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WEC - Richard Lietz (Porsche / Manthey) : « Que c'est bon d'être de retour ! »

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24 fév. 2024 • 12:00
par
Thibaut Villemant, à Losail (Qatar)
Depuis la renaissance du WEC en 2012, et jusqu'à fin 2022, l'Autrichien n'avait manqué que deux courses. Absent l'an dernier, il revient en 2024 plus motivé que jamais.
© Porsche / Manthey Racing

Quel plaisir de vous revoir !

Que c'est bon d'être de retour ! Pour être honnête, j'ai fait tout mon possible pour être de la partie l'année dernière, mais ça ne s'est malheureusement pas concrétisé. J'étais donc plus qu'heureux lorsque les frères Raeder m'ont appelé à la fin de l'année dernière pour me demander si je voulais faire le WEC avec eux cette année. C'est un championnat auquel je participe depuis le début (2012. Ndlr). Je n'ai manqué qu'une seule saison (2023. Ndlr) alors il est peu de dire que je suis très heureux.

 

Qu'est ce qui vous motive dans ce nouveau défi que représente LMGT3 ?

Je pense que c'est une bonne chose d'être là alors que le WEC passe à la classe LMGT3. C'est toujours bien d'apprendre une nouvelle catégorie, qui marque un changement de taille. Le GT3 connaît déjà un immense succès à travers le monde. Mais je pense que la catégorie va prendre encore une nouvelle dimension de par son acceptation en WEC et aux 24 heures du Mans.

 

Je dois dire également que je suis impatient de voir ce que va donner cette BoP établie à l'aide des couplemètres. C'est une nouveauté qui arrive cette année, je pense que tout le monde en est conscient et que cela aidera à ce que celle-ci soit correctement établie. Et si c'est le cas, je pense qu'une super saison nous attend.

 

🇬🇧 Richard Lietz : "It's good to be back" 

 

Vous avez gagné Le Mans quatre fois, trois fois avec une équipe 100% professionnelle et une fois avec un gentleman driver. Cela vous gêne-t-il qu'il n'y ait plus de catégorie GT réservée aux équipages professionnels ?

La catégorie GT3 est développée pour ce que l'on appelle les courses clients. La catégorie Hypercar est principalement destinée aux constructeurs, et il est donc logique de réserver clairement la classe GT aux gentlemen drivers ou Bronze. Et si vous regardez dans le monde entier, le succès du GT3 est plus visible encore dans les championnats où il y a un pilote Bronze sur la voiture.

 

Et n'oubliez pas qu'il n'y a pas si longtemps, il n'y avait pas autant de concurrents en WEC. Et les gentlemen drivers et les écuries privées sont toujours restés. Je pense donc que, pour le WEC, c'est une conclusion intelligente de procéder de la sorte.

1re participation aux 24 H. du Mans et 1re victoire, en 2007, avec IMSA Performance - © Porsche

Il est clair que sans eux, l'endurance ne serait pas ce qu'elle est...

Sans aucun doute. Et je peux vous assurer que le Manthey Racing Team ne bénéficiera pas du soutien de l'usine cette année. Il s'agit d'un engagement exclusif de Manthey. Et je suis certain que cela n'aurait pas été possible sans avoir recours à un pilote Bronze. Je pense donc que c'était un choix important que de rendre obligatoire la présence d'un pilote Bronze.

 

Le passage au GT3 a ouvert le championnat à des pilotes d'autres horizons. Qu'en pensez-vous ?

C'est difficile à dire. Nous avons tous couru dans le monde entier : IMSA, Asie, WEC, European Le Mans Series... Donc les pilotes GT3 ou GTE, nous avons déjà à peu près tous couru les uns contre les autres. Et à la fin, notre objectif est de piloter à la limite, de donner le meilleur de nous-mêmes et d'essayer de gagner des courses. Peu importe qui se trouve devant vous ou qui est le pilote que vous essayez de dépasser.

 

Et puis c'est agréable de voir de nouveaux visages (en WEC. Ndlr). Cela ouvre la voie à de nouvelles combinaisons de pilotes. Beaucoup de gens dans le monde rêvent d'aller au Mans et, par conséquent, il est plus facile pour les équipes de trouver des pilotes et des budgets. D'un point de vue commercial, c'est donc mieux pour les écuries d'exploitation et les constructeurs. Pour nous, en tant que pilotes, il y a plus de concurrence. Mais comme je l'ai dit, peu importe avec qui vous vous battez.

 

Vous êtes l'un des pilotes les plus expérimentés de l'histoire du WEC, mais ce n'est pas le cas de vos coéquipiers...

J'ai deux nouveaux coéquipiers. L'un d'eux est assez expérimenté. Il vient d'Australie : Yasser (Shahin. Ndlr). Et le jeune, Morris (Shuring. Ndlr), vient des Pays-Bas. C'est l'un des plus jeunes vainqueurs de la Porsche Carrera Cup. Je pense donc que nous disposons d'un équipage solide. Néanmoins, nous devons également faire preuve d'un esprit d'endurance, ensemble. Tout le monde doit comprendre que nous partageons le même baquet, le même set up et donc les mêmes objectifs.

 

Avec deux débutants, êtes-vous confiant quant à vos chances de victoire ?

Ce sera certainement passionnant, mais aussi difficile. Mais avec Manthey, avec qui j'ai engrangé bon nombre de succès par le passé et chez qui je connais beaucoup de monde,, je me réjouis de la tâche qui nous attend. Nous ferons de notre mieux et espérons nous battre pour le podium et si possible décrocher une ou deux victoires.

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