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Morceaux choisis d'une discussion autour des 24H du Mans...

1 mai. 2020 • 10:10
par
lm@endurance-info.com

Plusieurs acteurs des 24 Heures du Mans étaient au micro de Bruno Vandestick hier soir sur la chaîne locale LMtv, chacun étant confiné à domicile.

Pierre Fillon, président de l'ACO, Philippe Sinault, patron de Signatech-Alpine, Julien Canal, pilote Panis Racing et Tristan Gommendy, pilote Duqueine Team, ont débattu de la situation actuelle, des 24 Heures du Mans et de l'avenir. Morceaux choisis...

  • Avec le report du Mans Classic en 2021, qu'en sera-t-il des éditions suivantes ? Est-ce que l'on verra un événement en 2022 pour reprendre un cycle normal ? Pierre Fillon a déclaré que le sujet était en discussion tout en précisant qu'il était probable que le cycle des deux ans soit conservé. On aurait donc un Le Mans Classic en 2023, l'année du centenaire des 24 Heures du Mans.
  • Philippe Sinault a été questionné sur la couverture d'Auto Hebdo montrant une "Alpine DPi", ce à quoi le patron de Signatech-Alpine a répondu : "Auto Hebdo est à l'origine de cette réflexion qui imagine Alpine à nos côtés pour franchir le pas. Compte tenu de notre passé, on pourrait être candidat. On regarde, on discute..." La rumeur de voir Signatech-Alpine avec un châssis Rebellion R13 au look Alpine a couru dans le paddock en début d'année.
  • Bien entendu, Pierre Fillon s'est exprimé sur le report des 24 Heures du Mans à septembre : "Il y a des aléas qu'on ne peut pas contrôler. Nous sommes bien décidés à organiser les 24 Heures du Mans, dans le pire des cas à huis clos. Aujourd'hui, le huis clos n'est absolument pas d'actualité. Le WEC à Spa est déjà prévu à huis clos."
  • La crise que nous traversons va inciter l'ACO à accélérer le développement de la technologie hydrogène au Mans, comme l'a expliqué Pierre Fillon : "Dans toute crise, il y a des opportunités à tirer. On doit donc mettre les bouchées doubles sur l'hydrogène. Avec la crise économique qui s'annonce, il y aura des choix à faire et le sport auto pourrait ne pas être la priorité des constructeurs, contrairement à l'environnement. Nous avons des contacts avec des constructeurs pour cette technologie. En attendant, il faut réduire les coûts, ce que nous faisons avec la catégorie Le Mans Hypercar qui doit passer de 100 à 25 M€. Le LMDh doit être encore plus bas."
  • Julien Canal, pilote Panis Racing en European Le Mans Series, attend comme tout le monde l'heure de la reprise même s'il s'est montré inquiet du manque à gagner de l'arrêt de l'économie depuis le début du confinement.
  • Tristan Gommendy, qui roulera cette saison pour Duqueine Team en European Le Mans Series, s'est exprimé sur la situation actuelle et sur l'avenir : "La réflexion de fond de cette crise est qu'elle est inédite, grave et qu'elle le restera encore un bon moment. C'est un électrochoc. Cette crise va aussi retarder la transition énergétique. Il faut remettre le sport auto là où il est. Dans cette situation, on s'aperçoit qu'on n'est pas grand-chose. Il faudra revoir les coûts, ce qu'on essaie de faire comprendre depuis 10 ans. Le LMP2 est un équilibre financier très compliqué. J'ai plus envie de parler de transition économique que de transition énergétique."
  • Julien Canal s'est lui aussi exprimé sur l'avenir : "L'ACO a su nous écouter concernant les budgets qui n'ont cessé de monter depuis l'arrivée des constructeurs avec l'hybridation. Le LMDh est une très belle transition et je crois dans l'hydrogène."

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