N24

Bella Italia !

24H Nürburgring
22 mai. 2023 • 7:00
par
lmercier, au Nürburgring
Les tee-shirts Frikadelli Racing Team portaient la mention 'Bella Italia' à l'arrivée. La marque italienne a vaincu les Allemands dès la première année de la 296 GT3.
Photo : Gruppe C

Quand Klaus Abbelen a annoncé le 1er mars dernier que Frikadelli Racing Team allait passer dans le camp Ferrari, beaucoup ont été surpris, y compris nous. Quand une équipe allemande rompue aux courses d’endurance sur la Nordschleife fait confiance à un constructeur italien pour aller battre les marques allemandes sur leurs terres, il y a de quoi avaler sa saucisse d'une traite.

 

Pour ce passage de Porsche à Ferrari, Frikadelli Racing Team s’est adjoint les services de Michele Rinaldi, qui travaille avec le constructeur de Maranello depuis maintenant dix ans. « Pour le développement du nouveau modèle GT3, nous ne pouvons que profiter les uns des autres, et c’est pourquoi nous avons opté pour cette collaboration inter-équipes », confiait en mars dernier Klaus Abbelen, patron de l’équipe, qui peut dédier ce succès majeur à Sabine Schmitz, sa compagne décédée en 2021.

Victoire de WTM by Rinaldi en SP9 Pro-Am (photo : Gruppe C)

Le 24 avril dernier, Nick Catsburg, Earl Bamber et Felipe Laser imposaient la Ferrari 296 GT3 sur une des deux courses qualificatives des 24H. De là entrevoir un bon résultat aux 24 Heures du Nürburgring, la marche est importante. David Pittard a rejoint le trio pour le double tour d’horloge de l’Eifel.

 

La Ferrari 296 GT3, assemblée par ORECA dans le Var, a débuté sa carrière en janvier dernier aux 24 Heures de Daytona avec une prestation en demi-teinte. On l’attendait plutôt à la fête début juillet aux 24H de Spa, mais certainement pas dans l’Enfer Vert, non pas qu’on doutait de la performance de l’auto, mais face aux marques teutonnes, il fallait se faire une place. Avec une seule Ferrari en SP9 Pro face à une escouade de GT3 allemandes, la tâche s'avérait donc compliquée.

 

Frikadelli Racing Team n’a jamais quitté la tête de course même si une crevaison aurait tout remettre en question. D’autres l’ont expérimenté avec un abandon à la clé. « La victoire de la 296 GT3 aux 24H du Nürburgring est une victoire historique, longtemps recherchée, qui nous rend extrêmement heureux et fiers », a déclaré à l'arrivée Antonello Coletta, en charge du GT chez Ferrari. « Interrompre les nombreuses années d’hégémonie des constructeurs allemands sur cette course dans ce scénario de compétition de haut niveau est une réussite incroyable. Gagner sur ce qui est reconnu comme le circuit le plus difficile au monde, certainement l’un des plus complets et des plus exigeants, avec deux victoires et en terminant avec les trois voitures, montre que le projet 296 GT3 est solide et que, avec une Balance de Performance non pénalisante, ses performances sont à la hauteur des attentes. »

racing one 4e en SP9 Pro-Am (photo : Gruppe C)

Il est vrai que Ferrari ne peut pas remettre en cause la BOP, sauf à dire que la 296 GT3 était plus rapide que la concurrence. Les deux seules GT3 à tourner en course sous les 8:10 mn au tour étaient les Ferrari 296 GT3 Frikadelli et WTM by Rinaldi. Cette dernière, pilotée par Daniel Keilwitz, s’est même permis le luxe de tourner en 8:08.006, record du tour en course nettement battu et un temps plus vite d’une seconde que le chrono de la pole établi par Raffaele Marciello. Outre la victoire de Frikadelli Racing, WTM by Rinaldi a raflé la mise en Pro-Am et racing one a terminé au pied du podium. Les trois Ferrari 296 GT3 n’ont pas connu le moindre pépin, à l’exception de plusieurs crevaisons.

 

Antonello Coletta tient d'ailleurs à souligner le travail de développement effectué en amont par Ferrari : « Nous avons investi des idées, des innovations, des solutions et un effort d’ingénierie inégalé dans cette voiture, notamment pour permettre aux équipes d’intervenir rapidement dans des situations critiques, comme la course l’a montré lorsque la voiture de tête a été victime d’une crevaison. » Avec cette 296 GT3, il est possible de changer en une seule fois tout le bloc arrière, là où Porsche a galéré pour la même opération.

 

Place maintenant aux 24 Heures de Spa où le match Italie/Allemagne va continuer de plus belle. 

Commentaires (2)

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rené bozec

22 mai. 2023 • 13:37

Une seconde sur 25km, tu parles d'une bop avantageuse et un chrono fait à la fraiche quand l'air est moins dense ! C'est surtout une voiture neuve contre la génération précédente.

Gurneyflap

22 mai. 2023 • 15:47

Les meilleurs tours des Ferrari sont 2s plus vite qu’aux qualifs alors que les autres sont 2s moins vite…..au final il y a 3 s d’écart entre les rouges et les autres marques qui se tiennent en une seconde.