Alexander Sims (Cadillac Racing) : « Surpris de voir à quel point c'est proche de la DPi »

Quelles différences avez-vous pu noter lors des tests de Road Atlanta par rapport aux essais menés précédemment ?

Juste un affinement général au niveau des systèmes. À chaque test, nous essayons d'apporter de nouvelles versions des logiciels. Notamment au niveau de la cartographie du freinage, au niveau du feeling pour le pilote. Cela va dans la bonne direction, nous faisons de bons progrès sur ce point. Avec l'hybride et le système de freinage électronique, il est possible de modifier la répartition dans différentes phases du pilotage, ce qui n'est pas possible avec une répartition mécanique. Il y a beaucoup de travail à faire au niveau chacun des réglages que nous essayons. Du point de vue de la performance pure, il était nécessaire de passer en revue un grand nombre de scénarios différents (courts relais, longs relais, etc. Ndlr). Cela m'a vraiment aidé à avoir une bonne compréhension de la voiture et à comprendre ce que je dois faire pour gérer les différents paramètres en conditions de course. Vous avez besoin de passer du temps dans le baquet, d'enchaîner les tours. Ces derniers essais ont été très utiles pour accumuler beaucoup de kilomètres et commencer à mieux comprendre les choses.

Qu'attendez-vous ds prochains ?

Chaque circuit sur lequel nous allons est une remise en question pour moi. J'ai de l'expérience sur tous, mais je tourne 10 à 15 secondes plus vite qu'en GT. Maintenant que nous avons dépassé les éléments fondamentaux du développement de la voiture, nous cherchons à affiner les réglages, à comprendre les configurations à adopter sur les différents circuits, à comprendre comment nous pouvons pousser la performance, demander un peu plus à la voiture.

Dans quelle mesure allez-vous pouvoir affiner les réglages du système de freinage ?

C'est une question à laquelle nous n'avons pas encore trouvé de réponse. Ce n'est pas aussi simple que cela car chaque pilote a des sensations différentes avec la voiture. Certains aiment sentir l'essieu arrière se bloquer un peu plus, d'autres l'avant. Au début d'un relais vous avez 100 kilos de carburant... Essayer d'atteindre une bonne base de référence fonctionnant la majeure partie du temps est notre première priorité, puis nous déterminerons dans quelle mesure nous pouvons essayer d'optimiser tout ça en fonction des conditions, car cela apporte aussi des complications.

Qu'avez-vous dû faire pour vous adapter au proto ?

Renforcer mes muscles du cou. Les voitures que j'ai conduites au cours des cinq ou six dernières années n'ont pas nécessité trop d'entraînement sur ce plan. Je me maintiens en bonne condition physique, mais la différence se situe surtout au niveau du cou qui fait la différence. La vitesse à laquelle les virages se présentent à vous, le temps dont vous disposez sur chaque ligne droite sont intimidants au départ. Les virages arrivent vite et vous ne traitez pas les informations assez rapidement. À Road Atlanta, c'est la première fois où je me suis senti calme. Je changeais les réglages plusieurs fois par tour et je ne me sentais pas sous pression. Je changeais les réglages pour voir comment ils affectaient les performances dans les différents virages et ça commençait à devenir un peu plus facile. C'était bien de se sentir un peu plus maître de la situation. Ce sont des voitures très rapides. Ce ne sera pas aussi simple que ça, surtout avec le trafic.

Ces voitures sont-elles plus exigeantes physiquement à conduire que la DPi ?

Je n'ai pas beaucoup d'expérience en DPi. Mais j'ai été surpris de voir à quel point c'est proche de la DPi. Nous sommes conscients de la physique de la voiture qui est un peu plus lourde, mais j'ai été surpris. Le virage 1 à Atlanta est un bon exemple. C'est une approche rapide avec un freinage court, vous devez l'aborder avec une vitesse élevée, mais ça tient vraiment bien. La performance à haute vitesse semble être assez bonne si vous comparez avec le DPi. Je n'ai pas assez d'expérience pour connaître les vitesses de pointe et les accélérations. D'après ce que disent les autres, la voiture semble plus puissante que la DPi. Je ne ressens pas une énorme différence au niveau du pilotage par rapport à ce que j'ai connu en GT.