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Pascal Zurlinden (Porsche) : "l’esprit est tellement bon que cela peut faire la différence !"

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4 juin. 2019 • 14:08
par
David BRISTOL

Pascal Zurlinden est le responsable du programme officiel Porsche GT depuis le début de la Super Saison 2018/2019. Pour sa première année, il repart avec un titre de champion du monde GTE et une victoire aux 24 Heures du Mans. Cependant, il aimerait bien en accrocher une nouvelle dans quelques jours...

Il y a un an, vous remportiez les 24 Heures du Mans. Quelles sont les images que vous gardez en tête de ce moment là ?

« J’ai été nommé à la tête de ce programme l’an dernier et c’était donc mon premier Le Mans dans ce nouveau rôle. C’était en plus les 70 ans de Porsche, il y avait énormément de pression sur mes épaules car j’étais le responsable du projet. Pendant la course, il y avait le Dr Porsche, mais aussi tout le board (le conseil d’administration, ndlr). Ce fut vraiment un moment particulier. Quand j’ai vu la « Cochon Rose » passer la ligne d’arrivée, puis la 911 RSR de Dempsey-Proton aussi en tant que 1er de sa catégorie (Am), ce fut une émotion forte, je ne l’oublierais jamais de ma vie. »

La Super Saison 2018/ 2019 a été bonne pour Porsche avec un titre de Champion du Monde GTE. Qu’est ce qui a fait la différence ?

« Pendant l’hiver 2017/2018, nous avons peaufiné tous les détails. Les objectifs étaient de ne pas faire d’erreur, d’avoir les meilleures stratégies, de ne plus avoir de problèmes mécaniques. Je pense que nous sommes l’équipe qui a fait le moins de fautes sur les courses. Nous n’avons pas forcément été les plus rapides, mais nous avons profité des erreurs des autres, n’en avons pas commis nous-mêmes et avons bien géré les stratégies. »

Pour renouveler la double victoire Porsche au Mans 2018, il va falloir être costaud par rapport à la concurrence. Comment voyez-vous l’édition 2019 ?

« Ce n’est jamais facile car tout le monde continue d’apprendre, de développer et les équipes font de moins en moins de fautes. Avec la spirale de succès que nous avons en ce moment, champion du monde GTE, de nombreuses victoires et une 1ère place en IMSA à l’heure actuelle, l’esprit dans l’équipe est tellement bon que je pense cela peut faire la différence. Par rapport à 2018, nous n’avons absolument rien changé, juste modifié les livrées et l’équipage de la #94 pour donner la chance aux jeunes (Sven MÜLLER, Mathieu JAMINET, Dennis OLSEN) »

Que pouvez-vousnous dire sur les décorations 2019 ?

« Quand on a vu que nous allions devenir champions, pas mal d’idées sont arrivées sur la table. On a pensé à la décoration 2018 de Rothmans, du Cochon Rose, de Mobil 1, de Brumos Racing et d’autres. Quelque soit le résultat aux 24 Heures du Mans, une des deux autos ira au musée donc on a voulu une décoration de champion du monde, d’où le liseré or sur la #91 et #92 et le logo sur le toit.

Pour la #93 et #94, il y a une grande histoire derrière. Hurley Haywood est le Grand Marshal aux 24 Heures du Mans cette année et il vient de sortir un livre. Patrick Dempsey a sorti un film sur la vie d’Hurley Haywood, donc beaucoup de choses autour de Brumos. On s’est alors dit que nous avons gagné pas mal de courses avec eux aux Etats-Unis dont Sebring et Daytona. Nous trouvions le clin d’œil sympa, c'est à dire amener cette décoration Brumos en Europe alors que l’équipe n’y a jamais couru. »

Que pouvez-vousnous dire sur la saison 2019/2020 du WEC ? Deux voitures ? Les mêmeséquipages ?

« Je ne peux rien dire pour le moment, ce sera dévoilé dans deux semaines ici même, au Mans (rire). »

Quel est votre regard sur le départ de Ford et de BMW du WEC ?

" Nous savions pour Ford depuis longtemps. Ils ont toujours dit que ce serait un programme de quatre ans et ils le respectent. BMW, c'est plus surprenant, il y avait pas mal de rumeurs dans le paddock depuis mars. Ils ont développé une nouvelle voiture et, au bout d'un an, ils quittent déjà le WEC. Tout le monde est déçu par cette décision. Nous venons de remporter le bon championnat, c'est à dire celui avec cinq constructeurs, c'était l'année ou jamais. Nous nous retrouvons à trois et on constate que ce sont les marques qui se battent sur la route pour le marché des voitures de sport. Cela reste donc un championnat important pour nous, nous verrons bien ce que le futur nous apporte..."

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