Le Mans

La Chine et les 24 Heures du Mans, un amour en plein développement

24 Heures du Mans
15 nov. 2022 • 10:00
par
lmercier
L'arrivée de Yifei Ye chez Hertz Team Jota en WEC va donner un coup de projecteur sur l'Endurance en Chine. Le pays, qui compte 1,4 milliard d'habitants, a un passé récent avec les 24H du Mans.

Avec la titularisation de Yifei Ye sur la Porsche 963 LMDh de Hertz Team Jota la saison prochaine en WEC, la Chine dispose d'un nouveau pilote dans un championnat phare sur circuit. Il y a Guanyu Zhou en Formule 1 et Yifei Ye en WEC. 

 

Pour la première fois dans l'histoire des 24 heures du Mans, la Chine peut compter sur un pilote capable de remporter la plus grande course d'endurance au monde. On doit cela en partie Porsche Motorsport Asia Pacific qui soutient le jeune pilote de 22 ans en tant que 'Porsche Motorsport Asia Pacific Selected Driver'. La structure établie à Shanghai peut aussi compter sur le soutien de Sascha Maassen  en tant que coach de Yifei Ye, lui qui compte sept départs au Mans.

 

Si Yifei Ye connaît bien Le Mans pour avoir roulé au sein de l'Autosport Academy à l'adolescence, les débuts d'un pilote chinois aux 24 heures du Mans sont récents puisqu'ils remontent à 2008 où Cong Fu Cheng disputait la course sur une Pescarolo LMP2/Saulnier Racing en compagnie de Matthieu Lahaye et Pierre Ragues. Le trio s'était classé 3e en LMP2. Cinq ans plus tard, le Chinois faisait son retour en Sarthe, cette fois en LMP1 sur une Lola B12/60 alignée par Rebellion Racing partagée avec Mathias Beche et Andrea Belicchi. Le trio ne pouvait faire mieux qu'une 40e place à l'arrivée. 

Photo : MPS Agency

Le Chinois le plus assidu au Mans est sans conteste Ho-Pin Tung qui compte huit participations et un podium au général en 2017 (victoire en LMP2) sur une Oreca 07 en compagnie de Thomas Laurent et Oliver Jarvis. L'écurie chinoise Jackie Chan DC Racing portait haut les couleurs du pays. Rémy Brouard, de part ses connexions en Chine, a longtemps poussé la Chine vers la classique mancelle. Le Manceau faisait partie intégrante de l'écurie en WEC. Cette même année 2017, CEFC Manor TRS Racing alignait une LMP2 qui terminait 7e au général. Trois LMP2 roulant sous pavillon terminaient dans le top 10 de la course en 2017, dont deux sur le podium en LMP2. Par la suite, le programme CEFC TRSM Racing avec Ginetta en LMP1 a été un flop. 

Avec cinq participations, David Cheng fait lui aussi partie des pilotes qui connaissent bien Le Mans. Le Chinois a monté sa propre structure avec le soutien technique de Jota, l'équipe où va rouler Yifei Ye en 2023. 

 

En 2014, OAK Racing Team Asia faisait rouler un trio de pilotes chinois composé de David Cheng, Ho-Pin Tung et Adderly Fong avec à la clé une 7e place en LMP2 sur une Ligier. 

Alessio Picariello n'a pas la nationalité chinoise mais le Belge, qui compte deux départs au Mans, a été soutenu par Porsche Motorsport Asia Pacific qui lui a permis de relancer sa carrière. 

 

La Chine dispose d'une Porsche 911 RSR-19 via Yuan Bo et l'équipe R&B Racing qui avait émis le souhait d'être au Mans en 2023 dans la catégorie GTE-Am. Absolute Racing, l'équipe de Fabien Fior et Ingo Matter, fait partie des fidèles équipes présentes en GT en Endurance à l'échelon mondial. On peut y ajouter KCMG (Hong Kong), HubAuto Racing (Taiwan) et Eurasia Motorsport (Philippines). 

La Porsche 911 RSR-19 de R&B Racing

Commentaires (2)

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dmeyers

15 nov. 2022 • 11:11

Hong Kong, Taïwan et Chine dans le même article ?! Attention à ne pas créer un incident diplomatique !!!!

372alex372

15 nov. 2022 • 21:19

@dmeyers
Hong Kong est déjà chinois, depuis sa cession par les britanniques le 1er juillet 1997, quant à Taïwan cela arrivera dans quelques années…