Itw Giorgio Sanna - Rouven Mohr avant les débuts de la Lamborghini SC63

Absente à Daytona, la Lamborghini SC63 fera ses débuts en compétition dans quelques semaines aux 1812 km du Qatar à l’occasion du lancement du Championnat du Monde d’Endurance. En mars, ce sera les 12 Heures de Sebring, à chaque fois avec une auto.

Pour la partie WEC, Daniil Kvyat, Edoardo Mortara et Mirko Bortolotti se partageront la #63, quand Romain Grosjean, Matteo Cairoli et Andrea Caldarelli rouleront en IMSA sur les courses longues (Sebring, Watkins Glen, Indianapolis, Road Atlanta).

Pour ses débuts en prototype dans la catégorie Hypercar répondant à la réglementation technique, Lamborghini Squadra Corse s’est adjoint les services de Ligier Automotive pour la partie châssis, et Iron Lynx (Prema) pour l’exploitation.

Giorgio Sanna, patron de Lamborghini Squadra Corse, et Rouven Mohr, directeur technique, ont reçu quelques médias pour échanger sur le programme Hypercar. De quoi en savoir plus sur la préparation de la SC63.

Qu’en est-il de l’homologation ?

Giorgio Sanna : L’homologation vient juste d’être terminée avec succès. Il a fallu homologuer l’auto en premier lieu pour l’IMSA, puis ce mois-ci pour le WEC. Hier (vendredi 26 janvier, ndlr), la première SC63 pour le WEC a roulé à Magny-Cours (Daniil Kvyat était au volant, ndlr). Il nous reste encore deux séances d’essais avant le début de saison au Qatar dans les deux prochaines semaines, une en Europe, une aux Etats-Unis. 

De combien de châssis disposez-vous ?

Giorgio Sanna : La voiture de course va rouler en Europe à Barcelone et la « T car » aux Etats-Unis lors d’essais à Sebring en amont des 12 Heures de Sebring. Nous avons maintenant deux autos et la troisième est en cours d’assemblage. Elle sera terminée probablement avant Sebring. Nous devons aussi faire attention à la gestion des pièces de rechange. La « T car » pourrait donc rouler à Sebring, même si la décision n’a pas été prise. 

Vous faites face à une pénurie de pièces ?

Giorgio Sanna : On doit bien gérer les pièces de rechange comme les autres concurrents. Cependant, on ne peut pas dire que nous faisons face à des délais. C’est le cas pour les pièces communes avec les autres constructeurs et Ligier Automotive doit aussi composer avec ses fournisseurs. 

Comment abordez-vous ce début de saison ?

Rouven Mohr, : A date, nous n’avons pas roulé en course face à nos concurrents. Nous nous sommes focalisés sur les essais ici à Daytona le mois dernier. Bien entendu, nous comprenons de mieux en mieux le fonctionnement de la voiture. Il faut rester réaliste, ce ne sont que des essais, pas la réalité de la course. Cependant, la SC63 a emmagasiné pas mal de kilomètres avec du travail sur le set-up de la voiture. C’est quelque chose qui est fondamental sur ce type de voiture, à savoir de trouver le bon compromis entre l’aéro et la stabilité de la plateforme. Les différents roulages sont allés dans le bon sens, ce qui nous rend confiant pour la suite. 

Le travail a été acharné en amont ?

Rouven Mohr : Durant le développement de la SC63, nous avons fait le maximum en simulation et sur le banc d’essais. Le moteur a fait une importante quantité de longs runs. Pour Lamborghini, le timing est très serré avec une auto mise sur la piste en août et qui va débuter en compétition début mars. Nous avons donc anticipé du mieux possible les choses avec toute une batterie de tests. Nous avons même fait plus de kilomètres qu’espéré. On doit maintenant faire un test d’endurance à Sebring. Compte tenu des spécificités du circuit, il faut rouler le plus possible là-bas pour tester la fiabilité.

Combien de kilomètres ont été bouclés ?

Rouven Mohr : Environ 10 000 km bouclés en essais. C’est significatif et je dois dire que lors des essais à Daytona, la SC63 a bouclé suffisamment de tours face à la concurrence qui a bien plus d’expérience avec cette plateforme. »