Simon Gachet : « Je ne sais pas de quoi sera fait 2024 »

En signant comme pilote Audi Sport customer racing, Simon Gachet pensait avoir fait le plus dur. Cela fait maintenant quelques années que l’Isérois tournait autour sans jamais signer ce fichu contrat pour un constructeur. 2023 est fin l’année de l’officialisation en roulant sur un double programme GT World Challenge Europe chez Saintéloc Racing. Patatras la semaine dernière avec la fin de l’aventure pour les pilotes officiels Audi qui vont devoir se trouver un nouvel employeur pour 2024.

A Misano, quelques jours après l’annonce, les pilotes Audi n’avaient guère le sourire car ils sont 14 à espérer séduire un nouvel employeur. Simon Gachet fait partie de ceux-là, lui qui partage le volant d’une Audi R8 LMS GT3 en Sprint avec Paul Evrard et qui pointe à la troisième place du championnat Gold Cup après deux meetings. La première partie de saison est plus compliquée en Endurance en compagnie de deux autres pilotes Audi Sport, Christopher Mies et Patric Niederhauser. Si le trio de la #25 a ramené des points de Monza et du Paul Ricard,  aucun point dans la besace aux 24H de Spa. 

« On a entendu des bruits il y a quelques mois », a confié Simon Gachet à Endurance-Info. « Par la suite, ces bruits ont été démentis, ce qui fait que nous étions tous plus sereins. Pour être honnête, nous pensions que l’aventure officielle pouvait s’arrêter fin 2024. Finalement, tout va s’arrêter en fin de saison avec pas mal de pilotes à recaser. Comme mes compères, je me retrouve à pied. »

Outre Simon Gachet, les 13 autres pilotes sans contrat pour 2024 sont Christopher Mies, Christopher Haase, Mattia Drudi, Ricardo Feller, Patric Niederhauser, Gilles Magnus, Frédéric Vervisch, Dennis Marschall, Frank Stippler, Markus Winkelhock, Luca Engstler, Max Hofer et Pierre Kaffer.

« Audi Sport va continuer de fournir des pièces aux équipes », poursuit le pilote Saintéloc Racing. « Pour ma part, je ne sais pas de quoi sera fait 2024. Je dois aussi performer d’ici la fin de saison afin de me montrer. Le début de saison est positif en Sprint mais cela ne fait pas tout. Finalement, j’ai l’impression de revenir en arrière avec l’objectif de devoir prouver quelque chose. Franchement, c’est dur. »

Rapide, discret, Simon Gachet a bien conscience que la tâche ne sera pas facile au sein d’une catégorie très prisée par de nombreux pilotes, d’autant plus avec les GT3 qui arrivent en WEC et donc au Mans : « Il faut savoir se vendre et c’est un domaine qui n’est pas mon point fort. Je dois aussi voir quelles sont les ambitions de Saintéloc Racing en 2024. J’ai maintenant une solide expérience de l’Audi R8 LMS GT3 et je pense faire partie des pièces importantes dans une Audi. Toute cette situation fait cogiter et je n’étais pas préparé à une telle décision. Tout le monde trouve cela très dur. »