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Gustavo Yacaman (Graff) : "Une DPi est le juste milieu entre une LM P1 et une LM P2"

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European Le Mans Series
26 aoû. 2017 • 10:00
par
lm@endurance-info.com
Gustavo Yacaman a fait son retour en Endurance par le biais de l’équipe française Graff lors du dernier rendez-vous ELMS sur le Red Bull Ring. Le Colombien poursuit l'aventure ce week-end au sein du team francilien au volant de l’ORECA 07 partagée avec James Allen et Richard Bradley. Le natif de Santiago de Cali est revenu avec nous sur ses premiers tours avec ces LM P2 nouvelle génération et évoque son futur. Comment s’est passée votre première course au Red Bull Ring ?« Ce fut une bonne course même s’il y avait pas mal de nouveautés pour moi. Ca fait maintenant deux voire même trois ans que je n’ai plus roulé à ce niveau. Entre temps, j’ai piloté en PC aux Etats-Unis mais cette catégorie se rapproche plus du GTE que du LM P2. Sur un plan personnel, je n'étais pas très satisfait de mes performances et sur un plan plus général, nous avions de quoi décrocher un meilleur résultat. Je pense que cela nous a  coûté le podium. Nous devons apprendre de ce qui s’est passé car nous avons un bon équipage, capable de se battre pour la victoire et les podiums. »    Comment trouvez-vous les nouvelles LM P2 par rapport à l’ancienne génération ?« C’est assez bizarre car la voiture est bien plus véloce mais on ne le ressent pas forcément. Au premier abord, elle ne semble pas beaucoup plus rapide que par le passé et l’électronique n’est pas aussi agréable qu’avec le moteur Nissan. Avec la Ligier JS P2, la partie électronique était plus poussée. Ce qui est sûr, c'est que l'ORECA 07 est vraiment très bonne, elle est plus stable grâce à plus d’appuis aérodynamiques. »   Allez-vous disputer le reste de la saison au sein de Graff ?« Oui, jusqu’à la finale de Portimao. »Vous avez piloté pour OAK Racing puis G-Drive Racing et maintenant Graff. Que pensez-vous de cette équipe ?« Déjà, ils sont tous Français (rires). Je leur dis « bonjour » le matin, cela ressemble à ce que j’ai pu connaître avec OAK Racing et G-Drive Racing. Je garde de très bons contacts avec Ligier, Onroak et OAK Racing, c’est un peu comme une famille même si je n’ai pas roulé avec eux depuis un moment. Avec Graff, c’est différent : une nouvelle équipe, de nouvelles personnes une nouvelle voiture, un nouveau constructeur. Il est donc difficile de comparer ces diverses expériences. »   Vous avez couru aux Etats-Unis. Que pensez-vous des nouvelles DPi ? « Ce sont des voitures fantastiques, c’est le juste milieu entre une LM P1 et une LM P2. Je pense que c’est plus intéressant et moins cher pour les constructeurs. Certes, avec les DPi, il faut du budget pour développer la voiture, le package moteur et aérodynamique, l’électronique, mais les budgets n’ont vraiment rien à voir avec ceux engagés en LM P1. Ensuite, pour le fonctionnement de la voiture, on est plus sur des coûts avoisinant ceux des LM P2. Je pense que c’est une très bonne formule, j’espère bien que ça va faire avancer les choses. Audi et Porsche ont quitté le LM P1, c’est compréhensible, vu les sommes investies. C’est même démentiel et, en plus, on a pu voir une LM P2 mener les 24 Heures du Mans à quelques heures du but. Avec des DPi non bridées, elles pourraient être proches des LM P1 actuelles. Une DPi pourrait faire la saison de WEC pour environ cinq millions d’euros. C’est vraiment une bonne catégorie et le fait d’avoir différents moteurs est un plus. Entendre le moteur Cadillac, avec ce son V8 roque, c’est fantastique. Même chose avec Mazda et son turbo, le Nissan, etc... En tout cas, ils ont tous une sonorité différente tandis que les LM P2 modernes ont toutes le même son. »Déjà des idées sur votre programme 2018 ?« J’ai déjà quelques bons contacts aux Etats Unis, c’est quasiment fait en catégorie GTD en IMSA, au moins pour les courses d’endurance. Je referai peut être de l’ELMS mais j’ambitionne aussi un retour en FIA WEC. Cependant, avec l’arrivée de très jeunes pilotes qui souhaitent faire de l’endurance car ils réalisent que la F1 ne leur est pas accessible, qui comprennent que les formules style « Junior Team » ne sont qu’une perte de temps et d’argent, la situation est plus compliquée. Ils débarquent avec beaucoup d'argent et cela ferme les portes du FIA WEC. J’ai trouvé une bonne opportunité avec Graff, j’en suis ravi. A la fin de la saison, on va s’asseoir autour d’une table et discuter pour savoir ce que l’on peut faire l’année prochaine. »Avez-vous toujours les 24 Heures du Mans dans un coin de votre tête ?« Bien sûr, Le Mans est l’une des courses les plus fantastiques au monde et j’aimerais y revenir. Une autre épreuve fait partie de ma liste : les 500 Miles d’Indianapolis. Une année avec au programme les 24 Heures de Daytona, les 12 Heures de Sebring, les 24 Heures du Mans et les 500 Miles d’Indianapolis serait géniale. Je travaille pour que cela se réalise. »  

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