Livres

Johnny Rives : une passion terrible, la vitesse

Nouveautés du livre
20 fév. 2024 • 8:00
par
Jean-Marc Teissedre

Pour nombre de passionnés du sport automobile de ces… 50 dernières années, s’il est une signature qui les a marqué, c’est bien celle de Johnny Rives. Un style impeccable, des récits aussi précis que complets, Johnny a, grâce à ses connaissances, apporté au journalisme sportif auto un plus à ces lecteurs.

 

Tout débute dans un quasi-anonymat à Toulon où, après un "coup de main" d’un oncle très actif à l’Automobile Club du Var, il intègre la rubrique sport du quotidien local qui lui confie les échos du foot régional. Persévérant, il fait vite savoir qu’il préfèrerait parler d’automobile et arrive à obtenir une page sur le sujet ! Mais il doit alors partir 24 mois en Algérie dont il ramène comme souvenirs deux embuscades et l’explosion d’une mine qui vont longtemps rester dans sa mémoire.

 

Plein d’audace, avant de faire son service militaire il a eu la bonne idée d’envoyer une copie de son dernier article à Pierre About, rédacteur à L’Equipe. Séduit par le style des écrits de Johnny, à son retour à la vie civile, celui-ci l’invite à venir au GP de Monaco 1960. Le début d’une immersion dans le milieu parisien du sport automobile.

 

"Monté à la capitale", il approche Jean-Pierre Beltoise, s’inscrit à l’école de pilotage Jim Russell de Magny-Cours, est éliminé en demi-finale du Volant Shell 1963 avant de se retrouver sur la première ligne du GP de Pau F3 1964 au volant d’une Lotus 18 de ladite école. Parfait pour être adopté comme "compétant" alors que se met en place la saga Matra. Pour être complet il poursuit en rallye une carrière de navigateur amateur mais cette fois aux côtés de Messieurs Piot, Greder, Schlesser et bien d’autres allant des Routes du Nord au Bandama en passant par les Cévennes pour le compte de Peugeot, Citroën, Lancia ou Ford.

 

Poussant encore plus loin il participe aux 24 Heures du Mans 1966 au volant d’une CD-Peugeot en essayant de ne pas gêner les pilotes Ford, Ferrari ou Chaparral. Fort de toute ces expériences il est devenu incontournable à l’Equipe ce qui va lui valoir entre début 1978 et fin 1996 de suivre l’intégralité des Grand Prix de Formule 1, où après avoir débuté en admirant Graham Hill il doit composer avec les Pescarolo, Beltoise, Jarier, puis Prost, Arnoux, Depailler et tant d’autres (que les non-cités nous excusent). De là une préface signée Henri Pescarolo avec qui il a terminé deuxième d’un Tour Auto et vécu une drôle d’aventure en reconnaissance d’un rallye Africain.

 

Difficile dans ses conditions de ne pas comprendre pourquoi, à 87 ans, son meilleur souvenir reste l’ensemble d’une vie extraordinaire au sens premier du mot et dont le partage est enrichi par plus de cent cinquante photos dont un grand nombre proviennent de ses archives personnelles. Et tout cela pour un prix de vente plus que raisonnable.

 

  • Johnny Rives : une passion terrible, la vitesse, coédition Classic Courses Editions_Coco B Editions – Jamval Editions
  • 256 pages, 240 x 170 mm
  •  165 photos N&B ou couleurs
  • 29 euros

 

 

 

Commentaires (1)

Connectez-vous pour commenter l'article

@MATLEMANS

21 fév. 2024 • 2:46

Merci pour le tuyau Jean-Marc !