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Cinq questions à... Olivier Beretta (MR Racing)

11 juin. 2018 • 15:00
par
David BRISTOL
Nom : Olivier Beretta (Monaco)Equipe : MR Racing (Ferrari 488 GTE en GTE Am)Nombre de participations : 22Meilleur résultat : 4e en 2006 (Corvette C6.R avec Oliver Gavin et Jan Magnussen)6 victoires en GT (1999, 2000 et 2004 en GTS, 2005 et 2006 en GT1 et 2011 en GTE-Pro)Regardiez-vous les 24 Heures du Mans à la télé quand vous étiez jeune ? Etiez-vous intéressé ? « Oui j’ai toujours regardé les 24 Heures du Mans mais…de loin. Quand on est jeune, on ne rêve que de Formule 1, stupidement car on pense qu’il n’y a que ça qui existe. Le Mans est devenu une épreuve aussi belle que la F1 mais l’un dure 1 h 30, l’autre 24 heures. Et ce n'est qu'une seule fois dans l’année. La F1 reste super mais Le Mans, c’est magique, c’est vraiment une épreuve à part. Lorsqu’on discute avec des anciens pilotes de F1 qui en ont fait de nombreuses années, quand ils sont arrivés au Mans pour la première fois, ils ont découvert quelque chose de fantastique. »Quels sont vos premiers souvenirs des 24 Heures du Mans ? « C’était en 1995 sur une Courage C41 avec un moteur Chevrolet avec Eric Van de Poele et. Ce fut une édition bizarre car nous avons été disqualifiés après les essais car l’équipe avait oublié de mettre du poids. Ma première « vraie » participation a eu lieu en 1996 avec une Chrysler Viper GTS-R avec Philippe Gache et Eric Hélary. Chaque heure a été une nouvelle expérience  pour moi. J’ai eu la chance de terminer dès la première fois et j’ai découvert et me suis rendu compte de ce qu’était vraiment Le Mans. En partant cette année là, je n’avais qu’une seule envie : recommencer. J’ai toujours eu la chance d’avoir de bons coéquipiers, d’avoir des autos performantes et de belles équipes. J’ai eu de la malchance comme lors d’une édition où on était en tête avant de devoir abandonner à 11 tours de la fin. C’est frustrant mais ça fait partie de la course. Depuis 1995, je ne me lasse pas de venir. C’est vraiment la course la plus belle au monde. »Quel est votre équipage rêvé, vous inclus ?« Lors de ma première venue au Mans, il y avait Mario Andretti. Il faisait partie de mes idoles lorsque j’étais petit. C’est un pilote exceptionnel et une personne fantastique, humble et sympa. Cette année là, en 1995, il était resté toute la semaine, il était facile d’approche. D’autres pilotes m’ont fait rêver comme Didier Pironi ou encore René Arnoux, c'est-à-dire des pilotes qui avaient du charisme et du caractère. »Quelle est la voiture que vous auriez aimé piloter aux 24 Heures du Mans ?« Je dirais la Toyota GT One que j’ai eu l’opportunité de tester à Monza à l’époque d’André de Cortanze ! C’était pour moi une voiture fantastique. Je dirais aussi la Peugeot 905 qui était aussi une belle auto, très efficace. J’aurais aimé piloter les Groupe C, juste pour voir ce que les pilotes de l’époque pouvaient ressentir lorsqu’ils abordaient la ligne droite des Hunaudières sans chicane ! »Quel pilote des 24 Heures du Mans vous a fait rêver ?« Comme je l’ai déjà cité, Mario Andretti, et pas seulement pour ce qu’il a fait au Mans mais aussi pour l’ensemble de sa carrière. Je suis certes nostalgique mais j’ai vraiment du respect pour les pilotes qui avaient une vraie personnalité. Aujourd’hui, on a des robots, les pilotes disent tous la même chose, ils se plaignent tous de la même chose, personne ne dit vraiment ce qu’il pense car on ne peut pas le faire. C’est monotone. Je suis plutôt d’un tempérament qui aime bien les choses comme le tennis. J’adorais un mec comme John McEnroe qui fracassait des raquettes et se disputait avec l’arbitre. Ca faisait partie du show. Après on aime ou on n’aime pas, c'est une autre discussion. »

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