Giorgio Sanna (Lamborghini) : "Le DTM demande un reset complet"

Lorsque le DTM a officialisé l'arrivée des GT3 en 2021, certains constructeurs ont préféré attendre avant de se lancer dans un championnat sans gentlemen pour amener du budget. La catégorie étant dédiée à la compétition-client, les équipes privées prennent le pas sur les marques, tout de même avec un soutien officiel. Ferrari et Lamborghini font partie des marques non germaniques présentes en DTM. 

Si en début d'année il n'était pas prévu de voir des Lamborghini Huracan GT3 en piste, elles sont finalement trois ce week-end à Assen chez T3 Motorsport. Mirko Bortolotti vient renforcer les deux pilotes réguliers Esmee Hawkey et Esteban Muth. Pour l'occasion, Giorgio Sanna, patron de Lamborghini Squadra Corse, a fait le déplacement aux Pays-Bas pour prendre la température du championnat. 

"Les caractéristiques du championnat font que tout est différent en DTM", a déclaré Giorgio Sanna à Endurance-Info. "Nous sommes là pour voir ce qui peut être fait à l'avenir. En fonction de la demande de nos clients, peut-être que nous verrons plus de Lamborghini en 2022. Le format des courses est unique avec une très belle promotion autour. Maintenant, il faut s'assurer de voir si des clients veulent investir." 

La plateforme DTM fait rouler les GT3 avec tout de même pas mal de différences par rapport aux GT3 que l'on peut voir dans d'autres séries. "Le DTM utilise les GT3 mais ce n'est pas les mêmes autos que l'on peut voir habituellement. Tout est différent : le poids, les restricteurs. L'arène DTM n'est pas la même. Le championnat est unique dans tous les sens du terme. L'utilisation des pneus est elle aussi différente de ce que l'on connaît. Le niveau du DTM est très relevé."

Lamborghini, comme les autres marques, arrive en terrain inconnu avec en plus un seul pilote par auto, ce qui reste assez inédit en GT3. "Il faut faire un reset complet dans le management de l'auto. Quelques équipes regardent pour le futur et Lamborghini se doit de regarder le DTM pour savoir comment soutenir les clients. Le championnat est très cher car très professionnel. Ce n'est pas une série pour les gentlemen, alors il faut trouver les moyens financiers. L'intérêt est là pour les pilotes professionnels et les jeunes pilotes."