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Alex Prémat partagé entre S5000, Simracing et préparation de la saison

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IMSA
25 mar. 2020 • 10:42
par
lm@endurance-info.com

En une semaine, Alex Prémat est passé de l'Australie, où il devait prendre part au meeting de formule S5000 à Melbourne en marge du GP de F1, à son baquet de pilote virtuel lors du SuperSaturday organisé par l'IMSA. Alors que Las Vegas a commencé une partie de son confinement, Alex Prémat est de retour au Nevada où il continue de préparer la suite de la saison. Sa structure, Team Premat, est présente en Michelin Pilot Challenge avec une Audi RS 3 LMS. Le vainqueur de Bathurst 1000 2019 a fait le point avec Endurance-Info sur ses activités et son envie de changer d'ordinateur pour faire plus de courses virtuelles.

Vous étiez au départ du SuperSaturday. Comment s'est passée votre course ?

"Je n'ai pas terminé, ce que je regrette. Lorsque je joue en solo, les choses se passent bien mais en réseau, il y a un bug. Je pense que mon ordinateur n'est pas assez puissant. Je fais des courses avec Tristan (Vautier) vu qu'il s'est équipé d'un simulateur il y a quelques mois. On a fait des tests ensemble et tout fonctionnait bien. Tristan m'a chauffé pour disputer le SuperSaturday. J'avais commencé par un chrono pas trop mal de l'ordre de 56.5."

La suite a été plus compliquée ?

"En qualif', on roulait en solo, donc ça fonctionnait bien. J'ai terminé dans les 25 premiers, ce qui était plutôt pas mal car je ne suis pas un joueur compulsif. J'avoue que le moment du départ était assez excitant et stressant. Dès les premiers tours, je me suis fait toucher avant de partir en tête-à-queue. Ensuite, j'ai perdu la connexion et donc du temps. L'expérience était sympa mais pas si facile que cela. Tu joues face à de jeunes gamers qui sont affûtés. Quelques jours avant, j'avais roulé à Sebring pour comprendre le fonctionnement de l'auto sur le circuit. On a bossé le set up avec Tristan (rires). Les réglages changent le comportement de la voiture même si d'un tour à l'autre, tu as du mal à reproduire le même chrono contrairement à la réalité où tu peux être à 0.4s sur chaque tour. Bruno (Spengler) a été impressionnant. j'ai pris beaucoup de plaisir car cela permet de rester en mode sport auto sachant que les procédures sont les mêmes que dans la réalité. Finalement, tu ne prends pas plus de risques car tu as une limite."

Photo : Alex Prémat

La prochaine étape passe donc par un changement d'ordinateur ?

"(rires). Oui car je suis ressorti assez frustré de ne pas avoir pu aller au bout. La communauté est sympa et beaucoup de pilotes jouent régulièrement. La frustration est la même que dans la réalité. J'ai réessayé le samedi soir pour voir ce qui n'allait pas."

Une semaine plus tôt, vous étiez à Melbourne pour le S5000 et là aussi tout s'est arrêté avant la fin avec une annulation prématurée...

"Le début de meeting s'était bien déroulé avec une 9e place en essais libres. J'ai dû apprendre l'auto car mon expérience se limitait à 10 tours sur le petit circuit de Winton. Lors des essais, la voiture était un peu basse en set up, ce qui m'a donné mal à la tête. Trois heures plus tard, j'ai pu me qualifier P4, ce qui était satisfaisant car les trois pilotes qui me précédaient étaient des réguliers du championnat. La voiture fait penser à une ancienne F3000 sans aéro. Cela fait 14 ans que je n'avais plus roulé dans une monoplace. Je pensais que le halo serait un souci mais je n'ai pas trouvé la moindre gêne. Le meeting a été annulé et j'espère maintenant avoir la possibilité de disputer une autre course."

Votre équipe fait rouler une Audi RS 3 LMS en Michelin Pilot Challenge. Comme tout le monde, vous attendez la reprise ?

"Les teams ont eu un entretien avec John Doonan (patron de l'IMSA, ndlr) à propos des nouvelles dates du calendrier. La situation actuelle fait peur pour le business. J'espère que nous pourrons repartir fin juin, début juillet, même s'il faut aller jusqu'à décembre. La structure prend de l'ampleur. Nous allons recevoir une Mercedes-AMG GT4 supplémentaire que nous ferons rouler en plus de l'Audi RS 3 LMS. Nous avons aussi deux Mercedes qui roulent en NASA (National Auto Sport Association, ndlr) sur la côte ouest, sans oublier la seule Pescarolo école présente sur le territoire américain. Elle a pris part aux 25 Heures de Thunderhill sans le moindre problème mécanique."

Photo : Alex Prémat

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