Gabriel Aubry (Vector Sport) : « Mettre fin à ma spirale négative »

Après le GTE-Am l’année passée chez AF Corse, Gabriel Aubry retrouve la catégorie LMP2 cette saison chez Vector Sport. Le Francilien de 24 ans, qui a débuté dans la catégorie en 2018 chez Jackie Chan DC Racing, n’est donc pas dépaysé par la catégorie, le châssis et le championnat. Avant toute chose, Gabi Aubry veut mettre fin à sa spirale négative. 

Poursuivre en WEC était votre objectif ?

C’était ma volonté depuis la fin de saison dernière mais je n’avais rien cet hiver. Je reviens dans un environnement professionnel où je me concentre sur le pilotage. En 2020, je roulais avec des pilotes de la trempe de Will Stevens, Loïc Duval, Anthony Davidson et Sébastien Bourdais.

Votre préparation a évolué ?

J’ai complètement revu mon programme d’entraînement et je travaille dorénavant avec Pete Webster, le physio de Jota Sport. Il m’apporte une hygiène de vie et une régularité. Je me suis inscrit à trois triathlons cette année, ce qui me permet de travailler différents exercices. J’ai toujours gardé en tête l’objectif d’être pilote professionnel et je me pose à nouveau les mêmes questions qu’en 2018/2019. 2023 est pour moi un retour au niveau professionnel.

Vous venez dans un environnement connu ?

Le gros point positif est que mes partenaires me suivent à nouveau cette saison. Cela fait maintenant dix ans qu’ils sont à mes côtés, aussi bien MEP que Van Merksteijn. Là, je reviens avec des gens que je connais. J’ai besoin de me reconstruire avec des gens en qui j’ai confiance, ce qui est le cas. C’est ma sixième saison en LMP2 et Vector Sport me permet de mettre fin à ma spirale négative. Je suis là pour moi et je me pose les bonnes questions.

Qu’est-ce qui a motivé cette remise en question ?

Dans la foulée de la finale WEC de Bahrain, je me suis rendu à Abu Dhabi pour le dernier GP de Formule 1 où j’ai passé la semaine avec Esteban Ocon. Quand j’ai vu ce qu’il mettait en œuvre par rapport à ce que je faisais, j’ai vite vu qu’il y avait deux mondes. Je suis loin de la F1 mais je dois tendre vers cette préparation. J’ai clairement eu un électrochoc. Nous sommes tous les deux pilotes mais à des niveaux bien différents. Ce que je faisais était clairement de l’amateurisme à côté d’Esteban. J’ai vu ce que Tom Clark mettait en place comme préparation. Si je veux être pilote professionnel, je dois hausser mon niveau de préparation. Je suis en mode reconstruction.

Vous avez pensé tout arrêter ?

Après la saison dernière, j’allais de refus en refus et je me suis même posé la question de mon avenir en compétition.

Porter les couleurs Isotta Fraschini donne des envies ?

Clairement ! Vector Sport est l’équipe d’exploitation du programme Isotta Fraschini en Hypercar et je compte bien profiter de cette collaboration pour être de la partie.