Auto

Frederic Elsner (DTM) : "Pour gagner en 2022, il faudra être fort, très fort"

DTM
9 mar. 2022 • 15:00
par
lmercier
La deuxième saison du DTM dans sa version GT3 s'annonce encore plus relevée que l'année passée. Le plateau va grossir et le niveau de compétitivité revu à la hausse.

Il y a un an, tout le monde trouvait que l'idée de faire un championnat DTM avec des GT3 était complètement folle, qui plus est en pleine période de pandémie. Les critiques ont fusé et le 'DTM GT3' ne devait qu'être un feu de paille. Un an plus tard, c'est tout le contraire avec un championnat qui ne cesse de prendre de l'ampleur, des constructeurs intéressés et des pilotes qui sont ravis de rouler dans un championnat sprint à pilote unique.

 

ITR, promoteur du championnat, développe une série qui se veut être la plus proche des fans. Entre un paddock ouvert, de l'activation mise en place par les constructeurs, des animations, le DTM Trophy, le DTM Classic, le esport, la série allemande, qui fête son 36e anniversaire, a le vent en poupe. Frederic Elsner, manager du DTM, s'est confié à Endurance-Info. 

 

Vous n'êtes pas dans le même état d'esprit qu'il y a un an ? 

 

"Je suis bien moins stressé qu'il y a un an à la même époque. Nous avons une année de championnat en GT3 derrière nous. La grille 2022 s'annonce bien fournie avec une belle qualité au niveau des pilotes et des équipes. Le DTM aura plus d'autos cette année et je suis impatient d'être aux essais à Portimao." 

 

Que retenez-vous de 2021 ? 

 

"On peut dire que la saison écoulée a été bonne mais bien entendu, on ne peut pas être pleinement satisfait. Il a fallu établir les règles, travailler avec les constructeurs, les équipes et les pilotes. Le championnat s'est développé avec tout le monde. Les courses ont été belles et nous avons appris de 2021 pour attaquer cette nouvelle saison. 2021 était une belle première année."

 

Le DTM a cette force d'avoir des meetings très tournés vers le public. C'est quelque chose qui va se poursuivre ? 

 

"C'est très important pour nous que les fans aient accès au coeur de l'événement. Nous devons conserver cette atmosphère proche du public. A ce titre, une nouvelle fan zone va voir le jour cette année. La fan zone est dans l'ADN du championnat, alors on se doit de toujours faire plus pour les fans. Je veux pouvoir m'asseoir en famille pour me relaxer et voir les différents acteurs. On peut le faire en DTM et je pense que c'est différent des autres championnats. Les fans auront notamment la possibilité de commenter les courses avec une diffusion sur Instagram. Les constructeurs vont aussi faire plus d'activation. On veut un offrir un programme pour toute une famille. Le week-end, les sorties sont multiples, il faut donc avoir un programme très fort." 

 

En début de saison dernière, il y avait quelques craintes quant à la BOP mise en place par un partenaire externe. Vous êtes rassuré ?

 

"AvL s'occupe de la BOP pour le DTM et le DTM Trophy. Scott Elkins nous rejoint en tant que directeur de course. Je souhaite la même qualité dans les différents domaines, et donc sur la BOP. AvL a fait du très bon travail en 2021. Si un souci était constaté, la réactivité était très rapide. Tout est fait en totale transparence. Ils montrent ce qu'ils font et leur porte est toujours ouverte. Avec la saison 2021, les données sont encore plus nombreuses." 

Le DTM est réservé aux pilotes professionnels. Pourrait-on voir à l'avenir des gentlemen venir y rouler ? Dans le championnat actuel ou dans un nouveau...

 

"Il ne faut jamais dire jamais mais ce n'est pas notre philosophie. Je ne pense pas que le DTM soit une série où un gentleman ait envie d'aller rouler. Créer un autre championnat ? Ce sont les mêmes autos et le seul changement concernerait les pilotes. Que penseraient les fans ?"

 

La finale 2021 a causé quelques tracas. Tout est réglé pour 2022 ? 

 

"Nous avons mis en place un groupe de travail car tout est fait en commun. Ce meeting a été très productif et nous avons bien précisé ce qui était autorisé ou pas. Si quelque chose ne va pas, les moyens sont mis pour régler le problème. Nous avons ajusté le règlement sportif, comme un point qui sera donné au meilleur tour en course."

 

Vous espérez combien de voitures cette année ? 

 

"On peut tabler sur au moins 25 autos. Cette année, pour gagner, il faudra être fort, très fort. La grille s'annonce brutale. Un nombre de voitures autour de 30 est parfait." 

L'idée est de conserver les GT3 comme elles sont actuellement ? 

 

"On ne veut pas compliquer les choses car tout changement a un impact financier sur les équipes."

 

Vous cochez toutes cases : DTM, DTM Trophy, DTM Classic, Esport et bientôt l'électrique. Le DTM a tous les ingrédients en sport automobile... 

 

"Il faut toujours essayer de mettre en place des passerelles entre nos différents championnats. Le vainqueur du championnat Esport, qui aura gagné le Shootout, aura un volant en DTM Trophy. Le championnat Classic se développe et l'électrique qui arrive s'annonce très intéressant. Je tiens à rappeler que l'idée n'est pas de remplacer de ce qui existe, mais bien de le compléter. Ainsi, le DTM cochera toutes les cases allant des fans aux constructeurs." 

Commentaires

Connectez-vous pour commenter l'article