP1 cette saison. Après Audi (jusqu'en 2016), Porsche (en 2017), il arrive cette fois-ci chez Rebellion Racing. Il pilotera la toute nouvelle Rebellion R13 dont la conception a été assurée par ORECA Technology. Il sera associé à son ancien coéquipier chez Porsche, le Suisse Neel Jani, et le Brésilien Bruno Senna.André Lotterer est habitué aux grands constructeurs depuis plusieurs saisons et va se retrouver une équipe plus petite. Ça n’empêche pas le pilote de 36 ans d’être ravi. « Avec Rebellion Racing, il s’agit d’un nouveau challenge. Il va falloir se cracher dans les mains parce que j’étais habitué à de grosses structures comme Audi et Porsche. Ils ne sont plus là, il ne reste plus que Toyota. J’ai donc essayé de trouver la meilleure option pour moi et Rebellion Racing m’a paru évident. Je me retrouve en LMP1 privé et j’espère que nous aurons une carte à jouer. Je suis satisfait en tout cas : j’ai une belle équipe, le soutien technique d’ORECA est un gros plus et je suis avec deux bons coéquipiers. C’est nouveau pour moi, mais je suis ravi de pouvoir rebondir et de poursuivre en endurance (André Lotterer est l’un des trois pilotes à avoir disputé toutes les manches du WEC depuis sa création, ndlr). »Deux Rebellion R 13 LMP1 seront engagées lors de la Super Saison 2018 /2019. Equipées d’un moteur Gibson et de pneumatiques Michelin, ce sont de toutes nouvelles voitures et elles n’ont pas encore roulé. « Nous devrions avoir la voiture et pouvoir la tester avant la première manche qui aura lieu à Spa-Francorchamps, mais je ne sais pas exactement quand. Au début de saison, nous allons d’abord commencer par regarder où nous nous trouvons par rapport à la concurrence. Le niveau de performance sera très important. Nous allons donc optimiser la voiture et faire le maximum, même si les 24 Heures du Mans arrivent vite. Le challenge, ce sera Le Mans, nous aurons une carte à jouer. Nous verrons comment les voitures seront équilibrées entre les Toyota et les voitures non hybrides. »Le triple vainqueur des 24 Heures du Mans sera de nouveau en Sarthe en juin prochain. L'an dernier, il avait failli remporter sa quatrième victoire, mais le moteur de sa Porsche 919 Hybrid n°1 en avait décidé autrement. « Je serai au départ de ma course favorite, les 24 Heures du Mans. J’y reviens après ce qu’il s’est passé en 2017. Je pense qu’il s’agit de l’une de mes plus grosses déceptions aux 24 Heures du Mans. Ça aurait vraiment bien de pouvoir remporter quatre fois Le Mans, en plus avec Porsche, pour ma première année avec eux. Si proche de l’arrivée, avec une telle avance, ce fut dur, ça fait mal, mais c’est le sport automobile ! On a déjà vu pire en 2016 avec Toyota, alors en tête, qui laisse filer la victoire quelques minutes avant l’arrivée. Il faut passer à autre chose, c’est tout. »En attendant, André Lotterer a un emploi du temps chargé avec sa participation à la saison 2017/2018 de Formula E. Intégré à l’équipe Techeetah, il a connu des débuts difficiles avant de faire une course exceptionnelle il y a quelques semaines à Santiago du Chili. «  Les deux premières courses ne se sont pas très bien passées, mais je savais que ce serait difficile. Je n’avais eu le temps de faire des essais que sur trois jours. J’ai commencé par un abandon et j’aurais pu rentrer dans les points à Marrakech. A Hong-Kong, j’ai eu une pénalité puis un accident. Ce n’était pas super, mais j’ai appris en peu de temps. A Santiago du Chili, ça a bien fonctionné et j’espère pouvoir continuer sur ce niveau de performance dans le futur. » Lors de cette dernière course, il a terminé deuxième derrière son coéquipier, Jean-Eric Vergne, après avoir été l’auteur d’une superbe manœuvre en tentant de dépasser son coéquipier. « J’ai essayé de dépasser Jean–Eric pour la victoire, il y avait une différence de vitesse assez importante avant le point de freinage. Je n’ai pas eu le temps de le déboîter car il a fermé la porte. J’ai sauté sur les freins, mais je suis arrivé trop vite. Je ne pouvais plus aller nulle part, j’ai alors décidé de le prendre droit pour limiter les dégâts. Heureusement, on a pu prendre le virage tous les deux et terminer la course, signant au passage un doublé pour l’équipe ! »

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