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Les cinq plus belles éditions des 12 Heures de Sebring (part 1)

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IMSA
23 mar. 2020 • 14:30
par
David Bristol
Alors que nous devions assister au Super Sebring ce week-end, le Covid-19 est passé par là et a eu pour conséquence la fermeture de toutes les frontières US et l'annulation des 1000 Miles de Sebring WEC et des 12 Heures de Sebring IMSA. Endurance Classic vous a fait revivre en fin de semaine l'édition 2012. Pour clôturer le chapitre 'Sebring', nous vous proposons deux articles qui recensent les plus belles éditions des 12 Heures.Ken Breslauer est bien connu des journalistes et photographes lorsqu'on se rend en Floride. En effet, il est le directeur de la communication du circuit Sebring International Raceway, mais aussi son historien. Il est l'auteur du livre "Sebring : L'histoire officielle de la grande course de voitures de sport américaine". Il a accepté de revenir, pour Sportscar365, sur les éditions des 12 Heures de Sebring les plus mémorables...
"Classer les meilleures courses de 12 Heures de Sebring n'est pas une chose facile."
déclare Ken Breslauer. "Il y en a eu 67 et toutes ont eu une bonne dose de drames (sur la piste et/ou en dehors). Certaines années ont vu de plus gros plateaux et une portée historique plus importante que d'autres, mais toutes ont écrit un chapitre digne de ce nom dans l'histoire de la plus ancienne classique d'endurance américaine.
Il est très difficile de réduire la liste à cinq éditions. Chaque course doit être replacée dans le contexte historique de l'époque, et pas nécessairement être comparée aux courses d'autres décennies. Par exemple, les 12 Heures de Sebring de 1973 ont pendant de nombreuses années été considérées comme une grande déception car c'était la première course de l'ère post-championnat du monde de la FIA. Cependant, rétrospectivement, la course GT a mis en évidence une nouvelle ère de pilotes et d'équipes qui allait devenir un élément essentiel de la course pendant les trois décennies suivantes."Le Top 5 :1970 : Cette année marque le 50e anniversaire de l'une des plus grandes courses d'endurance jamais organisées. Cette épreuve aurait pu être l'une des plus ennuyeuses de tous les temps car Mario Andretti et Arturo Merzario ont pris une avance incroyable de 13 tours (67,6 miles), pour ensuite voir leur Ferrari 512 S #19 abandonner sur problèmes mécaniques. À partir de ce moment-là, la course a été palpitante et plusieurs voitures se sont battues pour la première place. Celle qui a failli gagner est la Porsche 908 #48 de Solar Productions pilotée par l'acteur Steve McQueen avec Peter Revson (qui a fait la plus grande partie de l'épreuve).À une heure de la fin de la course, Mario Andretti est placé sur la Ferrari 512 S #21 d'usine restante, conduite par Nino Vaccarella et Ignazio Giunti. Il est chargé de dépasser la Porsche McQueen/Revson. Il le fait, mais réalise un arrêt imprévu dans les dernières minutes, ce qui permet à la Porsche de combler l'écart. Au final, Mario Andretti franchit la ligne d’arrivée avec une marge de 23,8 secondes. McQueen et Revson ont dû se contenter d'une victoire de classe, mais pour Mario Andretti, la deuxième de ses trois victoires à Sebring a été l'un des plus grands moments de l'histoire des courses d'endurance.
&feature=emb_title1966 : On se souvient des aspects tragiques de cette année plus que de ce que de nombreux historiens considèrent comme la meilleure course de voitures de sport de tous les temps - avec une fin que seul un scénariste hollywoodien aurait pu imaginer.L'apogée de la guerre entre Ford et Ferrari a attiré les meilleurs participants pour cette course d’endurance sur l’un des plus difficiles circuits. Au départ, la Ford GT40 de Dan Gurney n'a pas pu démarrer et il voit le reste du peloton partir sans lui. En deux heures, l’Américain a dépassé tout le monde et pris la tête avec son copilote Jerry Grant. Puis deux tragédies surviennent coup sur coup. D'abord, le Canadien Bob McLean se tue lors d’une sortie de piste dans le Big Bend. Ensuite, plus tard dans la course, une collision entre Mario Andretti et Don Wester fait sortir ce dernier de la piste, tuant quatre spectateurs qui regardaient la course devant un entrepôt.Alors que Dan Gurney était dans son dernier tour, en leader, le moteur de sa Ford tombe en panne, le laissant à environ 300 mètres de la ligne d'arrivée. Il sort de la voiture et a commence à pousser, mais la Ford GT40 X-1 Roadster #1 de Ken Miles et Lloyd Ruby la dépasse pour la victoire du dernier tour. Finalement, la Ford de Gurney sera disqualifiée plus tard pour avoir été poussée, donnant la deuxième place à Mark Donohue et Walt Hansgen (Ford GT40 Mk.II).Après la course, le promoteur Alec Ulmann annonça que l’épreuve des 12 heures avait trouvé un nouveau 'foyer' au Palm Beach International Raceway. Ce « déménagement » n'eut jamais lieu parce qu'une pluie record inonda ce nouveau circuit. Les 12 Heures sont finalement restées à Sebring.
1983 : Une des courses les plus excitantes et les plus bizarres de l'histoire des courses d'endurance. Le vainqueur est une Porsche 934 emmenée par Wayne Baker, Kees Nierop et Jim Mullen. Bien qu'ils ne se soient qualifiés qu'en 14e position et qu'ils aient compté plus de dix tours de retard à un moment donné, ils ont fait une course régulière pendant que toutes les voitures devant eux ont fini par rencontrer des problèmes.Le niveau des pilotes était excellent, mais ce peloton comprenait également quelques personnes impliquées dans le trafic de drogue, ainsi qu'un tueur en série qui, quelques mois plus tard, a mené le FBI dans une chasse à l'homme à l'échelle nationale.La course a été palpitante du début à la fin, avec huit leaders différents et 23 changements en tête de course. Une Mazda RX-7 a même pris la tête du classement général avec Pete Halsmer et Rick Knoop au volant avant que leurs freins ne se désagrègent. Même les nouveaux prototypes se sont avérés trop fragiles pour le circuit de Sebring. Alors que Wayne Baker franchissait la ligne d'arrivée, il ne savait pas qu'il avait gagné au classement général.Et il y a eu d'autres histoires cette année-là... Une voiture de course a été volée, un homme nu a fait du stop sur le circuit, un drapeau jaune d'urgence a été nécessaire pour permettre à un camion de traverser la piste afin de reconstituer l'approvisionnement en carburant qui diminuait rapidement (84 voitures ont pris le départ de la course !), un alligator a été repéré sur la piste et des spectateurs ont décidé de prendre des pièces sur une voiture accidentée sur le circuit.
A suivre...

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