Valentin Hasse-Clot : « Un plateau très équilibré en LMGT3 »
Avec trois programmes cette saison en Aston Martin Vantage GT3, Valentin Hasse-Clot est un pilote officiel Aston Martin Racing bien occupé. L’ancien pensionnaire de la Paris School of Business est maintenant pilote à plein temps et 2025 passe par les débuts en WEC, une nouvelle saison en ELMS et les courses longues en IMSA.
De quoi accumuler un maximum de kilomètres en Vantage GT3. Avant le coup d’envoi de la saison WEC au Qatar le 28 février, Valentin Hasse-Clot s’est confié à Endurance-Info.
Votre saison 2025 a débuté par les 24 Heures de Daytona dans la classe GTD. Qu’en retenez-vous ?
C’était le week-end des premières car nous étions quatre rookies dans la voiture (avec Maxime Robin, Rory van der Steur et Anthony McIntosh, ndlr). L’équipe van der Steur Racing disputait elle aussi ses premières 24 Heures de Daytona. C’était donc une première pour tout le monde à ce niveau-là. En arrivant sur place, je ne savais pas trop à quoi m’attendre et quelles étaient nos espérances pour la course. Finalement, nous avons passé 24 heures dans le tour du leader pour terminer à une belle sixième place en GTD. J’ai roulé durant 9 heures, ce qui je dois dire m’a bien changé de mes 35 minutes à faire en fin de course en ELMS. Lors de ma seule participation aux 24 Heures du Mans, nous avions rapidement abandonné, ce qui fait que mes dernières 24H remontent à 2021 (Spa avec Garage 59, ndlr). J’avais donc besoin de me rassurer et l’équipe prend cette sixième place comme une victoire. Nous avons fait une course propre sans la moindre pénalité. J’ai vraiment adoré l’expérience et je prends cela comme un retour sur investissement après avoir disputé une saison IMSA en GT4.
Place maintenant au WEC, ce qui pour vous est une première. Un aboutissement ?
On peut dire que c’est un aboutissement mais pas une fin en soi. En étant pilote GT, rouler dans un championnat du monde est le plus haut. Avec en prime l’IMSA et l’ELMS, c’est clairement la plus grosse saison de ma carrière à ce jour.
Avec Derek DeBoer (Bronze) et Eduardo Barrichello (Silver), vous débutez tous les trois en WEC. Un mot sur votre équipage ?
Le point d’interogation reste Derek, pas pour son niveau mais bien parce qu’il n’a plus roulé depuis la finale ELMS de Portimao à l’automne dernier. Les autres pilotes classés Bronze ont enchaîné les kilomètres cet hiver dans différents championnats. Quant à Eduardo, il fait partie des pilotes de pointe en stock Car Pro Series au Brésil et c’est quelqu’un de très talentueux. Eduardo sort d’une belle troisième place dans un championnat très relevé. Le pilote classé Silver a un rôle clé dans l’équipage.

Quand vous avez débuté la collaboration avec Derek en ELMS l’année passée, le plan était de passer cette année en WEC ?
Disons que c’est allé plus vite que prévu car sa saison 2024 a été très bonne. Le premier objectif était déjà de disputer les 24 Heures du Mans. Les discussions ont débuté en juin au Road to Le Mans quand on a su que D’station Racing pouvait se retirer en 2025. Derek a de suite été mis dans la boucle et Racing Spirit of Léman a fait part de ses ambitions de passer en WEC. Le plan de départ était de passer deux saisons en European Le Mans Series ou d’aller au Mans avec une invitation.
Quel est votre regard sur le plateau LMGT3 ?
En regardant de près la liste des engagés, je constate que le plateau s’annonce plus équilibré cette saison. On note de la stabilité sur les pilotes professionnels. Des circuits conviennent mieux à certaines autos que d’autres mais c’est le cas pour tout le monde. Le niveau en Silver est aussi très équitable et s’annonce très serré en Bronze. C’est selon moi un cran au-dessus la saison dernière avec pas mal d’équipages solides.

Pour vous, 2025 est la saison idéale avec ces trois programmes…
Difficile de faire mieux en une saison. Cela va me changer des relais de 35 minutes en fin de course en European Le Mans Series. Quand tu te bats face à des pilotes qui cumulent plusieurs championnats, il n’est pas facile de se faire une place et de sortir du lot. Disputer trois programmes, dont deux avec le même manufacturier pneumatique, est un vrai avantage. Je vais aussi travailler avec trois pilotes Bronze différents, ce qui va me permettre d’apporter une analyse plus fine.
Vous pouvez aussi nourrir de grandes ambitions en European Le Mans Series…
J’ai travaillé avec Clément (Mateu) et Erwan (Bastard) l’année passée en WEC et je connais leur potentiel. Ils se connaissent bien et s’apprécient. En Bronze, Clément aura plus de roulage qu’en WEC et je suis persuadé qu’il y a un bon coup à jouer au championnat. Nous savons où nous avons pêché en 2024 sachant que nous sommes passés tout près du titre, alors à nous de tout réunir pour décrocher le titre.
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