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Jules Gounon (Bentley Team M-Sport) : "Ne jamais oublier d'où on vient"

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GT World Challenge Europe
27 juil. 2018 • 12:00
par
lm@endurance-info.com
Lors du briefing pilotes des Total 24 Heures de Spa, Jules Gounon était un peu partagé au moment de monter sur la scène en compagnie de Markus Winkelhock et Christopher Haase pour remettre en jeu le trophée 2017 décroché avec le Saintéloc Racing. L'Ardéchois porte maintenant les couleurs Bentley Team M-Sport où il partage le volant de la nouvelle Continental GT3 avec Jordan Pepper et Steven Kane. La qualification du trio de la #7 s'est moyennement bien passée avec une Bentley qui a refusé de démarrer quand le pilote français a voulu prendre la piste pour la Q4, d'où un 61e chrono sur 63.Le camp Bentley est prêt à affronter Spa ?"Les Total 24 Heures de Spa restent la première course de la Bentley sur 24 heures. L'objectif est déjà de voir l'arrivée avec les deux autos mais cette course est tellement incertaine. L'année passée, la Bentley nous a donné du fil à retordre jusqu'à l'arrivée. Cette course est folle et ce n'est pas systématiquement la voiture la plus performante qui s'impose. En 2017, nous n'avons pas pris la moindre pénalité et j'espère bien que nous serons capables de rééditer l'exploit cette année."Bentley a tenu compte de vos remarques sur votre victoire 2017 ?"Quand j'ai signé, Bentley m'a demandé mon avis sur le positif et le négatif de l'édition 2017. Sans prétention aucune, ils ont écouté mes conseils. Spa sera à nouveau un sprint de 24 heures cette année avec 30 autos pour la gagne et une météo changeante."Votre victoire de 2017 vous a aidé à devenir Bentley Boy ?"Forcément ça a été un avantage. Le titre ADAC GT Masters a aussi joué un rôle." On peut comparer l'Audi et la Bentley ? La Journée Test a été enrichissante ?"Les deux sont trop différentes pour cela. J'ai toujours aimé les autos avec moteur à l'avant. Lors de la Journée Test, nous avons beaucoup travaillé sur la balance de l'auto sans cacher notre jeu. On ne veut pas avoir une auto vicieuse. Nous avons bouclé un nouveau test d'endurance à Portimao en juin sans rencontrer de pépins majeurs durant 30 heures."On vous sent heureux de rouler pour Bentley ?"C'est pour moi une consécration. J'ai passé deux ans en Allemagne avec Callaway et maintenant je suis en Angleterre avec Bentley. Les deux pays sont en pointe en sport automobile. Mon père m'a toujours dit qu'avoir le respect d'un constructeur anglais était quelque chose de fort. C'est ma première année en tant que pilote officiel pour une marque." Comment jugez-vous le plateau ?"Nous avons 12 marques contre nous pour la victoire. SRO fait un très bon travail avec des écarts très proches. Le seul petit bémol reste la couverture médiatique qui malgré tout est en nette hausse. Cette course est incroyable à disputer et incroyable à regarder. Tout le monde parle du Mans mais il n'y a pas que Le Mans." Vous avez conscience que vous revenez de loin ?"La catégorie GT3 permet à de jeunes pilotes sans budget de gagner leur vie. Il y a trois ans, je lavais encore des autos chez mon père. Il ne faut pas oublier d'où on vient. Je me plains quand j'ai du survirage mais ce n'est pas ça le vrai monde. Maintenant, je suis sans mot quand je vois tout ce qui m'arrive. J'ai hâte que la course commence. En 2017, j'étais le jeune qui arrivait. Un an plus tard, mon rôle est différent..."

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