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Laurents Hörr (CD Sport) : « Le Mans, c’est plus grand que le Nürburgring ! »

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Michelin Le Mans Cup
21 juil. 2018 • 11:30
par
David BRISTOL
On appelle ce genre de pilotes une « pépite » dans le monde du sport automobile. Le jeune Laurents Hörr (19 ans) fait désormais partie de cette catégorie. Il s’est distingué lors de la course 2 de Road to Le Mans, creusant un écart énorme par rapport à la concurrence, exposant tout son talent aux milliers de spectateurs et acteurs de la course. Rencontre avec ce surdoué du volant qui fait confiance à CD Sport pour ses débuts en prototype !
Qu’avez-vous fait avant d’arriver en Endurance ?« J’ai fait de la Formule Renault puis en 2016, de la Formule Renault NEC. L’année dernière, je suis passé en V de V (en monoplace) et je suis devenu vice-champion chez Dutt Motorsport. J’étais alors prêt à franchir un nouveau cap. »Comment se sont noués les contacts avec CD Sport ?« J’avais l’intention de faire du LMP3 en ELMS avec Duqueine Engineering. Entre temps, la structure a racheté Norma et j’ai alors demandé s’il y avait une équipe pour faire de l’ELMS. Un jour, Laurent Cazenave (le team manager de CD Sport) m’a appelé de la part de Yann Belhomme en me disant qu’il savait que je cherchais une équipe et qu’il aimerait faire la Michelin Le Mans Cup avec moi. Je l’ai alors rencontré et, un mois plus tard, mon contrat était signé. »
Pourquoi avoir choisi la Michelin Le Mans Cup ?« Ce qui m’intéressait, mon entourage et les personnes qui me gèrent, c’était Le Mans inclus dans le championnat via Road to Le Mans. Même si ce fut un week-end assez malheureux pour moi, ce fut une expérience incroyable de piloter devant toute cette foule. C’est l’une des meilleures pistes sur laquelle j’ai eu la chance de rouler. J’ai adoré des endroits comme les virages Porsche et les chicanes Ford.»Comment se comporte une LMP3 par rapport à ce que vous avez piloté auparavant ?« J’ai piloté en monoplace mais aussi quelques GT3 auparavant. Je dirais que le LMP3 est juste au milieu, c’est un mélange entre la monoplace et le GT. En tout cas, je prends beaucoup de plaisir. »
Quels sont vos objectifs pour le reste de la saison ?« Au début de la saison, le but était de gagner ou de monter sur le podium. Après un peu de malchance sur certaines courses, remporter le championnat sera impossible. Je souhaite juste signer les meilleurs résultats possibles pour impressionner quelques personnes et obtenir un bon baquet l’année prochaine. »La prochaine étape sera le LMP2 ?« Pour le moment, je cherche des opportunités pour l’année prochaine. Mon objectif sera de faire de l’ELMS en 2019, mais je ne sais pas si je vais faire une nouvelle saison en LMP3 ou passer en LMP2, même si j’aime bien le deuxième choix (rires). »Votre but ultime serait de disputer les 24 Heures du Mans, maintenant que vous avez fait Road to Le Mans ?« Quand j’ai mis les pieds en LMP3, mon rêve était de pouvoir un jour rouler en LMP1 ou en GTP, en tout cas dans la catégorie ultime au Mans. Je ne sais pas si un jour je pourrais le faire. Je ne referai pas Road to Le Mans l’an prochain, donc si je suis au Mans en 2019, ce sera pour faire les 24 Heures. J’ai assisté pour la première fois à cette course cette année avec ma famille, c’est juste fou. Je suis allemand, pour moi la plus grande des courses était les 24 Heures du Nürburgring. Maintenant que j’ai vu les 24 Heures du Mans, je peux dire que c’est plus grand que le Nürburgring. »  
Laurents Hörr vu par Laurent Cazenave, team manager de CD Sport : « En début d'année, de notre côté, nous voulions faire du LMP3, mais à une condition : être en mesure de gagner. Il nous fallait donc un très bon pilote. Lorsque Yann Belhomme nous a confirmé que quelqu’un était intéressé pour faire du LMP3, quand j’ai lu son nom, j’ai tout de suite repensé au VdeV. En effet, j’avais déjà vu Laurents rouler en monoplace avec très peu de moyens, c'est-à-dire avec son père, une remorque et une caisse à outils. En plus, il gagnait. Je n’ai donc pas hésité. Chez CD Sport, nous avons eu la chance de faire rouler beaucoup de très très bons pilotes dont trois « pépites » en 15 ans dont l’un d’eux était Fred Makowiecki il y a 10 ans. Laurents est dans la même lignée : un pilote calme, très rapide et qui ne commet pas d’erreur. Il a vraiment quelque chose de spécial et il a, à 19 ans, une maturité assez exceptionnelle. »

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