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4 H. du Castellet – Première victorieuse pour Prema Racing (MAJ)

European Le Mans Series
17 avr. 2022 • 15:19
par
Thibaut Villemant, au Paul-Ricard
L'écurie italienne, déjà fort convaincante aux 1000 miles de Sebring, a décroché dans le Var son premier succès en Endurance. Mais la course a été dingue, et ce à tous les étages.
© MPS Agency

La trajectoire du Prema Racing ressemble à s'y méprendre à celle du Team WRT l'an passé. Tout comme l'équipe belge en 2021, l'entité de René Rosin a brillé lors de la manche d'ouverture du WEC, mais sans pour autant finir dans le tiercé de tête. Mais comme l'équipe belge l'an passé, elle a remporté la course inaugurale de l'ELMS, grâce au trio formé par Louis Delétraz, Ferdinand Habsburg – deux ex-pensionnaires de... WRT – et Lorenzo Colombo, qui a suppléé Juan Manuel Correa, blessé. Inquiétant pour la concurrence ? Peut-être bien...

 

Si le départ a été bouillant en LMP3, les protagonistes de la catégorie reine ont tous été prudents. Placée en pole par Mathias Beche hier, l'Oreca n°31 du TDS Racing x Vaillante a profité de son avantage et est longtemps restée devant. L'étonnant Tijmen van der Helm a fait forte impression, tenant tête notamment à Lorenzo Colombo. Par trois fois, la course sera interrompue par la voiture de sécurité, pour retirer des voitures arrêtées sur le bas-côté, sans compter deux Full Course Yellow. 

 

Après les changements de pilotes, l'Oreca n°31 va rapidement dégringoler au classement, son pilote Bronze Philippe Cimadomo ne soutenant fort logiquement pas la comparaison avec ses concurrents plus expérimentés. Et pour cause, le Tricolore débute en sport automobile. 

 

Une hiérarchie émerge alors, et une lutte pour la victoire se dessine entre Prema Racing, Panis Racing, Cool Racing et Algarve Pro Racing, qui profite de l'excellent début de course de Sophia Flörsch. De son côté, Nielsen Racing perd toutes chances de bien figurer suite à une crevaison.

 

Finalement, au gré des ravitaillements, des faits de course et des changements de pilotes, l'Oreca n°9 du Prema Racing se détache légèrement, Ferdinand Habsburg et Louis Delétraz achevant sans coup férir le travail de leur acolyte italien. 

 

L'écurie italienne passe sous le damier avec une avance de 10''936 sur une étonnante écurie Algarve Pro Racing, qui a bien digéré l'absence de son sponsor-titre G-Drive en raison de la guerre menée par la Russie à l'Ukraine. Bent Viscaal signe ses débuts en LMP2 par un podium, alors que Sophia Florsch enchaîne avec un deuxième podium de rang, elle qui avait déjà terminé troisième de la finale de la campagne 2021, à Portimao. 

 

Sur la troisième marche, on retrouve le Panis Racing, qui confirme qu'il faudra compter sur elle cette année. Julien Canal, Job van Uitert et Nico Jamin peuvent se satisfaire de ce résultat, eux qui devancent deux autres candidats au titre, IDEC Sport (Paul Loup Chatin-Patrick Pilet-Paul Lafargue) et Cool Racing (Nicolas Lapierre-Yifei Ye-Niklas Krütten). 

 

© MPS Agency

Sixième, Racing Team Turkey rafle la mise en Pro/Am grâce à Charlie Eastwood-Jack Aitken-Salih Yoluc. L'écurie turque soutenue par TF Sport devra cependant se méfier d'AF Corse (#83), qui a hissé son trio Nicklas Nielsen-François Perrodo-Alessio Rovera à la huitième place du général, la deuxième du Pro/Am. Sur la troisième marche du podium, on retrouve Mathias Beche-Philippe Cimadomo-Tijmen van der Helm, qui profite de la belle remontée de son pilote suisse.

 

Dans le clan des déçus, citons United Autosports, qui a perdu du temps lors d'un ravitaillement en raison d'un écrou de roue récalcitrant, ou encore Cool Racing. Très véloce, l'écurie suisse paie cher le fait de ne pas avoir pu signer un chrono en qualifications hier. Et pour cause, cela l'a contrainte à faire prendre le départ à Yifei Ye, quand la concurrence le confiait fort logiquement aux Gentlemen drivers. Et au vu du nombre d'interruptions de course en début d'épreuve, cela a eu un impact conséquent.

 

En LMP3, tout s'est joué dans le dernier tour. Etonnement lente, la Ligier n°13 d'Inter Europol Competition confiée au trio Charles Crews-Nicolas Pino-Guilherme Oliveira a cédé devant le retour d'une autre JS P320, la n°17 du Cool Racing partagée par Malthe Jakobsen, Michael Benham et Mo Smith. Le quinté de tête est complété par la Ligier n°2 du United Autosports. Finn Gehrsitz-Joshua Caygill-Bailey Voisin ont sauvé l'honneur de leur employeur, handicapé d'entrée par l'accrochage dans lequel a été impliquée la voiture sœur, qui arbore le n°3.

© MPS Agency

MISE A JOUR : En raison de rondelles non conformes au niveau du différentiel, la Ligier n°13 d'Inter Europol Compétition – deuxième sous le damier – a été disqualifiée à l'issue des vérifications techniques d'après-course. De quoi permettre à la JS P320 n°2 de Gehrsitz-Caygill-Voisin (United Autosports) de remonter au deuxième rang et la n°5 de Jensen-Adocock-Kapadia (RLR MSport) de s'inviter sur la troisième marche du podium.

 

Enfin, en GTE, la Porsche 911 RSR-19 n°77 de Proton Competition laisse filer la victoire pour 0''120 au profit de la Ferrari 488 GTE n°32 du Rinaldi Racing, partie depuis la pole position. Le trio Memo Gidley-Nicolas Varrone-Pierre Ehret l'emporte donc devant Gianmaria Bruni-Christian Ried-Lorenzo Ferrari. 

Ces derniers, qui ont été rejoints sur le podium par leurs voisins de box qui sévissent au volant de la n°93, à savoir Zacharie Robichon, Richard Lietz et Michael Fassbender, qui s'adjuge le deuxième podium de sa carrière dans la catégorie. 

© ELMS

La prochaine manche – les 4 Heures d'Imola (Italie) – est programmée pour le 15 mai.

 

Le classement est ici

Commentaires (1)

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nardo

18 avr. 2022 • 18:36

Je me permets de saluer le magnifique premier stint de Sarah Bovy. Quel niveau !